Accueil > ATTENTION AU RETOUR DES FAUCONS ET DES VRAIS VAUTOURS

ATTENTION AU RETOUR DES FAUCONS ET DES VRAIS VAUTOURS

Publie le dimanche 17 avril 2005 par Open-Publishing

Nous allons assister à une vaste campagne de récupération et de manipulation mais dans l’autre sens si le "non" l’emporte. Aussi, face à ces sirènes des marais putrides, ne nous laissons pas abuser et sur notre lancée noyons les dans leurs miasmes morbides.

Nous devons absolument avoir un sang neuf en politique et quitte à choisir le plus petit parti, choisissons le parti des citoyens, ceux qui ne revendiquent pas le pouvoir pour eux mêmes, ceux qui n’ambitionnent pas une carrière politique mais une gestion saine des institutions.

SINON voilà ce qui nous attend :

Villepin annonce une inflexion gouvernementale au lendemain du 29 mai

Dominique de Villepin a créé dimanche la surprise en annonçant une inflexion de la politique menée actuellement par le gouvernement, quel que soit le résultat du référendum du 29 mai, alors que depuis un mois le non au traité constitutionnel européen fait la course en tête dans les sondages.

"Quelle que soit la réponse" au référendum du 29 mai, "le sentiment qu’expriment actuellement les Français (...) se traduira sur le plan de la politique nationale, même s’il n’y a pas de lien avec la question posée", a déclaré sur Europe 1 le ministre de l’Intérieur, qui a précisé s’être entretenu le jour même avec Jacques Chirac.

Ce fidèle du chef de l’Etat a expliqué qu’au lendemain du 29 mai, il faudra mener "une politique beaucoup plus volontaire, plus audacieuse, plus solidaire" pour "mieux prendre en compte les aspirations et les frustrations" des Français.

"Il ne faut pas être devin. Il suffit de regarder autour de soi", a constaté le ministre.

Autant de qualificatifs pouvant apparaître comme une critique de l’action de Jean-Pierre Raffarin et l’annonce du terme de son bail à Matignon au moment où la cote du Premier ministre est passée sous la barre des 30% dans le baromètre mensuel IFOP/JDD de dimanche. Et cela alors que les défaites électorales de 2004 n’ont pas entraîné de changement de cap.

Depuis plusieurs semaines, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour le gouvernement Raffarin - hausse du chômage, croissance 2005 revue à la baisse, grogne persistante des lycéens, etc.-, alimentant les inquiétudes des Français.

Dans ce climat, le débat sur le traité constitutionnel européen a cristallisé ce mécontentement, certains à droite comme à gauche, partisans du oui, tirant la sonnette d’alarme. "Ils veulent dire merde...", disait récemment Jean-Louis Bourlanges (UDF), tandis que François Hollande (PS) s’efforce de déconnecter l’enjeu du référendum de la politique intérieure.

L’émission de télévision de Jacques Chirac face à 80 jeunes gens jeudi a en outre montré le décalage entre les aspirations des Français et ce que peut leur apporter la Constitution européenne.
Le chef de l’Etat "a touché du doigt à quel point il y avait une méconnaissance de ce qui relève de l’Europe et des politiques nationales", a commenté M. de Villepin. "C’est la preuve qu’il faut davantage parler", a-t-il poursuivi, en notant "l’abattement" des interlocuteurs du président.

Jacques Chirac s’était montré d’ailleurs surpris de cette inquiétude, au point de répéter "n’ayez pas peur".

M. de Villepin, à qui M. Raffarin a reproché à plusieurs reprises de briguer sa place, s’est efforcé de ne pas apparaître comme son successeur. "Ce n’est pas une question d’hommes", il appartient à Jacques Chirac "de choisir lui-même". Néanmoins, il s’est montré disponible. "Toute ma vie je me suis préparé et entraîné pour faire un certain nombre de choses correspondant à mon idéal. Après, c’est le destin (...) c’est ceux qui sont au-dessus de nous qui tranchent".

Par ailleurs, M. de Villepin a critiqué l’attitude de certains des partisans du oui, sans citer de noms, qui font "l’école buissonnière", "folâtrent alors qu’il faudrait se concentrer sur l’essentiel".

"Il y a plusieurs combats qui semblaient être menés à partir de cette campagne. Ne confondons pas 2007 avec le référendum, ne confondons pas l’avenir de tel ou tel parti avec le référendum", a-t-il dit, alors que nombre de chiraquiens considèrent que le président de l’UMP Nicolas Sarkozy n’agit qu’au nom de son ambition présidentielle.