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Courrier envoyé au rectorat, Kafka est de mise

Publie le samedi 12 mars 2011 par Open-Publishing
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Le rectorat me convoque pour aller voir un médecin deux semaines après la fin de mon remplacement . Je refuse d’y aller, on me dit de me renvoyer cette convocation où j’aurais dû indiquer que je refusais un poste alors que je ne suis pas en poste. Voici mon mail ( réponse) envoyé au rectorat.

Ma recherche d’emploi est couteuse en timbre, il n’y a pas de petites économies, je ne peux me permettre de dépenser un timbre.

Je ne comprends pas pourquoi je dois vous renvoyer ce courrier qui est arrivé 2 semaines après la fin mon remplacement, c’est illogique car je ne suis plus en poste.

Je pense que vous devez avoir des défections de contractuels, ces CDD à répétition sont une impasse. Monsieur BAROIN parle de proposer un éventuel CDI au bout de 6 ans de CDD, c’est intenable mentalement car trop inhumain. Comment peut-on traiter ainsi un citoyen, c’est anti-républicain et je pense que ça doit être illégal ? Une entreprise privée serait traduite devant un tribunal si elle imposait ces cdd sans fin.

Le pire ce sont les vacations.

A force d’agir ainsi, il n’ y aura plus de vivier car il n’ y aucune perspective. Les déserts éducatifs vont s’aggraver, c’est triste pour les élèves qui restent sans professeurs. Il y a aussi la mastérisation injustifiée pour devenir professeur qui a déjà tari le nombre de postulants au concours. Cette mastérisation ne rassure pas car les étudiants risquent d’être les proies de CDD à répétition, d’une vie faite de chômage. Quel gachis pour cette nouvelle génération et la mienne ! Ces pauvres étudiants font des stages gratuits pour remplacer des professeurs qui partent en stage, quelle tragédie pour ces jeunes contraints au travail gratuit. Le RSA risque d’être plus attractif, quel avenir sombre

Messages

  •  La condition des professeurs stagaires est peu enviable, désormais.
     Les praiques des rectorats visent à démoraliser, humilier, diviser...
    mettre en concurrence personnels et établissements.
     Mais parler d’esclavagisme n’est-il pas excessif ?

     Le but est de privatiser l’EN, de transformer des fonctionnaires d’Etat en salariés du privé.

     C’est la destruction du service public et de toute notion de carrière pour les agents, il n’est pas nécessaire d’utiliser des termes outranciers ; cela affaiblit notre cause..