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Comprendre LA REUNION . 3

Publie le samedi 14 octobre 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

La Réunion doit se créer un nouvel avenir : pour cela elle doit faire le pari de l’innovation !

TÉMOIGNAGES ouvre régulièrement ses colonnes à des contributions qui permettent de nous éclairer sur les grands problèmes contemporains, et particulièrement sur ce qui fait La Réunion. Aujourd’hui, Philippe Jean-Pierre, Professeur des Universités et économiste nous invite à penser l’avenir de notre île.

QUEL AVENIR ?

"Qui n’avance pas recule" ! Cet adage bien connu semble être encore plus d’actualité à la veille de cette année électorale. Les prochaines élections vont être en effet l’occasion de débattre sur l’avenir de notre pays et aussi sans nul doute sur celui de La Réunion. Les réflexions qui ont lieu actuellement sur l’avenir de notre territoire, dans le cadre des nombreux documents de planification stratégiques, montrent ô combien la problématique de l’innovation et de la recherche et développement est au cœur de la problématique du développement de notre territoire.
L’élaboration du contrat de projet, les réflexions entourant l’aménagement du territoire au service d’une économie innovante et la recherche d’un projet pour La Réunion nous ramènent sans cesse sur "l’ardente obligation" de penser l’avenir de La Réunion en termes d’innovations.
L’actualité des prochains mois, faisant la part belle à l’innovation à travers plusieurs manifestations prévues, devrait soulever l’acuité d’une nécessaire stratégie de développement économique autour de l’économie du savoir et de l’innovation.

Mais qu’est ce que l’innovation ?

L’innovation peut être vue comme cet ensemble de processus permettant le passage des idées des laboratoires au développement des produits et à leur commercialisation. L’innovation est pour une économie une stratégie de défense de sa position de leader. L’innovation est ce qui permet à une économie de créer son avenir. On invente ce qui n’existe pas. L’innovation ne concerne pas seulement les sciences dures, les salles blanches de laboratoire et les microscopes ou les tubes à essai ; l’innovation concerne aussi le management, le social, la formation, la gouvernance politique...
L’innovation est le fruit de la recherche mais elle ne se limite pas seulement à la recherche fondamentale ou appliquée. L’innovation requiert aussi que cette recherche soit développée ou transmise à l’industrie et aux autres secteurs de l’économie et de la société. L’innovation requiert également que la société accepte de prendre des risques. L’innovation requiert que toutes les forces qui y travaillent soient actionnées avec cohérences....
L’innovation n’implique pas de tout créer ex-nihilo. L’innovation c’est aussi l’art de savoir utiliser des idées existantes pour en créer des nouvelles exportables au niveau international. Au total, l’innovation est aujourd’hui une des caractéristiques clés de l’économie de la connaissance.

En quoi l’innovation est-elle importante pour La Réunion ?

L’innovation permet à une économie de créer son avenir en inventant les produits qui seront fabriqués demain sur le territoire. Il faut bien comprendre que ces produits existeront avec ou sans nous. Dès lors, vouloir qu’ils soient produits sur place et qu’ils génèrent des emplois implique dès aujourd’hui de faire le pari de la politique d’innovation en misant sur la recherche et développement.
En effet, la croissance économique réunionnaise future sera largement tributaire de la capacité d’innovation, du niveau de recherche et développement et des externalités technologiques reliées au transfert de connaissance au niveau local. Les collectivités publiques doivent contribuer à assurer que ces facteurs de croissance atteignent leur plein potentiel en créant un environnement propice à l’innovation.
À La Réunion plusieurs secteurs de l’économie sont concernés. Certains pourraient trouver via cette dynamique d’innovation un moyen de maintenir leur dynamisme, de faire face aux menaces extérieures et ainsi de pérenniser leur existence (on peut penser à l’agroalimentaire, à certaines compétences organisationnelles et managériales, au BTP, au TIC...). D’autres pourraient se baser sur ces innovations pour décoller ou apporter à l’économie ce qui lui manque (on peut citer le cas du tourisme, de la lutte contre les maladies émergentes et d’autres aspects sur la santé et le vieillissement de la population, de la problématique énergétique et de l’environnement, de la mobilité dont la bonne formule reste à inventer, du management opérationnel, de la formation continue et de la réduction des obstacles aux changements sur le marché du travail...).

Mais comment La Réunion peut-elle devenir une économie de l’innovation ?

Devenir une économie de l’innovation ne se décrète pas. Il faut avant tout une véritable volonté politique et un engouement réel de tous les acteurs concernés.
En premier lieu, les pouvoirs publics y ont intérêt puisque l’innovation permettra la localisation ou relocalisation de l’emploi sur le territoire dans le futur. Les autorités publiques peuvent agir de plusieurs façons sur cette transformation de l’économie de La Réunion en une terre ou l’innovation, et pas seulement la canne, deviendrait "notre culture". Cela passe par l’utilisation de plusieurs voies. D’abord celle de l’Europe pour qui l’innovation forme l’élément central de la stratégie de Lisbonne véritable vision stratégique européenne pour cette première décennie du 21eme siècle. Au-delà du contrat de projet qui donnera davantage la priorité à l’économie de la connaissance qu’aux infrastructures lourdes, il faut penser au 7ème PCRD (Programme Cadre pour la Recherche et le Développement) dont le montant adopté en juin dernier avoisine les 51 milliards d’euros. La voie de l’État doit ensuite être mobilisée à travers l’impulsion et l’accompagnement des pôles de compétitivités. Sur ce plan les politiques étatiques les plus prometteuses sont celles qui soutiennent l’entrepreneurship local où l’État devient un accompagnateur plutôt qu’un entrepreneur.
Enfin, les collectivités locales, et notamment La Région Réunion, constituent la clef de voûte de cette transformation d’une part, en mettant l’innovation et l’économie de la connaissance au cœur de la stratégie de développement de l’île et, d’autre part, en irriguant les aides publiques vers cette transformation de l’économie. Là aussi, les initiatives publiques doivent être concentrées vers les politiques d’appui à l’entrepreneurship et à la mise en place d’un environnement favorable à l’innovation, à la création et au financement d’entreprises et à la commercialisation de la recherche.
En deuxième lieu, la mobilisation de tous les acteurs de la société concernés de près ou de loin par l’innovation doit être réalisée. On peut penser bien sûr aux acteurs traditionnels de la recherche tels que les organismes publics de recherche et l’Université de La Réunion à qui on doit remettre une véritable feuille de route en matière de recherche cohérente avec la stratégie de développement partagée du territoire.
On peut également penser aux entreprises du secteur marchand qu’il convient de sensibiliser à la nécessité de l’investissement dans la recherche et développement. Car il va sans dire qu’un élément critique conditionnant la réussite de cette stratégie est la présence dans la région de centres de recherche et de personnels scientifiques de haut niveau. Et c’est là qu’il faut saluer les initiatives prises par l’ancien Président de l’Université de La Réunion, devenu Recteur, Frédéric Cadet et la Conseillère Régionale Maya Cesari dans la réalisation de projets tels que le Cyclotron visant à doter La Réunion d’un outil structurant et performant dans le domaine de la recherche médicale.

Faire que La Réunion devienne une terre d’innovations permanentes

Au-delà de la volonté politique, cette transformation de l’économie de La Réunion en une véritable économie de l’innovation implique aussi d’autres changements dans la société locale et il s’agit sans doute là déjà d’innovations...
D’abord au niveau organisationnel, une réflexion doit être menée sur la mise en place d’une véritable agence de l’innovation associant son action aux autres acteurs gérant respectivement le développement et l’aménagement du territoire et coordonnant l’action des pouvoirs et des acteurs publics en matière d’innovations et de recherche et développement.
Ensuite au niveau du rapport des acteurs économiques à l’innovation tout doit être fait pour que l’innovation devienne un réflexe leur permettant de maintenir la compétitivité de leur appareil de production. Sur ce plan les pôles de compétitivité et notamment Qualitropic le seul pôle de compétitivité habilité aujourd’hui à La Réunion, ont un rôle important car ils forment la pierre angulaire de l’innovation collaborative, véritable trait d’union entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise.
Enfin, faire que La Réunion devienne une terre d’innovations permanentes passe par l’introduction du goût pour le risque et de l’entreprise chez les réunionnais et en particulier chez les jeunes. Cela est un travail de longue haleine car on ne transforme pas une société "risquophobe" habituée aux protections en une société "risquophile" d’un coup de baguette magique. Néanmoins la mise en avant de plusieurs symboles de réussite dans le domaine de la recherche et développement devrait être soutenue. Plusieurs activités de recherches fondamentales et appliquées ont déjà été couronnées de succès à La Réunion. Bien sûr, il y a les nombreux brevets en cours d’enregistrement par des chercheurs de l’Université de La Réunion ou du Centre d’étude et de recherche sur la canne mais n’oublions pas les industriels réunionnais qui le siècle dernier ont vu leurs découvertes être exportées sur toute la planète (Emile Hugo, Maxime Rivière pour ne citer qu’eux).

Mobiliser sur des projets faisant rêver

En outre, l’existence d’un projet de développement partagé aiderait certains acteurs à retrouver confiance dans le futur et ce faisant dans l’activité d’innovation. Il faut effectivement mobiliser la population sur des projets faisant rêver et mais suffisamment réalistes à moyen ou long terme : par exemple réduire notre dépendance aux transferts publics, faire de La Réunion une île où on ne circulerait que par des moyens utilisant de l’énergie propre ou renouvelable... Bref, à travers cette réflexion sur ce que nous voulons être à 20 ou 30 ans, il s’agit de compléter le système de valeurs caractérisant la société réunionnaise par un axe fort soutenant et encourageant l’innovation et l’entrepreneurship !
Quoi qu’il en soit, faire le pari de l’innovation est pour La Réunion un moyen de se créer son nouvel avenir et ce faisant de renforcer sa capacité à répondre aux nombreux défis qu’elle va devoir relever durant les trois prochaines décennies. Bien sûr, ces réponses et ces aides peuvent être encore attendues de l’extérieur. Mais, il s’agit là à mon avis d’un scénario au fil de l’eau, risqué et dont la portée ne correspond pas aux enjeux futurs. Au contraire, après 60 ans d’une phase 1 de la départementalisation consacrée au développement social et à l’équipement industriel de l’île, il s’agit de faire le choix d’une phase 2 axée sur un scénario volontariste, pro-actif, basé sur le pari de l’innovation et permettant à La Réunion d’ouvrir la porte de son développement de l’intérieur. Comme disait La Fontaine : "un trésor est caché dedans". Cela est sans doute vrai pour l’innovation et aussi pour La Réunion. Nous devons en faire le pari pour l’avenir de notre île !

(les intertitres sont de la Rédaction)

La Réunion doit se créer un nouvel avenir : pour cela elle doit faire le pari de l’innovation !
Article paru dans Témoignages le mardi 10 octobre 2006

Messages

  • Il est impossible, pour moi, communiste de naissance, de comprendre pourquoi des gens qui se disent communistes ne disent pas clairement que la parole de Sarkozy "la balance" n’a aucune valeur comme il est écrit ici : http://bellaciao.org/fr/article.php...

    Je n’arrive pas à admettre que des gens qui se disent communistes tergiversent et n’annoncent pas clairement qu’il faut absolument faire l’union antilibérale et penser surtout au premier tour.. Dans les commentaires de l’article précédemment cité on apprend même que le président du PCR voit déjà Ségolène au deuxième tour. C’est assez incroyable ça.

    En lisant cet article http://bellaciao.org/fr/article.php..., on a clairement l’impression que l’avenir de la Réunion n’est plus associé à celui de la France dans l’esprit des communistes Réunionnais et que le destin de la France n’a aucune importance pour eux. Si c’est un choix délibéré, qu’ils le disent et on en discute.

    J’aimerais comprendre pourquoi le front antilibéral n’est pas une priorité pour les communistes réunionnais.
    Sans la solidité de ce mûr antilibéral dès le premier tour, on sera livré pieds et poings liés - les réunionnais aussi - à deux candidats de droite au deuxième tour. On a déjà connu ça et on en est pas revenu indemne.

    Les intérêts de Paul Vergès et de "sa région" devraient passer après ceux de la France qu’il faut retirer des mains des fachos.

    • bonjour ,

      De l’interet de publier encore beaucoup d’articles pour comprendre la Réunion .
      Je suis communiste , comme toi , sans doute , moi je vis à dix mille kilometres de l’ile , et meme si je la connais un peu , je ne peux me substituer aux communistes de la Réunion .
      Moi aussi je suis surpris par la non prise de position à ce jour du PCR , sur le rassemblement anti-liberal .
      Alors j’essaye de comprendre , et en publiant ces articles , j’essaye de faire comprendre , car si nous sommes toi et moi communistes , c’est bien pour analyser les réalités sociales et politiques , avant de tirer des conclusions brutes de décoffrage .
      Je crois , et j’essayerai de publier d’autres articles , que la population réunionnaise ne croit plus beaucoup aux belles promesses venues de métropole , je crois qu’ils ont décidé de prendre leur destin en mains .
      Je crains qu’il ne s’agisse pas seulement de la Réunion , mais en général de tous les départements ou territoires d’outre mer .
      Cet article auquel tu reponds , me semble trés révélateur , des orientations à venir de la Réunion .
      Quand on voit qu’un an aprés la crise du Chik , rien ou presque rien , n’a été fait par la république pour cette population de l’ile , on peut en tant que communiste francais se poser des questions , les articles 1 et 2 sur le logement dans l’ile sont tout aussi révélateurs .
      Amitiés ,
      claude de Toulouse .

    • Bonjour,

      Le comportement du PCR est inacceptable pour un parti communiste ! Il n’y pas à lui chercher des circonstances atténuantes. On est communiste ou on ne l’est pas. Si on est communiste on ne peut être qu’antilibéral. Si on marchande avant de dire qu’on l’est, on n’est pas digne de confiance. Et peut-on être communiste si on n’est pas digne de confiance ? Pas pour moi.

      En dehors du front antilibéral, point de salut pour la vraie gauche ! Elle sera broyée, elle se compromettra avec les libéraux (qui se disent sociaux) pour exister un tout petit peu. Elle le sait, elle a malheureusement déjà goûté à cette expérience, elle ne veut plus recommencer. Et c’est pour ça qu’elle essaie de "pousser" ses dirigeants à aller unis au premier tour de l’élection présidentielle. Sans résultats probants au premier tour, elle continuera à "vivoter", sans réelle influence.

      Et pourquoi le PCR s’en fout ? Parce que les intérêts de ses dirigeants sont ailleurs. Chacun l’a bien compris, ne serait-ce qu’en lisant ces derniers articles de Témoignages. On a l’impression que l’idéal communiste est pas mal dilué chez eux.

      Le commentaire de 204.**.236.*** ne me semble pas être des "des conclusions brutes de décoffrage". Ce qui y est dit saute aux yeux quand on lit les différents articles cités.

      Je ne vis pas à dix mille km de la Réunion, je vis sur cette île depuis ma naissance (il y a de cela 72 ans). J’ai toujours milité pour le communisme, le vrai, celui qui passe avant les intérêts familiaux et claniques. Celui qui n’est pas soumis au desideratum d’un chef.
      Ne trouvant pas cette volonté de consacrer l’intérêt de tous avant toute chose, au sein du PCR, j’ai pris ma carte au PCF depuis quelques années déjà.

      La provenance politique de certaines personnalités de "l’Alliance" de Paul Vergès, qui dirige actuellement la Région, ne m’a pas fait regretter ce choix. En métropole, les communistes et les verts ont été très critiqués pour avoir servis de palladiums à certains gouvernements, et pourtant il ne s’agissait que de gouvernements sensés être de gauche.

      Le PCR voudrait faire croire aux réunionnais que leur avenir n’est pas lié à celui de la France. Ils n’y croient pas une seconde quand ils voient comment vivent leurs voisins de l’Océan Indien et notamment leurs cousins mauriciens, surtout ceux qui n’ont pas la chance de faire partie des privilégiés que l’on montre aux touristes. La canne à sucre et le tourisme font le bonheur des patrons et des capitalistes mais pas celui du peuple qui a le ventre vide. Un rigolo nous a dit, un jour, "Mangez des pommes", aux Mauriciens on leur dit surtout "Sucez la canne".

      La dernière fois que l’on a voulu toucher aux institutions, sur l’insistance du PCR, on a frôlé la révolution. La mobilisation a été telle que le gouvernement de l’époque a dû reculer. Il ne s’agissait pourtant que de la création d’un deuxième département. Mais les Réunionnais ne voulait absolument pas entendre parler de l’instauration de la surcouche institutionnelle - qui allait avec et indispensable disait-on - appelée "Congrès" qui aurait eu le pouvoir de remettre en cause l’appartenance à la République Française. Il faut savoir qu’il n’était pas question de faire élire ce "Congrès" au suffrage universel direct.

      Il ne suffit pas de faire lire des articles de Témoignages, journal du PCR, pour faire "mieux connaître la Réunion". On ne réussirait, tout juste, qu’à faire "mieux connaître le PCR". Et là, à travers cers dernières lectures, on a du mal à croire que c’est un parti politique français et qu’il s’intéresse au devenir de la France. D’ailleurs, commentant un article précédent, quelqu’un a dit : "Ce qui intéresse Vergès, c’est la Région !". Il a tout compris.

      Aujourd’hui, quand je vois que le PCR se refuse à prendre position pour une union de la gauche antilibérale pour le premier tour de l’élection de 2007, je suis un peu plus persuadé que ce n’est pas animé par une idéologie purement communiste qu’il agit.
      Le prétexte que la Réunion a des difficultés économiques et sociales beaucoup plus importantes que celles rencontrées en métropole n’est pas recevable. Au contraire, ces difficultés devraient plaider en faveur d’un rattachement sans faille à la République et justifier toutes les actions nécessaires à l’élection d’un vrai gouvernement de gauche. J’allais dire de vraie gauche.

      Qui mieux qu’un vrai gouvernement de gauche antilibérale pourrait s’attacher à faire diminuer – voire à faire disparaître – ces terribles injustices sociales introduites par ces assassins d’ultralibéraux et autres occiseurs capitalistes ?

      Un gouvernement social-libéral ? On l’a déjà vu à l’œuvre et on est loin d’en être convaincu : on attend toujours le social.

      Un gouvernement UMP ? On le voit précisément faire le contraire en privilégiant, un peu plus chaque jour, le MEDEF, en confisquant une à une nos libertés fondamentales, en dépossédant continuellement la France de son surnom "pays des droits de l’Homme".

      Je fais partie de ces vieux "cocos" réunionnais qui pensent que hors de la Nation Française, il n’y a point de salut pour la Réunion. Sauf si elle veut aller s’inféoder à une autre "puissance" économique ou vivre dans la misère. La canne à sucre et le tourisme ne suffiront pas. Ce n’est qu’une petite île de 2512 km2, montagneuse et ne possédant que trois minuscules plages.

      Les Réunionnais veulent être Français avant tout. Ceux qui pensent le contraire n’ont qu’à les faire consulter directement, par référendum par exemple, et cesser de prendre leur fantasmes pour des réalités. Mais le PCR ne veut pas de référendum-là.

      En attendant, je fais tout en plus de prier - bien que je ne connaisse aucune prière en particulier - pour que la gauche antilibérale trouve son candidat le plus rapidement possible et commence sa campagne. L’échéance c’est déjà demain…

      J’espère qu’il ne viendra à l’idée de personne de dire que, puisque je désapprouve le PCR, je ne suis pas communiste. Je suis trop vieux pour survivre à un coup pareil.

      Respectueusement communiste

    • Bon jour à tous.

      Il faudrait que Claude arrête de faire croire aux gens que ce que le PCR veut, les Réunionnais le veulent. A travers ce qu’il lit - et fait lire - dans Témoignages, le journal du PCR, il conclue : "Je crois , et j’essayerai de publier d’autres articles , que la population réunionnaise ne croit plus beaucoup aux belles promesses venues de métropole , je crois qu’ils ont décidé de prendre leur destin en mains ."

      Voilà une "conclusion brute de décoffrage", pour reprendre sa propre expression. Il aurait pu s’en passer et ses arguments auraient été un tout petit peu plus crédibles.

      Si les Réunionnais ne croient plus à certaines prommesses, ils ne souhaitent pas non plus que leur avenir se fasse sans la France, leur destin c’est celui de la France. Ils ne cessent de dire haut et fort qu’ils sont français un point c’est tout.

      Claude sait-il que le PCR ne souhaite pas que l’on interroge directement, par référendum, les Réunionnais sur leur désir de toujours faire partie intégrante - ou non - de la République Française ?

      LE PCR n’est pas antilibéral et attend les programmes des candidats - y compris celui de Sarkozy ! - pour se prononcer. Les Réunionnais de gauche voient bien qu’il y a là un marchandage. Ils ne le supportent pas.

      Comme Sarkozy a déjà annoncé que le statut des DOM est à revoir, ils craignent que le PCR, opportuniste, ne se saisisse de l’occasion pour faire élire l’inconditionnel de Bush contre des promesses inavouables concernant l’avenir institutionnel des DOM.

      Je conclue, comme 166.***.249.** :
       point de salut pour la gauche antilibérale sans union ;
       point de salut pour la Réunion en dehors la France.
      Il faut tout faire pour que et la Réunion et la France trouvent leur salut. Ce salut sera antilibéral ou ne sera pas.

      Un réunionnais qui explique chaque jour à son entourage - et à ceux qui veulent l’entendre - pourquoi il est capital que les antilibéraux soient unis et aient un candidat unique.

      Salut à tous.

    • bonjour à tous ,
      pour continuer de comprendre des réalités spécifiques de l’ile :
      ""MARDI dernier devant le Conseil économique et social à Paris, le Président de la République a déclaré que son "objectif" est de "passer dans le courant de l’année prochaine sous la barre des 8% de chômeurs". Et d’ajouter : "notre ambition doit aller bien au-delà. Elle doit être de libérer notre pays du chômage de masse".
      Pour atteindre cet objectif, "il va falloir innover. Faire des choix. Inventer de nouveaux équilibres", a encore déclaré le chef de l’État.

      On ne va pas entrer ici dans des polémiques sur le fossé entre le discours de Jacques Chirac et la politique de son gouvernement. Le plus important dans cette proclamation présidentielle, c’est la leçon que nous pouvons en tirer d’un point de vue réunionnais.
      Si un taux de chômage de 8% dans l’hexagone constitue un "chômage de masse" dont il faut "libérer le pays" et pour cela "innover", pourquoi ne pas commencer par le territoire le plus mal loti de la République avec un taux supérieur à 30%, ici à La Réunion ? Et que faut-il faire sinon "libérer notre pays" de ce fléau ?
      Face à une telle situation exceptionnelle, on ne peut pas continuer comme jusqu’à présent. L’innovation dans ce domaine consiste précisément à lever tous les verrous - y compris législatifs et réglementaires - qui bloquent l’accès des Réunionnais à l’emploi.
      Des mesures nouvelles et spécifiques sont à prendre, comme par exemple le moratoire au système de recrutement actuel dans les services publics, proposé par le PCR. C’est justement pour libérer La Réunion du chômage de masse que ce parti multiplie les propositions pour construire un “Nouveau contrat social basé sur l’égalité collective dans la République”.

      L. B. ""

      Je crois que le débat sans invectives est une bonne chose , dois je vous rappeler , que je m’etonnais du silence du PCR sur l’alternative anti -liberale ?
      Je continue de penser que faire connaitre les réalités sociales et politiques de la Réunion , est une bonne chose pour que les metropolitains , fussent ils anti-liberaux , s’emparent de ces problemes , jusqu’a présent je n’ai pas lu grand chose sur les problemes des DOM-TOM , dans les textes de l’alternative anti-liberale .
      claude de Toulouse .

  • Invectives ?

    Il faut bien se garder de confondre invectives et contradictions. Si à chaque fois que l’on est à court d’arguments on crie à l’invective, il n’y aurait plus de dialogues.

    Pour ma part, j’ai beau chercher, je ne trouve pas d’invectives dans ce débat, pour le moment.

    Je vois des commentaires qui dénoncent l’attitude du PCR qui semble attendre je ne sais quoi des candidats à l’élection présidentielle, y compris de Sarkozy. C’est à peine croyable. D’autres qui trouvent inacceptable le fait que le PCR ne se prononce pas en faveur de l’union antilibérale. C’est limite scandaleux pour un parti qui se dit communiste.

    Je vois deux autres commentaires qui cherchent des circonstances atténuantes au PCR et qui semblent lui pardonner ce que personne - à gauche - ne pardonnerait à un parti de vrai gauche métropolitain. C’est vraiment triste. Je pèse mes mots pour ne pas prêter les dos à "l’invective".

    Moi je pense comme ceux qui disent que nous n’avons pas le choix : un candidat antilibéral (un seul) au premier tour ou figuration ridicule pendant encore de longues années.

    Je trouve aussi difficile à admettre que des gens se fassent passer pour communistes français et ne se montre pas solidaires des autres communistes français face à l’horeur du libéralisme. Je ne peux pas croire qu’ils sont vraiment animés par l’idéologie communiste. Je ne comprends pas qu’un vrai communiste essaie de les défendre.

    J’espère ne pas pas avoir outrepasser les règles de la courtoisie.

    Un communiste en toutes circonstances.

    • Tu n’outrepasse certe pas les regles de la courtoisie , cher camarade , mais dans une phrase tu ne prends que la partie qui arrange ton raisonnement , je connais la méthode , or la fin de la phrase disait : "dois je vous rappeler , que je m’etonnais du silence du PCR sur l’alternative anti -liberale ?""
      Ceci etant dit , je vois que tous les commentaires analysent l’attitude du PCR , mais aucun ne se penche sur les réalités des articles de Témoignage , cette réalité , pour le logement , pour le chik , pour le chomage est elle exacte ou bien n’est ce que pure invention de Témoignage ?
      Les problemes de la Canne à sucre du fait des plans européens existent ils ou pas ?
      Le tourisme est il ou pas en etat de catastrophe ?
      Aucune reponse à ces problemes qui sont peut etre , sans doute , important pour le PCR , et quelles sont les réponses de l’alternative anti-liberale à ces questions ?
      claude de Toulouse .

    • Mon bonjour à tout le monde

      "Tu n’outrepasse certe pas les regles de la courtoisie , cher camarade , mais dans une phrase tu ne prends que la partie qui arrange ton raisonnement , je connais la méthode , or la fin de la phrase disait : "dois je vous rappeler , que je m’etonnais du silence du PCR sur l’alternative anti -liberale ?""

      Faudrait que tu expliques ce que la fin de la phrase change au topo.

      "Ceci etant dit , je vois que tous les commentaires analysent l’attitude du PCR , mais aucun ne se penche sur les réalités des articles de Témoignage..."

      Tu voudrais que les commentateurs, très sensés à mon avis, négligent l’essentiel pour ne parler que de ce qui est diversion du PCR ?
      Les problèmes sociaux et économiques des réunionnais sont, bien entendu, très important, mais si on suit la logique du PCR et aussi la tienne (désolé de te le dire), c’est Sarkozy qui va les résoudre. Et ce n’est pas ce qu’on pourrait souhaiter de mieux à nos compatriotes Réunionnais. Vraiment pas ! On se demande même si cet énergumène leur laissera la possibilité de rester français. Tu me diras que ça arrangerait bien les affaires du PCR - irais-tu jusqu’à dire tant mieux ? - qui ne cesse de crier : "Prenons notre destin en mains... ; Le temps n’est plus de s’aligner sur telle personne ou telle mouvance parisienne... ; Libérons notre pays... ; etc."

      N’importe quel économiste te diras que la Réunion, toute seule, n’est pas viable économiquement. Si la France la rejette, elle tombera immédiatement sous le joug d’une autre "puissance" économique. Quand on sait que les américains ont un besoin vital d’installer de nouvelles bases militaires dans l’Océan Indien - et partout dans le monde d’ailleurs -, il y a de quoi frémir...

      Non, les Réunionnais sont plus sérieux que le PCR. Ils savent très bien que ce n’est pas le moment de mettre en avant leurs problèmes personnels - dont personne ne nie l’existence, qu’ils soient économiques ou sociaux, bien au contraire - alors que l’urgence c’est de mettre en place une équipe de dirigeants humanistes et radicalement opposée à ce scandaleux libéralisme, mortifère même, à la tête de la Nation Française. De leur Nation. Une équipe qui ne marchanderait pas l’avenir institutionnel de telle ou telle région française.

      C’est avec ces gens-là qu’ils ont le plus chances de voir les injustices réparées.

      Tu t’étonnes que les commentateurs mettent le doigt sur le problème essentiel qui est de s’unir, à travers un front antilibéral, afin de nous réapproprier NOTRE France qui est en de bien mauvaises mains en ce moment ?

      Vraiment, tu es de plus en plus étonnant à chacune de tes sorties ! Tu donnes l’impression de vouloir défendre ce parti QUOI QU’IL EN COUTE.

      Non, non. Tu confonds. Les commentateurs te parlent des Réunionnais qui sont pour l’union antilibérale et un candidat unique et toi tu voudrais qu’ils parlent du PCR qui ne vit que de divisions et de diversions, qui attend quel candidat (Sarkozy aussi !) lui fera les "meilleurs" propositions. Du PCR qui n’a qu’un seul but...qui n’a rien à voir avec le bien être de TOUS les Français.

      "...et quelles sont les réponses de l’alternative antilibérale à ces questions ?"

      L’alternative antilibérale doit se consacrer à l’urgence : consolider l’union et désigner son candidat. Et nous voyons bien que ce n’est pas une mince affaire. Raison de plus pour que chaque Région de France ne mette pas sur la table ses problèmes personnels et ne lui complique la tache. Ce n’est vraiment pas le moment de jouer à la désunion. Quand nous aurons notre candidat unique, il parlera en notre nom à tous et je ne doute pas qu’on l’entendra s’exprimer sur "ces questions".

      Un communiste plus convaincu que certains autres qui salaue tout le monde

    • ""Quand nous aurons notre candidat unique, il parlera en notre nom à tous et je ne doute pas qu’on l’entendra s’exprimer sur "ces questions".

      Un communiste plus convaincu que certains autres qui salaue tout le monde ""

      AH BON !
      moi qui croyait bétement que le plus important c’etait le programme , toi tu es pour désigner un chef qui nous dira ensuite ce qu’il pense et ce qu’il faut faire , on n’est peut etre communiste tous les deux , mais pas de la meme façon !!!
      Pour revenir à des choses plus sérieuses ou moins comiques (!) , je crois que si nous voulons que les populations des DOM/TOM , s’interessent à l’alternative anti -liberale , il va falloir prendre leurs problemes à bras le corps dans notre programme et faire des propositions sérieuses , chiffrées et datées .
      Il y a trop longtemps qu’on les prend pour des billes !
      claude de Toulouse .

    • Salut à tous

      "AH BON !

      moi qui croyait bétement que le plus important c’etait le programme , toi tu es pour désigner un chef qui nous dira ensuite ce qu’il pense et ce qu’il faut faire , on n’est peut etre communiste tous les deux , mais pas de la meme façon !!!"

      Tu deviens très drôle, mon cher Claude ! Il te dit en notre nom à tous et il ne te vient pas à l’idée que cela veut dire que notre candidat dira ce que NOUS lui aurons demandé de dire, que NOTRE programme sera son programme ?

      Franchement, tu es vraiment très fort, tu as encre trouvé le moyen d’éviter de répondre aux questions très sérieuses de ce commentaire, et qui méritaient des réponses tout aussi sérieuses, en y retenant qu’un détail sans importance. Chapeau ! Tu trouves toujours le moyen !!! Tu es un peu plus étonnant à chaque commentaire.

      Méfie-toi. Quand on en arrive à la colère ou à trouver comiques des choses qui ne le sont absolument pas, c’est qu’on veut masquer son manque d’arguments.

      "Pour revenir à des choses plus sérieuses ou moins comiques ( !) , je crois que si nous voulons que les populations des DOM/TOM , s’interessent à l’alternative anti -liberale , il va falloir prendre leurs problemes à bras le corps dans notre programme et faire des propositions sérieuses , chiffrées et datées .
      Il y a trop longtemps qu’on les prend pour des billes !"

      Absulument d’accord avec toi ! Mille fois d’accord...si nous prenons les problèmes, à bras le corps, avec eux, directement, sans intérmédiares douteux !

      Sinon, nous continuerions à les prendre pour des billes.

      Pour ce faire, un seul mot d’ordre : UNION ANTILIBERALE (pardon, deux mots !)

      Cordialement

  • Consacrons notre énergie, toute notre énergie, à fortifier l’union antilibérale et à "trouver" son candidat unique.

    Laissons tomber les diviseurs qui font passer les intérêts, familiaux, claniques ou régionaux avant l’inérêt de TOUS les Français.

    Ne parlons même plus d’eux, ils ne sont pas dignes d’int&rêt.

    JFD de Paris

  • UNE FOIS DE PLUS...

    Une fois de plus, j’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêts de la suite d’articles sur La Réunion, proposée par Claude.
    Ce que j’y ai pu découvrir, c’est cette manière générique que l’état libéral actuel a de gérer ses territoires.

     Il y a bien sûr en tout premier lieu le transfert des "compétences" de l’Etat vers les territoires.
     Mais il y a aussi, via des contrats entre les 2 niveaux, des engagements systématiquement non-respectés et des retards de financements : l’Etat est mauvais payeur.
    Ce qui se passe à La Réunion, se passe aussi dans les autres régions françaises.
    En Champagne-Ardenne, par exemple, la dette de l’Etat se monte à près de 15 millions d’€uros en matière de transports...

    La collectivité est quasiment obligée d’assumer ces retards en attendant que les dossiers soient régularisés. Mais seront-ils régularisés lorsque le déficit se creuse de mois en mois ?
    On est bien dans une crise de régime qui touche tous les aspects de la vie.
    Et la solution n’est pas dans le repli autarcique mais dans la reconquête de solidarités larges à l’échelle nationale et internationale.
    Il faut nouer et faire vivre une véritable solidarité entre les régions.

    NOSE DE CHAMPAGNE