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Assurance-maladie : la CGT exige de véritables négociations

Publie le jeudi 20 mai 2004 par Open-Publishing

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault dénonce la méthode "inacceptable" du gouvernement pour "conduire la concertation" sur la réforme de l’assurance-maladie et exige une "réunion de négociations". "La méthode utilisée par le gouvernement pour conduire la concertation sur son projet de réforme de l’assurance-maladie devient totalement inacceptable", dénonce-t-il dans un communiqué diffusé mercredi.

"Après des parodies de concertation en réunions bilatérales avec syndicats et patronat, depuis plusieurs semaines, le gouvernement a choisi de dévoiler certaines de ses orientations dans une grande émission télévisée lundi (...) Les représentants syndicaux ont appris, comme l’ensemble des téléspectateurs, des choix inéquitables pénalisant salariés et retraités", explique-t-il.

Le secrétaire général de la CGT souligne que ce mercredi matin, "il fallait être à l’écoute d’une radio nationale pour entendre le ministre de la Santé (Philippe Douste-Blazy) annoncer que le gouvernement ’a décidé’ d’une hausse du forfait hospitalier et de la CSG pour les salariés en activité".

Selon M. Thibault, "en égrenant les annonces", le gouvernement "veut empêcher une réelle confrontation des points de vue et des propositions sur l’avenir de l’assurance-maladie. Il n’ose pas jouer cartes sur table sur l’ensemble de son plan".

Le secrétaire général de la CGT juge "indispensable que le gouvernement convoque rapidement (...) une réunion de négociations réunissant syndicats et patronat afin que l’ensemble de nos concitoyens sache réellement à quoi s’en tenir sur l’avenir de la Sécurité sociale".

Mercredi matin sur France Inter, M. Douste-Blazy a affirmé que le forfait hospitalier augmentera "probablement" d’un euro cette année et que l’assiette de la CSG pourrait passer de 95% à 97% du salaire.

Le ministre de la Santé avait déjà annoncé lundi soir sur France-2 qu’il était favorable à une augmentation de 0,4 point du taux de la CSG versée par les retraités imposables. Au rang des financements supplémentaires pour l’assurance-maladie, il avait également annoncé qu’un euro supplémentaire serait à la charge des assurés pour chaque consultation médicale. PARIS (AP)