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CONFEDERATION COBAS : MOBILISONS NOUS POUR SOUTENIR L’AMNISTIE REMISE DE PEINE

Publie le samedi 16 avril 2005 par Open-Publishing

de CONFEDERAZIONE COBAS traduit de l’italien par Karl&rosa

L’ émotion extraordinaire suscitée par l’agonie et la mort du Pape a poussé un groupe de Sénateurs de différentes tendances politiques à reproposer une mesure urgente d’amnistie remise de peine : une action réparatrice ( réclamée aussi par la grève de la faim et de la soif de Marco Pannella) à l’égard de ce qu’avait sollicité le Pontife à l’occasion de sa visite acclamée au Parlement, une mesure de clémence que la politique a refusée par l’ignoble et inutile "indultino" (petite remise de peine).

Il est bien connu qu’à cause de la législation en vigueur et de la lourde crise sociale, les prisons sont bourrées - à peu près 60.000 détenus pour 30.000 places ! - et que, le cas est quasiment unique en Europe, il y a 200 détenus politiques en prison depuis la fin des années ’70 (200 autres sont en exil) condamnés à des peines exceptionnelles par les lois d’urgence de l’époque, créées provisoirement pour vaincre le phénomène de la lutte armée. Nous ne voulons pas faire de comparaison impropre, mais il est juste de dire que parmi les néfastes protagonistes de la stratégie des massacres (qui semèrent tant de deuils parmi la population) et de la corruption (qui dépouillèrent le pays de tant de ressources pour nourrir la politique et les partis) personne n’est en prison, au contraire, ils ont même été acquittés et réhabilités. Alors que des milliers de pauvres malheureux et un pan de la génération des années ’70 subissent encore aujourd’hui la vengeance de l’Etat par ces lois provisoires devenues permanentes et par les extraditions faciles, pour faire table rase - après le 11 septembre - de la "Déclaration universelle des droits de l’homme" et du droit d’asile.

Au contraire, la nouvelle génération, celle qui est montée au créneau pour souhaiter et réaliser un "nouveau monde possible", risque de perdre ses droits politiques et sociaux justement en vertu du justicialisme et du conservatisme institutionnels ; elle risque de finir longtemps en prison à cause des nombreuses batailles faites pour assurer des droits et des besoins déniés : des initiatives poursuivies au titre de typologies de délits aberrantes, comme les délits associatifs généralement aggravés par cette "éversion de l’ordre démocratique qu’on a récemment collée à 29 précaires de Bologne, coupables d’ avoir auto réduit leur billet de cinéma pour réclamer l’accès gratuit à la culture.

Le camarade Oreste Scalzone, exilé à Paris, qui a toujours soutenu une véritable mesure d’amnistie remise de peine, s’est tout de suite uni à la grève de la faim, en remettant dans les mains du mouvement altermondialiste la décision de soutenir cette bataille ; d’autres exilés et différentes personnalités en France ont répondu à l’appel d’Oreste Scalzone, en s’engageant de différentes façons pour l’amnistie et contre les extraditions.

La Confédération Cobas, qui s’est exprimée depuis longtemps en faveur de l’amnistie remise de peine, partage cette nécessité contingente, en sollicitant parmi ses adhérents, ses sympathisants et ses interlocuteurs la plus grande attention et leur soutien pour les initiatives qui sont en cours.

La Confédération Cobas entend contribuer à promouvoir la plus large mobilisation vis-à-vis du Parlement et des autres sièges institutionnels, où à partir du 19 avril - au Sénat - la mesure d’amnistie remise de peine sera mise en votation.

Rome, 10 avril 2005

http://bellaciao.org/it/article.php3?id_article=8304