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Carte blanche

Publie le samedi 5 août 2006 par Open-Publishing
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Il y a maintenant huit ans, Le 20 août 1998, les Etats Unis ont bombardé l’usine pharmaceutique d’Al Shifa au Soudan .

Ce bombardement est intervenu suite aux attentats perpétrés contre les ambassades américaines de Nairobi et Dar Es-Salaam le 7 août 1998. Il avait été justifié par la « preuve » selon laquelle l’usine d’Al Shifa produisait des « armes chimiques » et était « contrôlée » par le terroriste saoudien Ousama Ben Laden.

Les Soudanais ont toujours catégoriquement démenti ces allégations.
Cette usine fabriquait en fait des médicaments contre la malaria et la typhoïde, comme le démontra par la suite une enquête de l’ONU que Washington s’efforça d’entraver.
Les Etats Unis ne versèrent aucun dédommagement et ne firent pas la moindre excuse pour l’assassinat des 300 ouvriers de l’usine.
La reconstruction de l’usine a été confiée à une entreprise ... américaine

Le jour du bombardement d’Al Shifa, une manifestation spontanée devant l’ambassade des Etats Unis à Paris rassembla prêt de ... 50 personnes.

Afghanistan, Irak, Liban, les obus voltigent librement dans le ciel de notre silence et notre inaction, l’unilatéralisme guerrier de gouvernements s’epannoui et se banalise, l’impérialisme s’épannoui.
Et bientot ? Syrie, Iran, Cuba, Venezuela, Bolivie ?

Pourquoi s’arreteraient ils ? avons nous déjà vu une force s’arrêter en l’absence de pression ?

Dans le meilleur des cas quelques manifestations "contre la guerre" réussissent à rassembler suffisement de personnes pour qu’une poignée de médias daignent faire echo de ces élans ponctuels de solidarité.
Maigre consolation pour les victimes de cette offensive, le peu d’espoir que sucitait encore l’ONU est resté enseveli sous les décombres du Liban.

La "réaction" en europe de ceux se proclamant d’un internationnalisme citoyen semble bien dérisoire face aux enjeux et à la puissance des moyens mis en oeuvre.

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