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Bilan Manif Lyon-Turin du 7 janvier

Publie le dimanche 15 janvier 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Bilan Manif Lyon Turin

La journée de mobilisation contre le Lyon Turin qui s’est tenue samedi 7 janvier 2006 à Chambéry, a été un grand succès pour les organisateurs avec 4000 manifestants dont 200 Rhône-alpins. Ils ont envahi le centre de Chambéry pendant plus de 3h dans une ambiance sereine et festive malgré la présence de 400 CRS restés à distance et 80 RG .

80 cars de manifestants étaient venus dès le matin du val de Suse dont des délégations ont rencontré les habitants de Maurienne pour dire :

 Non au TGV Lyon Turin tout en réclamant le transfert de marchandises de la route au rail par l’optimisation des infrastructures existantes et la diversification des traversées alpines .

 Le refus de sacrifier un territoire sur le plan écologique et celui de la santé pour satisfaire les besoins de l’économie néolibérale avec toujours plus de marchandises, de productions inutiles, de dumping social et de profits .

 Oui aux productions locales et socialement utiles et à la réduction des gaspillages.

 Oui à la ré-appropriation par les citoyens des affaires qui les concernent.

Le débat public organisé après la manifestation a permis de recueillir de nombreux témoignages sur la lutte dans le val de Suse à la fois solidaire et autogérée. La question de la coordination entre les populations des deux cotés des Alpes a été posées comme celui de l’amplification de la mobilisation Rhône-alpine.

Les Alternatifs de Savoie

Messages

  • Journaliste à Lyon, je souhaiterais pouvoir entrer en contact avec un responsable des Alternatifs Savoie.

    Cordialement
    Bernard Fromentin 06 O7 71 03 13
    04 78 38 54 76
    Prospective Rhône-Alpes Méditerranée
    2, place de al Bourse 6002 Lyo
    bernard-fromentin@wanadoo.fr

  • Compte-rendu paru sur Indymedia-Grenoble :

    [TGV Lyon-Turin] 5000 manifestant-e-s à Chambéry
    écrit le 09/01/06 par Luge

    Samedi 7 janvier 2006, une manifestation bilingue de 5000 personnes a parcouru le centre-ville de Chambéry dans tous les sens… La banderole de tête, « Non au TGV Lyon-Turin, logique de profit, logique de mort », était portée par le collectif Rhônalpin contre le Lyon-Turin, et ouvrait un bal d’autres slogans et de drapeaux « No TAV » (« non au TGV » en italien) rouges et blancs.

    Près de 80 cars de manifestant-e-s sont venus du Val de Suse (Piémont), une vallée déjà couverte de viaducs et menacée par les nuisances de 15 ans de chantier : l’opposition massive au TGV y bouillonne depuis une dizaine d’années, et a empêché ces derniers mois le début des travaux, à coups d’occupations, de blocages, de grèves sauvages et de cortèges interminables. Les premiers cars, partis tôt le matin, ont fait halte dans les différentes communes de la Maurienne pour y diffuser des tracts où les Valsusain-e-s avaient traduit en français les raisons de leur colère, espérant casser le consensus mou pro-TGV qui règne de ce côté-ci des Alpes et tisser des liens avec les populations françaises qui pâtiront des mêmes nuisances.

    La distribution d’information (ainsi que de panettone, ou encore de mousseux) a donc abondamment continué dans les rues de Chambéry, alors que les passant-e-s découvraient l’ampleur et l’enthousiasme de la révolte de leurs voisin-e-s, aux sons des chants alpins ou partisans, des fanfares et des batookadas. Rappelons que le maire de Chambéry, Louis Besson, est co-président de la commission inter-gouvernementale sur le Lyon-Turin, et que c’est dans la capitale savoyarde que siège la société d’exploitation « Lyon-Turin Ferroviaire ».

    A 18h, un long débat a démarré dans la salle Pierre Cot. Le collectif Rhônalpin contre le Lyon-Turin commençait par s’y présenter : ouvert à tout-e individu-e mais dissocié de toute organisation politique, il est né en décembre 2005 à l’initiative de celles et ceux qui, à Valence, Grenoble ou Chambéry, avaient commencé à faire de l’information sur le sujet par des débats ou des rassemblements. Il a présenté ensuite les motifs de son opposition au projet, suivi d’intervenants italiens (parmi lesquels Luca Mercalli, présentateur météo sur Rai Tre, avec son nœud papillon) qui ont transmis en français leurs arguments techniques, présentations powerpoint et mots d’humour. De nombreuses prises de parole, françaises ou italiennes, ont évoqué entre autres les principes de décroissance, les coûts écologiques gigantesques du chantier, les surestimations de l’augmentation du trafic France-Italie, les liens entre le projet de TGV et celui de Sillon Alpin, la répression en Italie contre le mouvement No Tav, la tradition du mouvement ouvrier en val de Suse, l’expérience acquise par cette lutte en termes d’auto-organisation, etc… La discussion s’est terminée à 22h avec des perspectives de lutte ensemble des deux côtés de la frontière, et l’espoir, côté français, que cette journée puisse donner de la force aux dissidences face au faux discours écologique du Lyon-Turin.

    Luge
    (n’hésitez pas à compléter ce récit dans les commentaires !)

    Des photos de la manif :
    http://italy.indymedia.org/news/200...

    Pour les personnes intéressées, le contact du collectif Rhônalpin contre le Lyon-Turin :
    nonaulyonturin at no-log.org

    Plus d’informations sur la lutte contre le TGV Lyon-Turin sur :
    http://rebellyon.info
    [http://grenoble.indymedia.org]