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Act Up Paris - Sida : Surcontamination, " une seconde chance de mourir plus vite"

Publie le mardi 14 juin 2005 par Open-Publishing

Mardi 14 juin 2005 Communiqué de presse D’Act Up Paris

Réunion Publique d’Information
Surcontamination : " une seconde chance de mourir plus vite "

Act Up-Paris organise sa 54ème Réunion Publique d’Information (RéPI) qui
sera consacrée à la surcontamination des personnes séropositives au VIH par
une autre souche du virus.

Date : mercredi 15 juin 2005 ­ de 19 à 22 heures

Lieu : Centre Wallonie-Bruxelles ­ 46 rue Quincampoix, Paris 4ème (M°
Châtelet, Les Halles ou Rambuteau).

Depuis la fin des années 90, Act Up a alerté sur le risque de surinfection
que prennent les séropositifs ayant des rapports non protégés. Depuis 2002,
une série d’études a confirmé nos alertes et justifié nos interpellations
des autorités sanitaires. La surinfection a des conséquences inquiétantes :

 En terme d’état de santé et de prise en charge des personnes
séropositives.

Elles pourraient encourir en effet un risque de progresser plus rapidement
vers la maladie : dans les études dont on dispose actuellement sur des
personnes atteintes d’une double infection par le VIH, la durée moyenne
entre l’infection et l’entrée dans le stade sida serait de 3 ans et demi,
contre 7 à 10 années en cas de mono-infection. Par ailleurs, la surinfection
pourrait favoriser l’émergence de virus résistants aux classes de molécules
actuellement disponibles et ainsi mener les personnes vers des impasses
thérapeutiques.

 En terme de santé publique.

La surinfection permet au VIH d’accroître encore un peu plus son
extraordinaire diversité génétique pour produire des virus toujours plus
variés, plus agressifs et plus résistants aux traitements. Par ailleurs
l’existence des surinfections et des risques d’émergence de virus
recombinants pourrait fortement mettre en cause la mise au point d’un vaccin
permettant de prévenir l’infection à VIH.

Parce qu’il est démontré qu’héberger deux virus VIH entraîne une progression
beaucoup plus rapide de l’infection par le VIH, parce qu’il est prouvé que
la transmission de virus multirésitants aux antirétroviraux existe, parce
que l’on sait, depuis le cas de New-York, qu’un virus multirésistant peut
être particulièrement agressif et conduire au sida en quelques mois, chacun
doit être convaincu qu’il est indispensable de pratiquer le sexe sans
risque. Ne pas se protéger, se surcontaminer, c’est donc rendre plus
difficile la mise au point d’un vaccin, c’est contribuer à l’apparition de
virus de plus en plus résistants aux traitements, c’est contribuer à ce que
la pandémie se porte un peu mieux chaque jour. La dimension collective d’une
pandémie est aussi la résultante de nos comportements individuels.

Au cours de cette RéPI, la commission Traitements & Recherche d’Act Up-Paris
reviendra sur le " cas de New York " qui a mis en évidence l’existence d’un
virus multirésistant et très virulent. Puis, Vincent Calvez (laboratoire de
virologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtirère) expliquera les mécanismes de
transmission du VIH et en particulier celui des virus résistants. Luc
Perrin, de l’hôpital universitaire de Genève, dont les recherches portent
sur la surinfection, présentera l’état des connaissances sur le sujet.
Enfin, les implications de la surinfection sur la prévention seront
envisagées avec nos invités ainsi que des membres de la commission Sexpôle
d’Act Up-Paris.

Contact presse :

Emmanuel Château : 06 82 28 27 33 ­ Fabrice Pilorgé : 01 49 29 44 7