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DERNIERES NOUVELLES DU CHYK

Publie le samedi 15 juillet 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

POINT CHIKUNGUNYA

266 000 cas (plus du tiers de la population de La Réunion) et 240 morts

CHIKUNGUNYA - SANTÉ PUBLIQUE

COMME chaque semaine, la Préfecture nous délivre son bulletin de santé de La Réunion. Et à chaque fois - ou presque - il s’agit de rassurer.
Du 3 au 9 juillet, il n’y aurait eu que 22 cas. Ce chiffre est tellement bas et peu crédible que les services sanitaires rajoutent qu’en extrapolant à partir des données du réseau sentinelle, on en serait à 130 cas.
Ces hésitations dans le dénombrement des victimes n’a rien de rassurant sur la capacité des “experts” de la DRASS à donner des chiffres fiables. Cela fait quand même depuis mars 2005 (date à laquelle la Préfecture a commencé à se rendre compte de l’étendue du mal), 266.000 cas et 240 morts.
Mais derrière ces chiffres qu’on aligne dans des relevés administratifs, il y a des hommes et des femmes qui souffrent, et d’autres qui meurent. Il y a des salariés dépendants de la survie d’entreprises qui sont autant de “dommages collatéraux” du chikungunya.
Cette semaine, nous avons déjà évoqué le peu de sérieux de l’étude sur les conséquences environnementales de l’épandage des pesticides.
 Quand le pourvoir et l’administration arrêtera-t-elle de prendre les Réunionnais pour des gens à qui on fait tout “gobé” ?
 Quand se résoudront-ils à engager une véritable lutte mettant en œuvre un véritable service prophylactique, un office d’étude d’entomologistes chargés de la surveillance de l’évolution des vecteurs (comme il en existe en métropole), la création d’une unité de fabrication de Bti (le seul insecticide actuellement susceptible d’occasionner le moins de dégâts possibles dans la nature et efficace contre le moustique et ses larves vecteur du virus), et enfin la distribution massive de ce produit (et non plus réservé à ceux qui en ont les moyens, créant ainsi des protections contre le mal différentes que vous soyez riches ou pauvres...).
 Il faudra bien qu’un jour que les services concernés répondent à ces simples questions...

Alain Wit
Article paru dans Témoignages le samedi 15 juillet 2006

Messages

  • POUR ETABLIR UNE COMPARAISON :

    En Metropole cela donnerait vingt millions de personnes atteintes , et un mort pour mille personnes contaminées , soit : vingt mille morts !

  • Est-ce que cela donnerait en métropole un traitement différent de celui que l’on a connu pour le sang contaminé ? je serais même tenté d’évoquer le traitement qui est fait de l’épidémie ACTUELLE de SIDA.

    Cette question ne remet pas en cause le fait que plus on est loin de la CAPITALE, et moins on est considéré, cher Claude de Toulouse, (qui me permet d’informer mes contacts sur ce qui ce passe à la Réunion).

    Merci pour ce travail d’information.

    PéKa

  • Cher Claude de Toulouse,

    Pouvez vous me dire si cette épidémie touche également les "Français pure souche" ou uniquement les gens de couleur ?

    Compte tenu que

    1°) Des études ont été faites sur le chyk pour en faire une arme chimique (je l’ai lu sur ce site)

    2°) des armes chimiques ont été mises au point pour n’atteindre que certaines catégories d’individus (en fonction de la pigmentation de la peau)

    Merci de me répondre

    Michèle

    • Chere Michele ,

      Je ne sais si le moustique porteur du virus du chyk perçoit les couleurs , à la réunion il aurait vraiement du boulot vu l’immense palette de couleurs que les hommes et les femmes de cette ile composent .
      Non tout le monde est sur un pied d’egalité vis à vis du moustique , y compris les touristes , nous etions dans l’ile en decembre 2005 , mon epouse a été atteinte , pas moi , mon fils , ma belle fille et ma petite fille dans l’ile depuis trois ans l’ont chopé .Dans les villes trés metissées tout le monde l’a eut , dans les hauts , ce fut un peu moins grave , vu le climat différent .
      Ce qui est grave , c’est qu’en hiver , il y ait encore 130 cas par semaine , et qu’en décembre l’été sera là avec les moustiques bien sur !
      amitiés,
      claude de toulouse .

  • J’AI ENTENDU...

    ... cette semaine une émission sur France-Inter qui a longuement abordé cette question du chik et de sa diffusion en Europe du fait de la mondialisation des communications.
    Il n’a cependant pas été envisagé les moyens de faire face à une épidémie...
    On parle de plus de 300 cas en France métropolitaine...

    Bref, il y a gros à faire pour informer plus et mieux !

    Merci à Claude pour ce travail de salubrité publique et pour son retour parmi nous.
    Bon courage à sa famille pour prendre le dessus et en finir avec sur le chik !

    NOSE DE CHAMPAGNE

  • reçu par email :

    Bonjour, en réponse à votre article, les autorités n’ont pas pris la pleine mesure des dégâts au mois de mars 2005, mais bien à partir de janvier 2006, soit pratiquement un an après. En ce qui concerne les chiffres, notre association a dit dès le début que jamais nous ne polémiquerions sur les chiffres, car faux dès le départ. Vous avez les vrais chikungunyés qui n’ont pas été chez le médecin, les faux chikungunyés qui ont été déclaré vrai cas, les chikungunyés qui ont fait la maladie sans le savoir. Bref, il ne faut pas s’en tenir aux chiffres.

    Association l’île de la Réunion contre le chikungunya :

    www.association-chikungunya.com