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Charles Pasqua accuse

Publie le jeudi 29 octobre 2009 par Open-Publishing
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Il ne tombera pas seul. En colère, Charles Pasqua persiste, signe et accuse nommément : François Mitterand, Jacques Chirac, Édouard Balladur et Alain Juppé étaient au courant des ventes d’armes à l’Angola.

Sur le plateau du Grand Journal de Canal+, mercredi soir, puis dans une interview au Figaro datée de jeudi, l’ancien ministre de l’Intérieur va donc plus loin encore que ses déclarations à France 2 quelques heures seulement après sa condamnation dans l’affaire dans l’Angolagate .

Les démentis n’ont pas tardé. Alain Juppé le premier, suivi d’Édouard Balladur qui affirme ne pas avoir eu d’information au sujet de ce trafic d’armes. "M. Balladur n’a pas de mémoire, cela peut arriver", ironise Charles Pasqua auprès des journalistes du Figaro. "Balladur peut dire ce qu’il veut. Malheureusement pour lui, un document a été présenté au tribunal montrant que son directeur de cabinet lui avait fait remonter une note", précise-t-il.

Dans son jugement, le tribunal correctionnel de Paris souligne par ailleurs que l’Élysée était au courant de l’existence d’un trafic d’armes vers l’Angola, au plus tard à la fin de l’année 1995.

De son côté, Jacques Chirac n’a toujours pas réagi, mais un fidèle est monté au front : Dominique de Villepin. Interrogé sur LCI sur ce que savait à l’époque Jacques Chirac sur l’Angolagate, l’ancien Premier ministre répond : "À ma connaissance, rien."

Villepin en prend d’ailleurs lui aussi pour son grade puisque Pasqua estime qu’il pourrait "peut-être" avoir joué un rôle dans la série d’actions en justice qui lui sont tombées dessus dès lors qu’il a annoncé sa candidature à la présidentielle contre Jacques Chirac en 2000. "Je ne crois pas aux coïncidences", explique Pasqua, qui répond franchement "oui" à la question de savoir si l’Élysée a cherché à l’éliminer.

Dans son entretien au Figaro , Charles Pasqua revient par ailleurs sur la levée du secret-défense, nécessaire, selon lui, car "ce système permet que des intermédiaires qui ont pu toucher des commissions renvoient la balle aux politiques".

Mercredi, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a affirmé que concernant l’Angolagate, la demande de levée du secret-défense pourrait être "examinée" par "le ministre compétent".

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-10-29/angolagate-charles-pasqua-accuse/920/0/389915

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