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Assurance-maladie : Manifestons massivement samedi 5 juin

Publie le vendredi 21 mai 2004 par Open-Publishing
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Assurance-maladie : Contre les potions amères de Douste et
Raffarin **Manifestons massivement samedi 5 juin***

Le gouvernement dramatise le déficit de la Sécu. Il est pourtant lié à
la faiblesse des augmentations de salaires (et donc des cotisations), au
chômage, aux dettes de l’Etat (4 milliards d’euros) et aux dettes
patronales. Le gouvernement ne s’est pas engagé à compenser
intégralement les exonérations de charges patronales (2 milliards
d’euros). A aucun moment, il ne s’attache à renforcer les moyens de
prévention (médecine scolaire, médecine du travail...), à répartir
également les médecins, les hôpitaux, les dépenses de santé sur le
territoire national.

Pas de déremboursement, pas de franchise

Le gouvernement veut accélérer la politique de déremboursement à
l’oeuvre depuis des années. Il prévoit une « franchise » de 1 euro par
consultation, « rien qu’une petite pièce » selon Raffarin. Evidemment, en
cas de « dérive » des comptes, la sécu pourra augmenter les franchises. Au
lieu de « responsabiliser », cela pénalisera les plus malades et les plus
précaires. Ou alors les mutuelles et assurances privées augmenteront les
cotisations. Seul un taux de remboursement élevé des dépenses de santé
par la Sécurité Sociale, voire un taux à 100%, permet d’assurer
l’égalité d’accès de tous au système de santé sans exclusion de
quiconque pour raisons financières, de cotiser selon ses moyens et de
recevoir selon ses besoins.

Pas de confiscation de la Sécu par l’Etat et les assurances privées

Comme le souhaite le MEDEF, le poids de l’Etat dans la gestion et
l’administration de la Sécu serait renforcé. Le patronat, les
organisations syndicales mais aussi les mutuelles et les assurances
privées n’auraient plus pour rôle, dans un conseil d’orientation, que de
faire des propositions en matière de remboursement des soins. Les
assurances privées prendraient ainsi part à la définition du périmètre
des soins.

Le débat sur la politique de santé, au contraire, doit sortir des
cabinets ministériels et patronaux. Cela passe par l’élection des
responsables des caisses d’Assurance- Maladie par les assurés,
l’organisation de débats collectifs sur la politique de santé, le
contrôle des orientations et des profits des trusts pharmaceutiques.

Pas d’augmentation de la CSG, ni pour les salariés, ni pour les retraités

Au lieu de prévoir des cotisations sur les revenus financiers des
entreprises ou une augmentation des cotisations patronales, le
gouvernement s’attaque aux retraités (en proposant d’augmenter leur
cotisation de CSG de 0,4%) et aux actifs (en diminuant l’abattement sur
la CSG de 5% à 3%). Une fois de plus, ce sont les salariés qui vont être
mis à contribution pour des taux de remboursement de plus en plus bas.

Le gouvernement vient d’annoncer une série de mesures sur
l’assurance-maladie : franchises et

déremboursements diminuant une nouvelle fois le poids de la sécu dans le
remboursement des dépenses de santé ; hausse de la CSG des retraités et
hausse totalement dérisoire de la contribution des entreprises (+ 0,03%)
 ; enfin, renforcement du poids de l’Etat et introduction des mutuelles
et assurances privées dans la gestion de la Sécurité Sociale. L’heure
est à manifester massivement pour la défense de la Sécu, samedi 5 juin,
dans tout le pays, à l’appel de SUD et du G10 Solidaires, de la CGT, de
la FSU, de l’UNSA...

Ensemble, défendons la Sécu dans les villes et les entreprises
Rassemblons-nous dans des comités de défense de la sécu. Manifestons
massivement samedi 5 juin

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