Accueil > Bonus et salaires augmentent à nouveau dans le monde de la finance

Bonus et salaires augmentent à nouveau dans le monde de la finance

Publie le lundi 24 mai 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

Les financiers devraient retrouver le sourire : après plusieurs années de crise, salaires et bonus repartent à la hausse. L’amélioration des profits des banques et le retour de l’activité sur les marchés entraînent un relèvement du niveau de rémunération dans les professions financières dans de nombreux pays. OAS_AD(’Middle’) ;

Ainsi, aux Etats-Unis, les sociétés de Wall Street auraient payé 10,7 milliards de dollars (8,95 milliards d’euros) de bonus au titre de l’activité de l’année 2003, un chiffre en hausse de 25 % par rapport à 2002, selon l’édition sur Internet consacrée à l’emploi du Wall Street Journal. Outre-Atlantique, les rémunérations des banquiers d’affaires devraient progresser de 22 % en 2004, la hausse la plus forte depuis l’an 2000, selon la société américaine de consultants Johnson Associates. La progression la plus élevée des rémunérations sera accordée aux cadres dirigeants : leur salaire moyen devrait bondir de 39 %, à environ 1 million de dollars (840 000 euros) par an.

Les rémunérations à l’embauche, dans les établissements financiers, devraient également s’inscrire en hausse en 2004. Les nouveaux venus, diplômés de grandes écoles, devraient toucher en moyenne 155 000 dollars par an, un premier salaire en hausse de 11 %, selon Johnson Associates.

Au Japon, les cadres dirigeants des banques américaines n’ont rien à envier à leurs homologues de Wall Street. Le coprésident, dans l’Archipel, de la banque américaine Goldman Sachs, figure ainsi dans le palmarès du ministère japonais des finances des 100 personnalités qui paient le plus d’impôts. Ce classement, où sont largement représentés les patrons des grandes entreprises nippones, n’inclut aucun responsable de banques locales, même pas celui de la plus grande, Mizuho Financial. Le secteur, dans le pays, est encore largement pénalisé par le poids des créances douteuses.

EFFECTIFS EN HAUSSE À LA CITY

Thomas Montag, le coprésident de Goldman Sachs, se situe, lui, dans ce palmarès pour la deuxième année consécutive. Il a été taxé à hauteur de 354,7 millions de yens (2,63 millions d’euros) au titre de l’année 2003, ce qui le place au 62e rang des contribuables les plus imposés de l’Archipel. La banque américaine, il est vrai, a annoncé cette année des profits mondiaux exceptionnels. Selon l’agence d’information Bloomberg, l’établissement s’est classé quatrième, en 2003, dans la conduite des opérations financières sur les actions au Japon et septième dans celle sur les obligations.

Ce classement révèle également qu’à la 69e place des plus imposés se trouve le responsable de l’activité de banque d’investissement de l’institution financière américaine Lehman Brothers au Japon, Michael O’Hanlon. Le directeur de la branche japonaise du courtier allemand Deutsche Securities, David Erro, qui a été nommé à ce poste en avril 2002, se situe quant à lui en 98e position de la liste.

Dans le centre financier de Londres, la City, les montants des bonus dans les professions financières devraient également profiter de l’amélioration de l’activité sur les marchés. Le centre de recherche britannique Centre for Economics and Business Research (CEBR) a estimé qu’ils devraient faire un bond de 30 % au cours de l’année 2004. Le nombre d’employés dans les professions financières, à Londres, augmente depuis janvier 2004. Une phase de renouveau après plusieurs années de crise et de réduction des effectifs qui ont suivi l’éclatement de la bulle spéculative créée autour des valeurs technologiques.

Près de 316 000 personnes travaillent aujourd’hui à la City, contre 308 000 en 2003. Et ce nombre devrait, selon le CEBR, passer à 325 000 en 2005, et atteindre 350 000 d’ici à 2008.

LE MONDE

Messages