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Accord critiqué sur le paiement des jours de congés à l’hôpital

Publie le mercredi 16 janvier 2008 par Open-Publishing

Accord critiqué sur le paiement des jours de congés à l’hôpital
mar. janv. 15, 2008 7:34 CST

PARIS (Reuters) - Un protocole d’accord prévoyant le paiement de la moitié des jours accumulés sur les comptes épargne-temps des médecins hospitaliers a été signé mardi entre la ministre de la santé Roselyne Bachelot et trois syndicats de praticiens, a annoncé le ministère.

A la suite d’une grève symbolique engagée à Noël par les urgentistes, rejoints par les anesthésistes, les responsables de quatre confédérations avaient été invités à mettre la dernière main à un texte sur le règlement des comptes épargne-temps, mais seuls trois l’ont signé (CMH, INPH et Snam-HP), a-t-on précisé.

Patrick Pelloux, (non invité à ces "négociations" ndlr) président de l’Association des médecins urgentistes de France, une des organisations à l’origine du mouvement, a en outre condamné cet accord et expliqué que les médecins allaient poursuivre leur mouvement. Son impact est pour l’instant nul en raison des réquisitions administratives des médecins par les directions.

"On signe un accord qui solde la moitié des jours. C’est travailler plus pour faire plus de cadeaux. C’est une parodie de syndicalisme", a-t-il dit à Reuters.

Selon lui, les confédérations signataires n’ont pas de légitimité pour représenter les urgentistes et n’ont été choisies comme partenaires que pour leur complaisance.

Roselyne Bachelot avait proposé de régler, pour ceux qui le souhaitent, une partie des quatre millions de journées et 23 millions d’heures supplémentaires accumulées depuis 2002 dans les hôpitaux.

Selon le protocole d’accord, le ministère paiera 50% des jours accumulées aux praticiens optant pour un paiement, les autres pouvant les récupérer ou consolider leur compte épargne temps (CET).

"Chaque jour sera indemnisé sur la base d’un forfait unique de 300 euros brut, dans la limite maximale de 50% des jours épargnés sur son CET par le praticien", précise le texte.

Le praticien pourra exercer son droit à monétisation des jours épargnés jusqu’au 30 juin 2008.

Le tarif de 300 euros est plus faible que ce qui avait été envisagée, le dossier des heures supplémentaires impayées reste a priori ouvert pour tout le monde, et les personnels hospitaliers qui ne sont pas médecins n’obtiennent rien, remarque Patrick Pelloux.