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Au Québec, se méprend-t-on sur la définition de la droite ?

Publie le jeudi 12 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Ces animateurs de radio ainsi que ces journalistes de la ville de Québec qui se pensent et se disent de droite me font rire. Depuis quand des ardents défenseurs des structures capitalistes et de la mondialisation sont-ils à droite ?

Un sondage récent démontre que 85% des groupes dits d’extrême-droite sont contre le capitalisme et contre la mondialisation. Alors on est à droite quand on défend les structures capitalistes contre la gauche ? Non... il semble qu’on soit plutôt de petits bourgeois opportunistes affairés à défendre son statut social.

Les gens vraiment de droite ont, il faut l’avouer, une certaine fierté. Ils sont à défendre leur nation, leur race plutôt que leur statut social. La droite qui défend les structures capitalistes et son statut social est-elle vraiment à droite comme elle le prétend ?

Par contre, il n’y a pas de doute que Québec solidaire se retrouve à gauche de l’échiquier politique. Cependant ceux qui font souvent des reproches au parti de gauche québecois peuvent difficilement être perçus comme étant de droite comme démontré plus haut.

Messages

  • 85% des groupes dits d’extrême-droite sont contre le capitalisme

    d’où viennent ces chiffres ? en tout cas en France, le FN est clairement capitaliste...

  • Au Québec, il y a une confusion notable ou, pour le dire trop gentiment, un certain pluralisme des définitions sur ce que sont la gauche, la droite...

    Très peu de personnes se disent de droite ou même qualifient les autres de droites, vu que le terme est parfois associé aux tendances « fascisantes » (les Historiens n’aiment pas trop ce qualificatif d’ailleurs), au racisme, à la dureté des politiques, etc.

    Or, si on voit la gauche / droite sur l’axe de la question du capitalisme (les actionnaires majoritaires ont le droit de vote même s’ils/elles sont le plus souvent ultraminoritaires) et donc aussi de la démocratie populaire, le centrisme existe rarement ou pas du tout. On est pour ou contre le capitalisme ; quoiqu’on peut être indifférent (ce qui n’est pas réellement être de centre). Personnellement, je trouve important de ne pas oublier ce qu’est le capitalisme concrètement à la base et de définir la gauche/droite en conséquence.

    Plusieurs (mondialement je crois) définissent la gauche / droite plutôt sur l’axe de la solidarité des politiques : à savoir si des politiques aident la majorité ou favorisent une minorité ou une élite. Dans cette vision, il y a un peu plus de zones grises. On y retrouve, par exemple, des gens qui se disent de gauche sociale-démocrate ou des gens qui appuient le capitalisme, mais à la sauce social-démocrate.

    Dans tous les cas, selon une définition ou une autre, je vois mal comment des gens activement racistes peuvent être autre chose que de droite. Néanmoins, les partisans d’un nationalisme ethnique ou xénophobe (plus expressif ou visible ces temps-ci au Québec) peuvent être de gauche selon ces deux définitions (anticapitalistes et anti-élitisme mais à l’exclusion des dits « autres »). Dieu merci la vaste majorité de la gauche ne tolèrera jamais cette vision raciste et la majorité des Québécois-es ont clairement exprimé leur refus aussi de l’exclusion raciale.

    ciao,

    Michaël Lessard

    membre de Québec solidaire et du Nouveau parti démocratique du Canada

    participant au www.cmaq.net

    webmestre de www.reseauforum.org/calendrier