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Chirac peut encore sauver le non

Publie le dimanche 17 avril 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Beaucoup des défenseurs du Oui se plaignent de la difficulté qu’ils ont à mener la campagne. Certes, ils bénéficient de l’appui inconditionnel des médias, ils auront le soutien financier autant que logistique des partis politiques et bénéficieront aussi de la quasi totalité du temps d’antenne lors de la campagne officielle.

Ceci étant, ils ont effectivement un handicap qu’il faut savoir reconnaître. Alors que leurs adversaires n’ont aucun effort à faire pour argumenter, il leur suffit de citer le texte, les partisans du Oui doivent travestir la vérité, tronquer leurs citations et autant que possible détourner l’attention des nombreux articles suspects.

Il faut le toupet d’un Chirac pour affirmer que ce traité nous protège du libéralisme et il faut un sacré talent de menteur pour le démontrer. Ce texte est effectivement très difficile à défendre et constitue le handicap majeur de la campagne du Oui.

On a bien publié des résumés tronqués et contrefaits pour éviter que les gens aillent lire à la source, on a aussi distribué gratuitement des documents sur papier glacé jusque dans les écoles mais rien n’y fait. Les gens s’informent quand même ! On avait, un temps, espérer que la longueur du texte associé à son langage hermétique lui permettrait de passer inaperçu mais c’était sans compter sur tous ceux à qui on a appris à lire et à comprendre dans une période d’égarement institutionnel.

Difficile campagne, d’autant plus que les efforts sont parfois mal coordonnés. Alors que l’argument de la peur, longuement distillé semblait produire quelques effets, voilà-t-il pas que Chirac répète comme une litanie "N’ayez pas peur !" lors d’une émission écoutée par des millions de gens.

Pourtant c’est bien lui qui détient la clef car le résultat tient finalement à peu de choses et il suffirait que le président modifie légèrement la question posée pour que tout bascule.

Il est d’ailleurs probable que si l’idée lui vient il le fera. Au risque de faire perdre le Non nous lui suggérons de poser la question ainsi :

"Etes vous contre le traité constitutionnel ?"

Messages

  • on peut toujours conseiller à chirac de jouer sur les mots, de remanier son gouvernement ... à mon avis il n’a pas besoin de ça. même quand le panel d’individus sondés est constitué "sérieusement" et que chaque sondé a répondu "sérieusement", les statisticiens considèrent qu’il y a toujours une marge d’erreur d’environ 2 - 3 % dans les résultats publiés. le non paraitra donc pouvoir l’emporter si les sondages se stabilisent au - dessus des 53 %. entre 50 et 53, y’a rien de gagner et il le sait très bien. même s’il nous a déja fait le coup de la "fracture sociale", il a plus à gagner en infléchissant le ton, en infléchissant même temporairement la politique de son gouvernement, en lachant un peu de lest. d’ailleurs de villepin n’a - t - il pas commencer ce week - end ? et quant à jouer le tout pour le tout, je lui suggère plutôt de donner à lire certaines contributions publiées sur ce site ! y’a de quoi faire peur ... clin d’oeil !

  • Jean-Pierre hors circuit, préparez vos mouchoirs pour cet enterrement de première classe et bénissez le seigneur De Villepinte.
    Ne pas oublier les petis chefs du patronat avec une première place attendue (de quelle couleur la fumée) pour un sarkozy, quelle belle famille...et ta soeur !

  • Après Chirac, c’est Allègre qui en intimant le oui favorise le non