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Alain Krivine : traité européen, une bataille pour le monde du travail
Publie le lundi 14 janvier 2008 par Open-Publishing4 commentaires
de Alain Krivine porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)
C’est un véritable coup de force contre la démocratie qui se prépare, avec la décision de Sarkozy de faire ratifier le traité européen par le Congrès de Versailles et non par le peuple. En 2005, la majorité absolue des électeurs s’était prononcée contre le projet de constitution alors que les deux tiers des élus y étaient favorables. Qu’à cela ne tienne, Sarkozy applique sa promesse électorale de ne plus faire appel au peuple pour faire passer le nouveau texte qui reprend l’essentiel du projet rejeté, mais en plus compliqué…
En revanche, en décidant de boycotter le Congrès de Versailles, la majorité de la direction du PS viole ses propres engagements de référendum et elle le fait en plus avec hypocrisie. Sans doute une façon particulière d’appliquer la "démocratie participative" chère à Ségolène Royal ?
Une fois de plus et malgré l’opposition d’une partie de ses militants et sympathisants, la direction du PS va servir d’auxiliaire à Sarkozy en s’opposant à sa politique plus sur la forme que sur le fond.
Alors il n’y a plus une minute à perdre pour se mobiliser. D’abord dans une bataille démocratique qui doit être la plus large possible pour imposer un référendum, et ensuite pour se donner les moyens de rejeter cette Europe capitaliste incarnée dans le nouveau traité. Nous savons que la mobilisation est plus difficile qu’en 2005, et beaucoup de gens pensent que c’est trop tard et ont d’autres préoccupations. Mais c’est notre tâche de montrer que la guerre lancée par Sarkozy contre le monde du travail nque la traduction des exigences de l’Union européenne, et qu’il y a un lien entre notre opposition au traité et nos résistances à la politique du MEDEF.
La victoire du « non » au référendum a été celle du « non » de gauche et elle fut exemplaire. Mais elle a mêlé indistinctement ceux qui voulaient s’opposer à Chirac, les inquiets du libéralisme ou les adversaires du capitalisme. Et il n’est pas étonnant de voir certains de nos alliés du « non » de gauche se taire, voire, dans le PS, se rallier aujourd’hui sans trop de problème de conscience aux partisans du « oui ». Preuve est ainsi faite que pour s’opposer à Sarkozy, ce qu’il nous faut c’est une gauche de combat, unitaire certes, mais refusant toute compromission.
Messages
1. Alain Krivine : Une bataille pour le monde du travail, 14 janvier 2008, 17:06
Tiens, il sort de sa retraite, le bobo-gaucho super révolutionnaire attendant le grand soir, lui qui fait le jeu de la droite et de la social-démocratie en attaquant le seul vrai Parti qui s’occupe du peuple !
Non, je déconne, c’est n’importe quoi, ma phrase.
Mais on était tellement habitué à ce genre de réaction que ça manquerait presque !!! ;-) Les traditions se perdent... et c’est plutôt un bien, au moins pour celle-ci.
Chico
1. Alain Krivine : Une bataille pour le monde du travail, 14 janvier 2008, 19:10
Est-ce bien nécéssaire, Chico ? :)
G.B.
2. Alain Krivine : Une bataille pour le monde du travail, 14 janvier 2008, 20:44
Le gosse, oui est ce bien nécessaire surtout que tu as généralemtn des interventions qui vont dans le bon sens. panchoa fruttabomba
3. Alain Krivine : Une bataille pour le monde du travail, 14 janvier 2008, 21:15
Non, c’est exact, ce n’était pas nécessaire. Désolé, je n’ai pas pu me retenir...
Cela dit, le fait étonnant que je relève (sur un ton provoc sans doute inutile, c’est vrai) dénote que des choses changent...
Chico