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Bonnes résolutions 2012 : ne pas oublier les 10 raisons de virer Sarkozy

par Louis Calvero

Publie le lundi 2 janvier 2012 par Louis Calvero - Open-Publishing
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LE PLUS. Prendre de bonnes résolutions, c’est à la portée de tout le monde et en ce 1er janvier 2012, nous n’allons pas nous en priver. Mais certains d’entre nous préfèrent éviter de s’éparpiller, en s’en tenir à une seule résolution : garder à l’esprit le top 10 des raisons de ne pas réélire Nicolas Sarkozy.

En ce début d’année, il y a les résolutions que l’on peut prendre à la légère : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, relire Zola, se remettre à acheter Libé ou consacrer plus de temps libre à l’entretien de ses muscles fessiers …

Et puis il y a les résolutions capitales, qu’il ne faut absolument pas oublier, au premier rang desquelles, me concernant : ne pas se recogner pour 5 ans le président sortant (et son équipe de charlatans).

Nicolas Sarkozy au sommet européen du 09/12/11, à Bruxelles. (GEORGES GOBET / AFP)

Nicolas Sarkozy au sommet européen du 09/12/11, à Bruxelles. (GEORGES GOBET / AFP) 

Mais, comme cela ne dépend pas que de moi, voici pour m’aider à y arriver, un petit aide-mémoire à destination de ceux que la fébrilité d’une campagne pourrait induire en erreur. 

 

10 - Le discours de Dakar

En 2007, Nicolas Sarkozy a choisi d’expliquer "le drame de l’Afrique" aux Africains. Sous la plume d’Henri Guaino, cela donna : "l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès". Depuis le printemps arabe, la famine somalienne ou la crise ivoirienne sont venus pimentés cet "imaginaire où tout recommence toujours". Et Guaino est toujours là, prêt à recommencer.

9 - Le bouclier fiscal

Comme son ami Bigard, Sarkozy restera dans les mémoires pour avoir mis "le paquet" fiscal. Cela s’est traduit par des réductions d’impôts extravagantes pour les plus riches, réductions censées relancer l’investissement et faire rentrer Johnny au pays. Les faits : en 2009, par exemple, les 1169 ménages français les plus fortunés se sont partagé 423,32 millions d’euros sans aucun effet sur l’évasion fiscale ou la domiciliation de Monsieur Halliday.

8 - L’environnement qui commence à bien faire

Paris vaut bien une messe et l’environnement un Grenelle. Mais le prêchi-prêcha écolo du mandat n’aura servi qu’à masquer une absence complète de volonté. Au final, Sarkozy finit par l’avouer : "l’environnement ça commence à bien faire". Une révélation qui a sinistrement pris corps après Fukushima, où le débat sur le nucléaire a été verrouillé sur ordre des lobbies. Un bluff de plus...

7 - Le "casse toi pov’con"

Avec le pedigree de l’impétrant, on se doutait qu’il n’allait pas citer Corneille et Chateaubriand tous les jours, ni grandir la fonction de président. Mais de là à l’imaginer insultant un Français comme en jurant comme un charretier ! C’est pourtant arrivé. On attend toujours les regrets publics.

6 - Douillet, Lefebvre, Laporte et les nominations bidon

On devait avoir une "République irréprochable". Nicolas Sarkozy a même précisé : "Je veux que les nominations soient irréprochables". On a donc eu la traditionnelle brochette de nominations bidon de copains et de courtisans. Mais cette fois, on a même eu des ministères inventés pour l’occasion, et des potes au CV parfois moins épais que le casier.

UMP - Je veux une République irréprochable par ump

 

5 - La suppression de la pub sur France Télévisions

Comment endetter encore plus un Etat en faillite ? En le privant de ses rares ressources. Au nom d’une fibre culturelle qu’on ne lui connaissait pas, Sarkozy a décidé de priver l’audiovisuel public de 800 millions d’euros par an de pubs qui ne dérangeaient personne. A part Martin Bouygues naturellement.

4 - L’augmentation de salaire de Sarkozy

Vous connaissez un salaire de la fonction publique qui a augmenté de 140% au cours de ce quinquennat de crise ? Oui, celui du président. Avec Sarkozy, charité bien ordonnée commence par soi-même. Et c’est également là qu’elle finit.

3 - Hortefeux et son détail, et Guéant et ses Roumains

Voir le pape s’émouvoir du sort réservé aux étrangers aux pays des droits de l’Homme, ou voir un ministre condamné pour injure raciale conforté à son poste… Qui aurait pu l’imaginer ? Ces humiliations sont pourtant bel et bien arrivées.

2 - L’EPAD

Le premier quartier d’affaires d’Europe, Isabelle Balkany à la manœuvre, un gamin de 23 ans sous-diplômé, un numéro de singe savant télévisé chez Pujadas… On peut en rire, mais c’est à pleurer. Pendant cette affaire, ça m’a fait mal d’être Français.

Jean Sarkozy au JT de 20h sur France 2 - Epad par made-92

1 – L’identité nationale et ses produits dérivés

D’ailleurs, être Français... Je pensais que c’était un facteur d’unité un peu sacré, associant Voltaire, Valmy, Verdun et peut-être aussi un peu Vieira. Et j’était assez fier de participer de ça. Mais même ça, Sarkozy s’est permis de le salir avec de basses manœuvres électorales à destination de l’électorat du Front National. Une raison qui justifierait à elle seule une belle triquée au mois de mai.

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