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Courant alternatif numéro spécial écologie

Publie le dimanche 21 mars 2010 par Open-Publishing

Trois articles sont maintenant en ligne sur


http://oclibertaire.free.fr/

L’écologie bien comprise : un super plan !

Depuis quelque temps, l’« écologie » au sens large est devenue un thème à la mode dans la classe dirigeante occidentale. En particulier la dégradation de l’environnement à l’échelle de la planète et ses conséquences pour le genre humain, la hauteur d’un tel enjeu étant très pratique pour évacuer les conflits économiques et sociaux existants, et renforcer le consensus autour des institutions en place. Cerise sur le gâteau, l’argument « écolo » est – autant que la fameuse « grippe de l’année » – également une affaire juteuse à souhait pour le capitalisme…


Bonbon à bobos, babas et autres gogos…

Les milieux du développement agricole « alternatif » et de l’agriculture biologique ont le vent en poupe ces temps-ci. Les classes moyennes et supérieures, sensibilisées par la propagande écologiste bien-pensante et médiatique (OGM, pesticides, vache folle…) se ruent sur les nouveaux concepts tels que les achats responsables, le commerce équitable, la consomm’action, les p’tits gestes bio-malins etc. Le monde des petits paysans, mis en péril par plusieurs décennies de réformes progressistes (industrialisation, agrandissements, désertification, mécanisation forcenée, grande distribution…) profite alors de ce regain d’intérêt pour se fourvoyer dans un développement qui peine à remettre en question le modèle de société dans lequel il espère bien prendre sa place. Il est indispensable d’y porter un regard critique pour ne pas céder aveuglément au credo de la bio, de l’agriculture paysanne ou de l’agro-écologie… et pour construire un mouvement pertinemment écologiste, social et humain...


Décroissants :
Tout sauf le communisme et l’égalité !

On sait depuis longtemps que les ressources de la Terre ne sont pas inépuisables et qu’à terme leur exploitation, telle qu’elle se réalise, ne peut que conduire à la Barbarie (c’est-à-dire à la destruction de l’humain). Sans remonter à Mathusalem, cette idée était esquissée à la fois dans la critique de la société de consommation (aliénation et gaspillage) des années 60 et dans les critiques de gauche du marxisme – refusant de voir l’inéluctabilité du socialisme dans le développement de forces productives transformé en religion par les marxismes vulgaires, léniniste, stalinien ou sociaux-démocrates...

Egalement au sommaire de ce numéro à acheter en kiosque où à commander à OCL/Égrégore, B.P. 1213, 51058 Reims Cedex (4,5 euros) :

Le vent nous porte sur le système
Ou comment être antinucléaire sans devenir pro-éolien

Les champs d’éoliennes se multiplient. Cette industrie crée des emplois. Pour l’écologie citoyenne, la remettre en cause c’est « naturellement » être pronucléaire.
Et pourtant…


Les agrocarburants : nouvelle arnaque, nouvelle cata

Le terme de biocarburant, souvent utilisé, est fallacieux. Il n’y a en effet rien de « bio » dans ces nouvelles transformations énergétiques, si ce n’est le volet idéologique qui voudrait nous faire croire qu’il y a dans les agrocarburants un aspect « écologique ». Sous ce vert vernis, la promotion actuelle qui est offerte aux agrocarburants cherche à prétendre limiter à court terme les émissions de gaz à effet de serre, pallier à moyen terme l’épuisement des réserves de pétrole et favoriser à long terme le développement agricole.
En fait, il s’agit avant tout de trouver de nouvelles ressources énergétiques, à n’importe quel prix, par n’importe quel moyen, afin de servir le désastre du modèle de production capitaliste.


Economie verte :
Sauver la planète ?
Oui, mais pour sauver l’économie

Sauver le capitalisme est l’unique souci des capitalistes. Comme l’écrivait l’économiste britannique Stern en 2006 : « Si nous continuons à émettre en aussi grande quantité qu’actuellement des gaz à effet de serre, la croissance mondiale pourrait baisser de 20 % ou plus. Il est temps de se réveiller ! »


Hallali général contre l’écologisme
Les débuts du mouvement écologiste avec ses arnaques

A défaut d’un mouvement plus combatif, la crise écologique planétaire et l’expansion des industries qui en étaient principalement à l’origine poussaient les nouveaux révoltés vers le mouvement de la protection de la nature. Parisien depuis peu, j’étais allé vers la Fédération nationale des sociétés de protection de la nature qui avait ses locaux au Museum d’histoire naturelle, et étais devenu membre de Jeunes et nature, une association récemment créée par François Lapoix. Nous y étions plus éducateurs que militants. Sensibiliser les plus jeunes pour que, devenus adultes, ils changent peut-être les décisions politiques sur lesquelles nous n’avions pas su agir ne satisfaisait pas tout le monde. Il y avait un décalage entre cette mission d’éveil au long cours auprès des scolaires et l’urgence que nous ressentions. Nous voulions nous-mêmes agir sur le présent...

• Premiers pas écologistes

• Un mouvement très courtisé, voire plus sans affinités

• Un mouvement beaucoup trop gênant

• Vers l’ultra-capitalisme, toutes voiles vertes dehors


Solidaires, écologistes
et libertaires au pays de Bové…

En Aveyron, sur les cendres de l’altermondialisme, des individus commencent à se rassembler autour d’une même idée de la liberté…


Du retour du religieux
dans les écologies

Lorsque, au milieu du xxe siècle, Malraux avait prédit que le xxie serait religieux ou ne serait pas, nous ne pensions pas que ce retour s’immiscerait aussi vite dans nos plates-bandes. Nous étions jusque-là confrontés à certains aspects religieux du militantisme : la « croyance » en l’inéluctabilité de la révolution ou du communisme, le messianisme des grands mouvements paysans en Amérique latine ou des insurrectionnalistes, l’attachement aux organisations, etc. Ce n’était cependant qu’une tendance vers le religieux, une pesanteur dont il fallait sans cesse s’affranchir, mais qui n’était pas de l’ordre d’une réelle acceptation de la transcendance. Il s’agissait du paradis sur Terre, certes paradis tout de même, mais l’enjeu restait l’Homme social, et non l’Homme individuel créé par Dieu ou par un ordre supérieur.

• Dans le pot commun, un retour aux fondements religieux :
la transcendance, le péché, les mythes originels…

• La Préhistoire au service de l’idéologie

• La culpabilisation, une arme religieuse

• Derrière le culte du vivant, l’angoisse de la mort


Ecologie, territoire
et lutte des classes...

La volonté de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas nouvelle : le projet a été révélé en 1972 après une étude de presque six ans. Mais il est resté ensuite durant vingt-cinq ans dans les tiroirs, freiné par la crise pétrolière, et n’a été réactivé qu’en 2000 par... le gouvernement Jospin. Depuis, Jean-Marc Ayrault, le maire PS de Nantes, l’a pris à bras-le-corps et il multiplie les démarches pour la création de l’« aéroport Grand Ouest ».


Aperçu sur l’histoire
du mouvement antinucléaire
en France

Qu’il soit civil ou militaire, le nucléaire est mortifère ! Ses deux principales applications, civile et militaire, sont indissociables, comme nous le rappellent si souvent les craintes de l’Occident quant au nucléaire iranien. Les mouvements antinucléaires, qui ont été aussi parmi les plus massifs, durables et déterminés de la France de la fin des années 70, se sont développés bien après la naissance des applications militaires et industrielles du nucléaire.

La suite :

• Création du CEA

• Le lancement du nucléaire

• L’émergence d’un mouvement antinucléaire dans les années 60-70

• Le tournant de « Malville »

• Les moments forts de la lutte de sites

• L’échec de la structuration du mouvement antinucléaire

• Tchernobyl, une amorce de réveil… qui fait long feu

• Le gouvernement Jospin :le parti « Vert » entre au gouvernement

• Le réseau Sortir du nucléaire

• Et en dehors du Réseau ?


Modifications de l’environnement
(géo-ingénierie, introduction d’espèces) :
des bricolages hasardeux scientifiquement étayés

Pour nombre de ceux qui ont le pouvoir (scientifique, politique, économique et j’en passe), la technologie trouvera un remède à tous les désordres écologiques, et si ce n’est pas aujourd’hui ce sera demain. Cela relève de la croyance dans le progrès, dans la science, mais aussi de la perspective de se faire un gros tas de pognon. Non ? Si, quand même. Et tant pis si la mise en œuvre de ces projets ne fait qu’empirer les problèmes qu’ils sont censés résoudre ou s’ils en génèrent d’autres tout aussi graves.


OGM…
Une menace majeure
sur la nature et sur… notre liberté

(Philippe Godard)

Désormais, les nuisances apportées par les OGM sont bien (trop) connues, même si, dans certains pays, ils continuent de s’étendre, faute, prétendent certains, d’un modèle « alternatif » sérieux. C’est la société dessinée par les OGM que nous dénonçons ici, et nous esquissons quelques-unes des réponses que nous pouvons y apporter, y compris pour en finir très vite avec l’agro-industrie.


Notes critiques
sur le productivisme

L’irruption de l’écologie dans les combats pour l’émancipation humaine au cours du dernier quart du siècle dernier a modifié sensiblement les coordonnées politiques, et même, en deçà et au-delà, a remis en cause toute une tradition du devenir révolutionnaire jusque-là construit sur un sens de l’histoire, celui du développement du capital, des forces productives, des sciences et techniques. Ce devenir, la révolution socialiste, était centré sur les luttes ouvrières et l’accumulation des forces de cette classe, et donc conçu à partir de la centralité d’un sujet de l’histoire, le prolétariat, qui devait ou allait tôt ou tard « produire » les conditions de sa libération et de celle de l’humanité tout entière en… développant les forces productives que les rapports de production capitalistes entravaient.

• Rompre avec l’économisme

• Quelle production, avec quels moyens, pour quels besoins ?

• Le progrès et ses déraisons

• Sortir de l’économie

• Les natures de l’homme

• Défaire l’imaginaire productiviste


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