10 juin : chronologie des incidents à la fin de la manif

Chronologie des incidents à la fin de la manif, Place de la Concorde et l’Opera

A 2h30 du matin une quarantaine de personnes étaient toujours présentes en
face de l’hôtel de police du 47 bvd Berthier (XVIIème) pour réclamer la
libération de leurs camarades.

En dépit de tentatives réitérées, impossible d’obtenir de la police des
informations sur le nombre exact, le sort, etc des personnes interpellées.
La "rumeur" dit 38...

Consigne a été donnée de contacter le plus largement possible nos réseaux
associatifs, syndicaux, Syndicat de la magistrature ainsi que les éventuels
avocats que nous pourrions connaître pour les informer de la situation et
leur demander de réagir.

21h36 Les flics sont intervenus presque tout de suite à l’intérieur de
l’Opera. Ils sont entrés par une porte à l’arrière du batiment et ont
dégagé les 200 occupant(e)s qu’y si trouvaient de façon plutôt vive.
Les flics sont très énervés et très speed. Beaucoup d’arrestations au
moment de l’intervention des pandores : une trentaine environ, les
autres se sont tirés.
Pas mal de monde encore à l’extérieur. En fait Il y a une manif sur le
la place de l’Opéra. Des cordons de flics leur font face.
Quelques poubelles brûlent ici ou là sur le boulevard des Italiens.
Tikay & Zamia

21h10 Précision : il n’y a donc plus personne Place de la Concorde actuellement...
L’occupation de l’Opéra est elle confirmée.
Le scribe

20h59 Comme il n’y a pas de casse, les rebelles du point du jour espéraient
être tranquilles une fois sur les grands-boulevards, mais les
manifestant(e)s ont été refoulé(e)s par les flics jusqu’à la Place de
l’Opera par les bataillons de tuniques bleues (gaz + flotte).
Comme l’Opera est ouvert... tout le monde s’engouffre dedans... et c’est
l’occupation de l’Opera se fait dans laz spontanéité.
Maintenant les flics prennent position tout autour pour un encerclement
stratégique du Palais Garniers
Tikay & Zamia Inc.

20h50 Il y a encore un milliers de manifestant(e)s place de la Concorde,
près du Pont, là aussi soumis à un intense tir de canons à eau et de
grenades lacrymogènes.
Du côté des manifestant(e)s c’est dur, mais la résistance est pugnace et se
fait dans une relative sérénité. Avec classe quoi !
Envoyée Spéciale 13

20h39 Environ 2000 personnes sur le boulevard de la Madeleine, en direction
de l’Opera, aux cris de « Tous ensemble, tous ensemble, grève générale ».
Les flics sont toujours derrières, ils utilisent beaucoup les canons à eau
pour repousser les manifestants (prévention des risques de déshydratation ?)
et des gaz particulièrement puissants et vaguement vomitifs : un régal.
Zamia Live

20h18 Offensive policière sérieuse sur la place de la Concorde pour dégager
tout le monde. Les flics refoulent les manifestant(e)s dans la rue Royale à
coup de gazs et de canons à eau.
Malgré tout il y a toujours pas mal de monde, toujours des drapeaux divers
et variés, de SUD-Rail, SUD-Education, de la CGT aussi... visiblement la
base se rebiffe.
En fond on entend des slogans : « Public, privé, grève générale ». Un vrai
cri du coeur...
Zamia Telecom

20h05 La confrontation avec les flics joue les prolongation, il y a toujours
pas mal de monde sur la place et dans les rues avoisinantes. On entend des
cris, des sifflets, des slogans.
Il y a quelques instants les flics ont chargé, un groupe d’une trentaine
d’entre eux s’est retrouvé relativement isolé du gros du troupeau et a été
chargé par les manifestant(e)s. Les tuniques bleues en réserve ont alors
fait usage des canons à eau pour dégager leurs collègues.
Tikay Prod

19h34 Plein de monde, d’un peu tous les cortège est resté sur la place après
la fin "officielle" de la manif. Il y a tous les drapeaux possibles et
imaginables : CGT, SUD, UNSA, Rouge&Noir...
Pas mal de slogans du genre : « Raffarin démission ! Chirac en prison ! »
Toute la place est désormais noyée dans les gazs (c’est totalement
irrespirable) et les manifestant(e)s sont refoulés vers la rue Royale.
Zamia Report

19h26 Actuellement environs 3000 personnes font face aux flics place de la
Concorde. Depuis 3/4 d’heure environs s’est la confrontation entre les
manifestant(e)s et l’imposant dispositif policier mis en place devant
l’Assemblée nationale : charges et tirs de lacrymo se succèdent. Il y a
aussi des canons à eau qui ne semblent pas avoir été utilisés jusqu’ici.
Quelques heures avant, des manifestant(e)s avaient commencé à bousculer les
barrières qui bloquent l’accès au pont en direction de l’Assemblée et à
titiller un peu la maison poulaga... Le Service d’ordre de la CGT est venu
s’interposé de façon virile et musclée, repoussant les divers agité(e)s un
peu plus loin.
Mais une fois le dernier cortège de la CGT passé, les dignes représentants
de la classe ouvrière se sont éclipsés, et la confrontation a recommencé
sous une véritable pluie de grenades pluis quelques charges.
Tikay Prod