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Appel pour le respect intégral du 29 mai 2005

Publie le mercredi 24 octobre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Cessons de tourner autour du pot. Hormis une réalité géographique et culturelle, « l’Europe », telle qu’aujourd’hui on nous la vend de toute part, est bel et bien le cheval de Troie du capitalisme mondialisé dans les nations qui la composent.

Avec une conscience plus ou moins aigue de cette réalité, tous ceux qui constituent les forces productives de la France ont rejeté la traduction politique de cette « Europe » le 29 mai 2005. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient commencé à en expérimenter les conséquences dans leur vie quotidienne depuis le Traité de Maastricht : hausse des prix, désindustrialisation, dumping social, chômage de masse, désertification et ghettoïsation...

Comment amorcer une reconstruction politique en France dans le cadre de sa souveraineté et de sa république sans oser rompre ce carcan initié à Rome en 1950 ? Comment croire qu’une alternative de progrès social puisse se bâtir rattachée à un projet aussi profondément (et justement) rejeté ?

Non seulement « l’Europe » est vécue par l’immense majorité des Français comme la source de leur appauvrissement matériel mais elle est synonyme d’imposture démocratique.

Quelle « autre Europe » entraînera le sidérurgiste au chômage, le paysan étranglé par les dettes, la caissière à mi-temps imposé ?

En quoi avons-nous besoin de la BCE et de la Commission de Bruxelles pour fonder des coopérations industrielles et établir des échanges équitables avec nos voisins ? Au nom de quel dogme sacré devrions nous sacrifier nos intérêts économiques au maintien d’une monnaie unique et à l’absence de toute barrière douanière ? Quel travailleur peut comprendre des choix aussi absurdes ?

Citoyens, amis, décidons par nous-mêmes, loin des calculs intéressés des petits cercles politiciens.

Le 29 mai 2005, nous avons dit

 NON AU TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN !

Aujourd’hui, nous disons

 NON AU TRAITE SARKOZY-MERKEL !

 NON A L’EUROPE MONDIALISEE !

 NI REFERENDUM , NI VOTE DU PARLEMENT !

 RESPECT DE LA SOUVERAINETE DES PEUPLES !

Premiers signataires :

1. Jean-Pierre ALLIOT journaliste, 2. Eric ANTOINE, Orléans, (45) 3. Georges AVOSSA retraité, - 4. Jean BACHELERIE, syndicaliste et cadre bancaire 5. Roger BICHON - 6. Pierre BOUTIER, retraité 7. François-Xavier BRETON, Paris 8. Françoise CAILLIEZ, demandeuse d’emploi de longue durée 9. Marie CARLIER, architecte 10. Didier CARREZ, conseiller municipal de Sin le Noble (59), 11. Katia CHAUMETTE 12. Marie-José CLOISEAU, demandeuse d’emploi, 13. Denis COLLIN philosophe, 14. Fanny COLLIN, étudiante, 15. Jacques COTTA, journaliste, 16. René DECOR, retraité 17. J.F. DELAHAIS, ancien député 18. Patrick DELATTRE cultivateur, 19. Laurence DELEUZE conseillère municipale socialiste de Tarascon, 20. Pierre DELVAUX syndicaliste, 21. Daniel DERIOT travailleur social (75) 22. Chantal DUPILLE, journaliste-écrivain 23. Jean-Louis ERNIS militant républicain et laïque 24. Marie-France Fovet 25. Julien GAILLARD salarié éducation nationale (65), 26. Gilles GEIRNAERT Céramiste, militant libre penseur LIMOGES 27. Alain GIEVIS, professeur, (23) 28. Denis GRIESMAR 29. Jackie GUIGO, petit chef d’entreprise, Douarnenez en Finistère 30. Claude JENET syndicaliste et militant laïque, 31. Georges LABICA professeur émérite des Universités 32. Claude LAIGLE 33. Gérard LOUIS commerçant et libre penseur 34. Georges MARTEL, CN du PS, 35. Jérôme MAUCOURANT économiste, 36. Jean Pierre MAYER , Ingénieur, Auzeville Tolosane (31) 37. Christophe MIQUEU enseignant, 38. Roland MONNET, (01) 39. Antonio PEREIRA-NUNES, ouvrier 40. Louis PERETZ 41. Joseph PETITJEAN, Cousance, (39) 42. Michel PEYRET, retraité 43. Jean POUSSIN, Deuil la Barre, (95) 44. Alain QUESNEL professeur et syndicaliste, 45. Maurice SACHOT enseignant-chercheur 46. Eric SNOW Braine l’Alleud Belgique 47. Jean-Marc SURCIN journaliste, 48. Luc TINSEAU ancien député PS Evreux, 49. Olivier VERDUN, professeur de philosophie 50. Jean VOTTERO, retraité 51. Michel WEISMAN graphiste

Envoyez vos signatures à la-sociale@orange.fr

Site : La Sociale

Messages

  • bonjour,
    Il faut revenir aux conditions de ratification de Traité Constitutionnel par les parlements nationaux il y a 36-30 mois :

    Les Cortes Espagnols l’ont ratifié sans disposer de la partie 3,comme les electeurs l’avaient fait avant eux.

    Les deputés Bulgares ont été sommés de le ratifier apres le Non Français,sans meme disposer du texte.

    Il est evident qu’on veut recommencer la meme bouffonnerie a l’echelle du continent en soumettant un texte “monstre” illisible,incomprehensible,uniquement pour discrediter ceux qui le voteront le pistolet sur la tempe et creer le chaos.

    La reponse a ce projet dementiel est venue de la rue :
    A Lisbonne 200.000 manifestants contre l’Europe precaire et retrograde le jour meme,(19/10),dans un black-out mediatique quasi total.

    La resistance doit de reprendre ce chemin en soutenant dans tous les pays ,ceux qui bloqueront le processus parlementaire et ceux qui se sont attelés au projet institutionnel alternatif,basé sur la democratie directe.

    Il devient urgent de debattre du projet alternatif lisible et comprehensible par tous a l’echelle du continent (multi langues) et de denoncer partout le veritable projet :L’IMPOT EUROPEEN recessionniste.

    • Que la moblisation populaire soit "in fine" le bon moyen d’en finir avec l’Europe du grand marché, nous en sommes d’accord. On pourrait aussi évoquer la grande manifestation contre la précarité (1 millions à Rome : voir http://www.la-sociale.net/article.p...).
      Mais dans l’immédiat les choses concrètes sont très simples :

      1) Sarkozy doit faire voter une révision constitutionnelle pour passer à l’étape 2) faire voter son tce révisé par le Parlement et escamoter la souveraineté du peuple.

      Si la gauche (?) fait bloc en refusant la révision constitutionnelle, Sarkozy sera obligé de faire un référendum.

      Or même les gens favorables au ce nouveau TCE devraient en vertu de leurs engagements antérieurs (voir campagne Royal ou Bayrou) exiger un référendum.

      Ils en ont les moyens en refusant la révision constitutionnelle.

      Conclusion : tout dépend de l’attitude des députés et sénateurs socialistes et c’est là qu’il faut aujourd’hui concentrer le tir (on peut leur écrire, leur envoyer des pétitions d’électeurs etc.)

      Ainsi nous serons devant un alternative :

      1) soit le PS enfin sensible à la pression de la base vote non en bloc à la révision et alors on aura un référendum et ce peut être le commencement des ennuis pour M. Sarkozy ...

      2) soit - ce qui est nettement plus probable - le PS se divisera profondément une fois de plus et cela contribuera à déblayer le terrain pour une gauche qui soit vraiment digne de ce nom.

      Denis COLLIN