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Affaire Mitterrand : Sarkozy ordonne, Pérol exécute, BVA fait de la propagande.

Publie le lundi 12 octobre 2009 par Open-Publishing
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Natixis est la banque de financement et d’investissement du groupe BPCE, issu de la fusion des groupes Caisse d’Épargne et Banque populaire.

Natixis a la particularité de posséder un institut de sondages appelé BVA.

http://fr.wikipedia.org/wiki/BVA_(sondage)

De plus, le grand patron de Natixis est un proche de Nicolas Sarkozy : il s’appelle François Pérol.

En exclusivité mondiale, voici un dialogue téléphonique qui a eu lieu entre François Pérol et Nicolas Sarkozy :

« Allo, Pérol ? C’est Sarkozy.
  Oui, chef !
  Dis donc, j’ai un problème avec Frédéric Mitterrand.
  A vos ordres, chef !
  Tu vas dire à tes employés de BVA de publier un sondage.
  Oui, chef ! Vous voulez quels résultats, chef ?
  Je veux des résultats qui disent que les Français sont CONTRE la démission de Frédéric Mitterrand.
  Oui, chef ! Euh … Et pour les sympathisants du Front National ?
  Pareil. Je veux que les sympathisants du Front National répondent qu’ils sont CONTRE la démission de Frédéric Mitterrand.
  Euh … Personne ne va le croire, chef. C’est trop énorme, chef.
  Mais si, les Français vont le croire ! Je les connais !
  Oui, chef ! Vous voulez le sondage lundi, au 20 heures de TF1 ?
  Non : ça urge. J’ai ordonné à Canal + de le diffuser dès lundi matin, dans leur émission « La Matinale ».

les Français semblent s’être fait leur opinion sur le scandale propagé la semaine dernière autour du livre du ministre de la Culture, « La mauvaise vie », et de ses déclarations relatives à l’arrestation de Roman Polanski.

Pour 67 % des personnes sondées par BVA pour la Matinale de Canal +, Frédéric Mitterrand ne doit pas démissionner de son poste de ministre de la Culture et de la Communication.

Le détail de ce sondage en fonction des sympathies politiques montre que le ministre est sensiblement plus soutenu à droite (78 % contre sa démission) qu’à gauche (63 %). Un écart que l’on retrouve en fonction des catégories socio-professionnelles : 73 % contre sa démission chez les cadres et professions libérales, 62 % chez les employés et ouvriers.

Dans toutes les catégories, la proportion de sondés favorables à sa démission reste très largement minoritaire. Elle l’est même chez les sympathisants du Front National (35 % pour, 55 % contre), alors que l’offensive est venue de ce parti, avec l’intervention de Marine Le Pen lors de l’émission « Mots croisés », sur France 2.

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