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Bilan provisoire journée d’hier

Publie le vendredi 7 avril 2006 par Open-Publishing

Série d’actions éclair anti-CPE à travers la France

Ils ont bloqué des gares, des ponts, des routes, un peu partout en France : les jeunes manifestants anti-CPE ont multiplié jeudi les actions éclair, alors que les principaux syndicats d’étudiants et de lycéens, déçus de leur rencontre avec les parlementaires UMP, ont appelé à poursuivre le mouvement.

Quarante-cinq universités étaient perturbées jeudi, mais les cours y avaient lieu, et huit étaient bloquées ou fermées, tandis que trente-une fonctionnaient normalement, selon le ministère de l’Education nationale.

Après avoir rencontré les parlementaires UMP pour discuter du Contrat première embauche, les leaders étudiant et lycéen, Bruno Julliard (Unef) et Karl Stoeckel (UNL), ont appelé à la poursuite de la mobilisation, l’Unef souhaitant même "une intensification".

Toute la journée, les actions coup de poing ont visé plusieurs gares.

Dans la capitale, quelque 1.400 lycéens et étudiants selon la police, "2.000 à 3.000" selon la SNCF, sont restés pendant une heure et demie sur les voies ferroviaires, près de la gare du Nord, après avoir déjà interrompu pendant 15 minutes le trafic de la gare Saint-Lazare.

Puis les jeunes manifestants ont tenté de pénétrer sur le périphérique, dont l’accès était barré par les forces de l’ordre. Porte de la Chapelle, certains manifestants se sont servis d’un bus vide comme bélier pour percuter des cars de gendarmerie.

A Toulouse, cinq étudiants et un fonctionnaire de police ont été légèrement blessés, selon les pompiers, lors de l’évacuation musclée des voies de la gare Matabiau, bloquée pendant près de deux heures. Dans la banlieue toulousaine, étudiants et syndicalistes ont bloqué plusieurs accès des usines Airbus.

A côté du campus universitaire de Grenoble, une petite centaine d’étudiants, munis de nez de clowns, avec des codes barres dessinés sur la peau, ont envahi un supermarché pendant une heure, aux cris de "consommez, consommez, nous, on nous a soldés".

A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), des étudiants et lycéens ont bloqué pendant deux heures les accès routiers à la zone industrielle du port, tandis qu’à Rennes, des centaines d’étudiants ont envahi la faculté de Droit, qui n’est pas en grève, et saccagé le local du syndicat étudiant UNI, proche de l’UMP et favorable au CPE.

Devant la cathédrale de Rouen, un lycéen de Grand-Couronne, âgé de 18 ans, fait depuis huit jours la grève de la faim contre le CPE.

Environ 150 lycéens et étudiants ont bloqué durant plus d’une heure et demie le pont de l’Europe, sur le Rhin, entre Strasbourg et Kehl (Allemagne).

Près de Reims, sur l’autoroute A4, plusieurs dizaines de lycéens ont mené une opération "péage gratuit" de 08h00 à 10h00 et la circulation a été paralysée à Limoges une bonne partie de la journée par des barrages. (afp)