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A PARIS, DU FRIC POUR LES PRECAIRES, MAINTENANT !

Publie le mardi 28 novembre 2006 par Open-Publishing

Nous occupons aujourd’hui l’espace financement des entreprises de moins de 20 salariés de la Mairie de Paris, sis au 81, rue des Vignolles 75020.(« Espace Commerce et Artisanat »)

Chômeurs, intermittents du RMI, salariés précaires du département ou du privé, nous sommes les grands oubliés du développement parisien.

Il y a quelques jours, Bertrand Delanöe faisait en conseil de Paris une communication sur le développement économique depuis cinq ans : le Maire est heureux parce que Paris est classée avant Londres, qu’il s’agisse de la présence dans la capitale de grandes entreprises et de leur dirigeants,
ou de l’implantations de foires internationales.

Le Maire est ravi d’avoir mis à disposition des centaines de milliers de m2 pour que les entreprises puissent s’installer, la Ville n’hésite pas à allonger des dizaines de millions d’euros pour faciliter la vie des
entreprises : multiplication par dix des aides pour le placement privé des demandeurs d’emploi, c’est-à-dire subventions à la pelle pour MANPOWER et ALTEDIA, mise à disposition de locaux, permanences juridiques gratuites...

Et les précaires dans tout ça ? Doivent ils se contenter de voir le
chômage baisser, quand la reprise d’emploi se fait dans des secteurs non
choisis, à temps partiel, pour un salaire qui ne permet pas plus qu’un
minima social de se loger et de vivre ?

Devons nous nous réjouir de ces nouveaux commerces, de ces immeubles de
bureau qui poussent comme des champignons, quand un Rmiste sur deux n’a
pas de logement, quand même dormir dans la rue ou dans une tente devient
impossible ?

La Ville nous refuse les miettes ? Nous venons chercher notre part du gâteau !

Aujourd’hui, collectivement nous souhaitons remettre et voir satisfaites nos demandes d’aides par les adjoints concernés.

Individuellement, les services sociaux ont toujours une bonne raison de
nous envoyer balader : parce qu’on n’a pas retrouvé d’emploi, ou qu’on en
a retrouvé un qui nous fait perdre nos droits, parce qu’on n’est pas
depuis assez longtemps sur Paris ou parce qu’on est trop connu des
services sociaux, parce qu’on n’a pas le bon titre de séjour ou le bon
statut.

Le seul critère acceptable, ce sont nos besoins : bien manger, se loger, financer une formation, un accès aux transport, à la culture....


Les quelques dizaines d’occupants sont ressortis vers 17h30 de l’Espace
Commerce de
la Ville de Paris après réception du fax reproduit ci dessous :

Nous restons donc mobilisés jusqu’a ce que l’accès aux aides sociales pour
les précaires d’une des villes les plus riches du monde soit à la hauteur
des aides accordées aux entreprises de la Capitale.

En attendant, lors de ce rendez-vous seront amenées de nouvelles demandes
d’aides des précaires parisien qui , chaque semaine viennent dans nos
permanences pour tenter de résoudre leurs problèmes financiers !


Fax reçus :

"Je vous confirme la proposition de rendez-vous le mercredi 6 décembre à
14h à l’Hôtel de Ville en présence d’un membre du cabinet de Madame Gisèle
STIEVENARD, Adjointe au Maire de Paris chargée des Affaires sociales.

A cette occasion, seront examinés les dossiers de demandes d’aides que
vous avez transmis à la Mairie de Paris.

Veuillez agréer, l’assurance de ma considération.

Mylène STAMBOULI
Adjointe au Maire de Paris, Chargée de la lutte contre l’exclusion"


RAPPEL

 Signez la pétition en ligne contre l’expulsion d’AC ! par la Mairie de Paris (cliquez ici)

- Manifestations à Paris : Manif "S.I.D.A. où sont les candidats ?" - Act-Up le 30 novembre 18h Place de la Bastille

- "Intermittents : le dégraissage sera massif !" - CIP - CGT spectacle Grève et Manifestations le 6 décembre 14h30 Palais Royal