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Belgique : 17 personnes néonazis arrêtées, le groupement aurait eu l’intention de commettre des attentats

Publie le vendredi 8 septembre 2006 par Open-Publishing
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Des militaires belges d’extrême-droite préparaient des attentats !

Des perquisitions dans cinq casernes ont mené à l’arrestation de 17 personnes

TERMONDE Dix-sept personnes ont été interpellées jeudi dans le cadre d’un dossier de terrorisme d’extrême-droite instruit à Termonde. Le groupement visé, une scission de Blood and Honour Flandres, aurait eu l’intention de commettre des attentats. Il était dirigé par un militaire de Bourg-Léopold qui recrutait principalement au sein de casernes flamandes, a-t-on appris auprès du parquet fédéral.

Une bombe artisanale avec un détonateur, capable de faire sauter une voiture, a été découverte dans une maison privée. Elle se trouvait dans un sac à dos. Aucun indice d’attentat spécifique n’a été découvert.

Les perquisitions ont été menées dans cinq casernes (Bourg-Léopold, Kleine-Brogel, Peer, Bruxelles et Zedelgem), et 18 adresses privées en Flandre, a précisé le parquet fédéral. De nombreuses armes ont été saisies. Ce groupe avait mené par le passé des exercices clandestins dans des domaines militaires.

Les dix-sept personnes seront présentées au juge d’instruction de Termonde Patrick Van Cauteren, spécialisé en terrorisme. Il décidera jeudi ou vendredi de décerner ou non des mandats d’arrêt.

Les suspects sont principalement des militaires et des personnes ayant une idéologie d’extrême droite qui, pour certains, s’expriment clairement par le racisme, la xénophobie, le négationnisme, l’antisémitisme et le néonazisme, souligne le parquet fédéral.

La police judiciaire fédérale et le parquet de Termonde disposent depuis 2004 de données montrant que le suspect principal et pivot du groupement, B.T., aurait eu l’intention de commettre dans le futur des attentats afin de déstabiliser les structures de base de la Belgique. Il existait même un modèle de lettre de revendications.

Il était membre de Bloed-Bodem-Eer-Trouw (Sang, sol, honneur, fidélité). BBET est une scission en Flandre du mouvement d’extrême-droite Blood and Honour.

B.T. était un militaire en fonction au Régiment Libération 5ème ligne basé dans la caserne Lieutenant général Piron à Bourg-Léopold. Depuis 2004, il a fondé progressivement sa propre organisation clandestine dont l’idéologie était basée sur des idées d’extrême droite, de néonazisme et de négationnisme.

L’enquête, souligne le parquet fédéral, a démontré qu’il recrutait autour de lui, notamment dans des casernes, un certain nombre de personnes partageant la même opinion.

Il essayait, principalement à l’intérieur de son milieu professionnel mais également à l’extérieur, de diffuser progressivement ses idées d’extrême droite et de recruter des membres.

En milieu limité, il organisait pour les membres des exercices paramilitaires ou des week-ends de survie ainsi que des exercices de tir. Certains de ces exercices avaient lieu dans des domaines militaires sans que les responsables militaires en soient informés.

Il développait également ses contacts internationaux, notamment avec le groupement d’extrême droite néerlandais "de Nationale Alliantie" (NA, "L’alliance nationale").

L’enquête démontre que le but de B.T. était de mettre ses idées terroristes en pratique, dit le parquet fédéral. Il souligne qu’il avait mené un commerce d’armes, intensif mais très secret, avec ses complices.

"Il était même question d’explosifs et d’armes de guerre très sophistiquées. Jusqu’à présent, l’enquête n’a pas encore prouvé que ces armes auraient été dérobées à l’armée", dit le parquet fédéral.

Plus de 150 policiers ont pris part aux perquisitions menées jeudi, dit le parquet fédéral, qui souligne la coopération des autorités militaires.

Le total des saisies lors des perquisitions n’est pas encore connu. Les enquêteurs ont saisi des armes à feu (pistolet d’alarme, armes de chasse et de sport, armes de défense, armes de guerre), des explosifs, des détonateurs de mines terrestres, une grande quantité de munitions, des gilets pare-balles, des masques à gaz, des drapeaux, du matériel de propagande, de la documentation avec des symboles néonazis, de la littérature extrémiste et des ordinateurs.

http://www.dhnet.be/dhinfos/article.phtml?id=155562

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