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Contre le MEDEF, la COMMISSION EUROPEENNE et l’OMC

Publie le dimanche 6 juillet 2003 par Open-Publishing

Contribution Intermittents contre le MEDEF, la COMMISSION EUROPEENNE et l’OMC en même temps

QUE SE PASSE T’IL ?

Petite contribution en vue d’une rencontre avec la commission européenne.

Si l’on regarde le statut qu’à réservé l’Europe au secteur de la culture, on verra que L’EXCEPTION CULTURELLE est un vaste rideau de fumée qui cache le fait que l’AGCS couvre d’ores et déjà le secteur audiovisuel. Par « exception » la culture en serait protégée. Mais un, le reste est donc déjà libéralisé, deux dans combien de temps cette exception sautera ? SURSIS !

La politique de la Commission Européenne, aussi bonne communicante soit elle sur sa défense de la « diversité culturelle », n’est qu’une des versions de l’idéologie néo-libérale minoritaire : la culture comme le reste est un service, et ce marché de services ne doit pas subir d’entorses à la concurrence (systèmes de soutiens type CNC par exemple).

Or une vraie politique culturelle européenne au service des travailleurs du spectacle et du public doit s’appuyer sur un système de protection sociale de ses créateurs, par exemple notre régime.

Notre régime des intermittents est un exemple pour tous les travailleurs du spectacle et tous les précaires en Europe.

POURQUOI SOMMES NOUS LA CIBLE DU MEDEF ?

A cause du déficit de l’Unedic ? J’en doute. Nous sommes des travailleurs qui avons déjà accepté l’ultra-flexibilité. Dans notre rapport au patronat de nos métiers, il y a eu deal. Je me mets à la disposition d’un travail de création dans le cadre d’un salaire élevé d’une part et d’un système de redistribution qui rend la disponibilité et la précarité tenable d’autre part.

AUJOURD’HUI avec l’avancée de cette politique mondiale de libéralisme doctrinaire et dévastateur LA PRECARITE SE GENERALISE, c’est le modèle dominant, c’est leur plan pour rendre plus faibles les travailleurs et leur faire accepter leurs conditions.

C’est donc ça que reproche le BARON SEILLERES aux travailleurs du spectacle, nous avons comme acquis social ce régime spécifique qui est une solution face à la précarité. La Commission Européenne et le MEDEF NE VEULENT PAS QU’IL SERVE DE REFERENCE POUR LES AUTRES PRECAIRES et autres TRAVAILLEURS DU SPECTACLE en EUROPE.

C’est pour cela que le mot « précaire » devient dans notre mouvement le synonyme de la conscience de cette politique de liquidation organisée.

En défendant notre régime, nous sommes à la pointe du combat pour la défense des droits acquis de l’ensemble des salariés.

RESISTANCE ! GREVE !

Christian plof, producteur courts métrages/documentaires, opérateur image, cinéaste,
Lardux Films
Courriel : lardux@club-internet.fr