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Al Giordano un journaliste derangeant

Publie le dimanche 9 août 2009 par Open-Publishing

Mexique : le banquier n’aime pas les Narconews

9/04/2001 - Le site indépendant d’informations sur le trafic de drogue, Narconews, est menacé par la banque nationale du Mexique. Son président l’attaque pour diffamation devant les tribunaux américains.

"Pour nous, Traffic n’est pas un film, nous le vivons tous les jours." Al Giordano, éditeur du site Narconews, spécialisé dans la politique anti-drogue et le narcotrafic, pourrait quand même réaliser un bon thriller à partir de son histoire. Tous les ingrédients y sont : menaces, drogues, dirigeants de grandes entreprises et Internet. En bref, deux journalistes utilisent le Net pour accuser l’un des banquiers les plus puissants du Mexique d’être un trafiquant de drogue. Pas mal comme synopsis…

Depuis le 18 avril 2000, Al Giordano, ancien journaliste du Boston Phoenix, informe quotidiennement des milliers d’internautes sur les problèmes du trafic de drogue en Amérique latine et aux USA (voir article de Transfert). C’est là que le bât blesse. Que l’on dise que les Latinos exportent de la drogue, passe encore . Mais que l’on ose critiquer la politique anti-drogue des Gringos… Le journaliste a été menacé de mort à plusieurs reprises. Pour se protéger, il ne communique que par mail, depuis une adresse Hotmail, et seules quelques personnes savent où il se trouve, quelque part entre le Mexique et le sud des ...tats-Unis.

Réfutation en bloc Pourtant, c’est du côté mexicain qu’il faut chercher les derniers ennuis d’Al Giordano. Le journaliste, son site, et l’un de ses collègues (Mario Renato Menéndez, directeur de l’hebdomadaire papier et en ligne Por Esto), sont poursuivis pour diffamation par Roberto Hernández, propriétaire de la banque nationale du Mexique (Banamex, privatisée en 1997). Accusé d’avoir publié sur Narconews plusieurs articles sur de supposés transports de cocaïne organisés par le banquier, Al Giordano réfute en bloc la diffamation. "Tout ce que j’ai publié est vrai, documenté, vérifié et encore facilement vérifiable », explique le journaliste.

Roberto Hernández a déjà tenté à deux reprises de faire taire Narconews et les deux journalistes, sans succès. Les tribunaux mexicains ont rejeté à chaque fois la requête du banquier. La dernière décision de justice datant de 1999, surprenante quand on connaît l’ampleur de la corruption régnant au sein du système judiciaire mexicain, reconnaissait même que « le reportage incriminé reposait sur des faits réels ». Comment pouvait-il en être autrement ? Les photos publiées dans Por Esto et reprise sur Narconews montraient une livraison de cocaïne sur la plage privée du patron de Banamex… Suite à ces deux revers, Roberto Hernández adoptait une autre stratégie. Au cours d’un débat à l’Université de Columbia en février 2000, les journalistes ont réitéré leurs doutes sur le banquier et ont confirmé que, selon eux, « Roberto Hernández était un narcotrafiquant et qu’il blanchissait de l’argent de la drogue ». Conséquence immédiate : une nouvelle plainte pour diffamation, auprès d’un tribunal de New York cette fois-ci. Et, en décembre 2000, le cabinet d’avocats Akin Gump Strauss Hauer & Feld, également connu pour être au service d’un puissant lobby dont l’un des principaux clients est le gouvernement colombien, arrive enfin à contacter Al Giordano. Le journaliste n’ayant pas d’adresse connue, c’est par mail que les avocats du banquier notifient à Giordano qu’il est poursuivi. « Akin Gump se comporte bizarrement », annonce Giordano, qui se dit victime d’une tentative de piratage : « Les avocats américains de Banamex nous ont envoyé 113 mails de 10 mégaoctets chacun dans la même journée. Notre serveur a été en rade pendant plusieurs jours ». Excuse invoquée par Akin Gump, qui ne souhaite pas communiquer sur cette affaire : le texte de la plainte était long, il a fallu l’envoyer en plusieurs fois…

Mais le journaliste va plus loin dans ces accusations : « ils ont aussi voulu fermer Narconews, en menaçant directement notre hébergeur. Heureusement, celui-ci a refusé, invoquant la liberté d’expression et le Premier Amendement ». Une première rencontre entre les différentes parties et le juge doit se tenir cette semaine. « Il n’y a aucun arrangement possible », déclare Giordano. « Nous irons au tribunal. J’ai même hâte d’y être. Le procès sera long et intéressant, car nous révélerons plusieurs informations qui vont déranger. » Il faudra tout de même patienter quelques mois avant d’avoir le fin mot de cette histoire. Le procès devrait se tenir au plus tôt fin 2001........

http://www.transfert.net/Mexique-le-banquier-n-aime-pas-les

Sarkozy et le banquier mexicain : le journaliste qui accuse

Par Anne Vigna

Créé 03/25/2009 - 19:44

Al Giordano a enquêté sur l’hôte du Président. Pour lui, les liens de Ramirez avec le narcotrafic ne sont pas de vieilles rumeurs.

(De Mexico) Il y a deux semaines, Rue89 s’interrogeait sur la réputation sulfureuse du banquier qui a accueilli Nicolas Sarkozy et son épouse [1] lors de leur séjour au Mexique.

En rappelant que Roberto Hernandez Ramirez avait été accusé par la presse d’avoir entretenu des liens avec le narcotrafic, et que les procès en diffamation intenté par ce banquier contre ses accusateurs avaient échoué, tant au Mexique qu’aux Etats-Unis.

Samedi, sur le plateau de « +Clair », l’émission de Canal+, le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, a accusé Rue89 d’avoir relayé de simples « rumeurs ». (Ecouter le son)

Rue89 a rencontré Al Giordano, de passage au Mexique. Al Giordano [2] est un des deux journalistes qui a gagné un procès contre Hernandez Ramirez, suite à des enquêtes qui révèlaient les activités pour le moins suspectes du banquier.

Le porte-parole de l’UMP, en France, estime que vos enquêtes sur les liens entre Hernandez Ramirez et le narcotrafic sont des « rumeurs » remontant aux « années 80 ». Il a déclaré sur un plateau de télévision [3]que Ramirez n’avait jamais été inquiété…

Ces rumeurs ne datent pas des années 80, mais elles ont été confirmées par la Cour suprême de New York en 2001 [4]. Monsieur le porte-parole, pourquoi parlez-vous de rumeurs quand il s’agit de faits avérés, confirmés par la justice ? Qui cherchez-vous à protéger dans cette histoire ?

C’est une habitude de dénigrer ainsi en parlant de rumeurs, mais cette fois, pas de chance, la justice nous donne raison.

Comment avez-vous connu Roberto Hernandez Ramirez ?

Nous sommes en février 1999, je suis journaliste pour le Boston Phoenix et je viens au Mexique, dans la péninsule de Yucatan, pour couvrir un sommet sur le thème de la drogue entre le président mexicain Ernesto Zedillo et Bill Clinton. Je lis tous les journaux locaux, et l’un d’entre eux, Por esto ! [5], m’interpelle particulièrement.

Sur sa couverture, ce journal affirmait que Roberto Hernandez Ramirez, l’homme qui a prêté une hacienda pour la réunion de nos deux présidents, était en fait un narcotrafiquant.........

http://www.rue89.com/print/95145

3 août 2009 ...

Depuis le 29 juillet Al Giordano assure une chronique sur la lutte au Honduras en etant en reportage sur place dans le mouvement de ...

www.legrandsoir.info/Les-medias-une-arme-de-destruction-massive.html

Merci de traduire et de publier ses derniers articles sur la resistance :

Toppling a Coup, Part I : Dilemmas for the Honduras Regime

Posted by Al Giordano - August 7, 2009 at 9:56 am

By Al Giordano

http://narcosphere.narconews.com/thefield/toppling-coup-part-i-dilemmas-honduras-regime

Toppling a Coup, Part II : The Honduras Regime Is Like an Onion

Posted by Al Giordano - August 8, 2009 at 11:39 am

By Al Giordano

http://narcosphere.narconews.com/thefield/toppling-coup-part-ii-honduras-regime-onion