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Compte rendu action Opéra Garnier

Publie le mercredi 11 juin 2003 par Open-Publishing
2 commentaires

Occupation de l’opéra garnier, à la suite de la manif interprofessionnelle
d’hier, le 10/06 :

Après plusieurs heures d’affrontements avec les forces de l’ordre, très
violentes et très nerveuses (les sitting se sont pris directement charges,
canons à eau et grenades lacrymogènes dans la tête, de nombreuses personnes
ont été touchées à bout portant) à Concorde, la manifestation où il restait
plusieurs milliers de personnes issues de différents syndicats et de non
syndiqués (2 à 3 000 ?? à confirmer) s’est faite pourchasser par les canons
à eau.

Après avoir couru depuis concorde, deux à trois cents
manifestants se sont retrouvés place de l’opéra, où ils se sont
véritablement réfugiés, les portes étant ouvertes. Beaucoup de spectateurs
étaient déjà à l’intérieur, attendant que le spectacle commencent.
Dès le
début, les relations n’ont pas été très cordiales ni avec le public, très
bourgeois, ni avec les salariés, trouvant cette intrusion inadmissible dans
un lieu de spectacle - alors que la grève générale dans le spectacle devait
commencer quelques heures plus tard.

Les gardes mobiles se sont massés autour de l’opéra, tandis que certains
manifestants qui n’étaient pas rentrés étaient sur la place de l’opéra.
A l’intérieur, on assitait à la confrontation (pacifique) entre les
spectateurs et les manifestants et lorsque certains ont entamé
l’Internationale ou "Tout est à nous..." des gens dans le public se sont
sentis visés... Comme quoi, la lutte des classes est encore bien vivante !

Au bout d’un moment, la plupart des spectateurs se sont carapatés dehors par
une porte dérobée, sur les conseils "avisés" de la direction de l’opéra. Peu
après, les flics ont chargés - alors même que les copains restés dehors
négociaient une sortie collective calme.

L’expulsion de l’opéra a été violente, les gardes mobiles nous ont acculé
dans les coins, puis contraints à sortir et au milieu du mouvement, ont
frappé nerveusement plusieurs copains. Certains avaient même été repérés.

Au final, environ 60 interpellations ont eu lieu avec tabassage à terre.
A la sortie de l’opéra, les manifestants sont restés plusieurs heures place
de l’opéra, encerclés par les gardes mobiles qui tapaient dans le tas comme
bon leur semblait. Il y a eu plusieurs blessés.
En ce qui concerne les interpellés, ils seraient détenus à la caserne
Bertier dans le 17e arrondissement, il y en aurait une soixantaine (moi j’ai
eu le chiffre de 48, mais bon), parmi eux, il y a :
des intermittents, faisant partie du collectif des précaires associés de
paris, un emploi jeune ou un surveillant appartenant au collectif MI SE EJ, un copain d’AC !

Le secrétariat international a apparemment prévenu un avocat, moi j’ai essayé de mon côté, mais a priori, des manifestants de
l’opéra ont été rejoindre la caserne Bertier pour avoir des nouvelles
fraîches, des gens de la cgt spectacle sont là bas, notamment Jolie Môme.

Par ailleurs, on ne peut apparemment agir juridiquement qu’à partir de
demain.

Donc à suivre.
Elise

Messages

  • Merci de retirer les noms des personnes interpellées de cet article (j’en fais partie), alors que l’on n’a pas demandé leur autorisation à ces personnes.

    Ca ne donne aucune information complémentaire et nécessaire à la compréhension de l’événement, mais par contre cela peut nuire à des personnes, d’un point de vue familial et professionnel par exemple.

    En tout cas, moi, je demande le retrait.

    Merci.... !

  • C’est une habitude chez vous ?
    Ou c’est Elise qui ne réflécie pas ?
    De toute façon, que ce soit la rédactrice qui ai fait preuve de naïveté, voir de bêtise, ne vous empèche pas, administrateurs que vous êtes d’enlever du texte les parties qui portent atteinte à la liberté individuelle.
    Je n’ai pas envie que mon nom apparaisse n’importe où...C’est normal ! Je n’ai même pas à me justifier sur le sujet.
    Le fait que ces noms ai été retirés est un moindre mal, puisqu’apparament, ils sont restés en ligne pendant un moment...
    Je ne vous félicite pas et j’espère que vous aurez compris la leçon pour les prochaines fois !