Affaires Bettencourt : après « le Monde », un ordinateur dérobé au « Point »

S’il s’agit d’une coïncidence, elle est pour le moins curieuse. Les ordinateurs de deux journalistes qui enquêtent sur les différents volets de l’affaire Bettencourt ont été dérobés ces derniers jours.

Hervé Gattegno, rédacteur en chef de la cellule investigation au « Point », s’est fait voler le sien dans les locaux du magazine, a révélé ce mardi lepost.fr.

Lundi, le « Monde » publiait sur son site une interview d’un de ses journalistes, Gérard Davet. Son domicile avait été cambriolé : il ne manquait que son ordinateur personnel et son téléphone GPS.

La veille, Me Kiejman, l’avocat de Liliane Bettencourt, avait publiquement reproché à la juge Isabelle Prévost-Desprez d’organiser des fuites auprès de trois journalistes, citant Gérard Davet et son confrère du « Monde » Jacques Follerou, Hervé Gattegno ainsi que les journalistes de mediapart.fr

« Sur trois journalistes nommément cités, deux se font voler leur ordinateurs le lendemain, mais il peut aussi s’agir d’une coïncidence », a-t-on commenté au sein de la rédaction de l’hebdomadaire.

Dans les locaux de l’hebdomadaire, « le câble antivol d’ordinateur d’Hervé Gattegno a été sectionné net, vraisemblablement à l’aide d’une pince coupante », précise lepost.fr. Le site souligne que les cambrioleurs étaient visiblement bien renseignés, car le redacteur en chef « venait tout juste de changer de bureau ».

La prudence est de mise

Gérard Davet et le « Point » ont porté plainte pour ces deux vols, mais la prudence reste de mise. Plusieurs ordinateurs portables avaient été dérobés ces dernières années au sein du journal, avance la rédaction du « Point ». Outre celui d’Hervé Gattegno, un autre ordinateur avait été dérobé ce jour-là dans les bureaux.

Interrogé par leParisien.fr, Gérad Davet se refuse pour l’instant, à faire un lien entre ce cambriolage et l’affaire Bettencourt. « Le contexte est pesant, mais, en l’absence de certitude, il faut rester prudent. »

Rappelons que Gérard Davet est notamment le co-auteur d’un article du « Monde » qui a entraîné l’ouverture à Nanterre d’une procédure pour « violation du secret de l’enquête ». C’est également avec ce journaliste que le conseiller de Michèle Alliot-Marie, David Sénat, a été en contact en juillet, ce qui a abouti à la mise en cause par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) du magistrat, identifié comme une source du quotidien.

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