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DES PEINES DE PRISON FERME A STRASBOURG

Publie le lundi 6 avril 2009 par Open-Publishing

LA DICTATURE EST EN MARCHE !!!

Premières condamnations après les violences à Strasbourg

Le tribunal correctionnel de Strasbourg a prononcé de premières peines de prison ferme contre six jeunes gens impliqués dans les violences commises en marge du sommet de l’Otan, qui suscitent une polémique sur l’inaction des forces de l’ordre.

Trois Allemands et trois Français de 20 à 30 ans arrêtés lors de manifestations en fin de semaine dernière ont été sanctionnés de trois à six mois de prison ferme. Un des condamnés allemand a annoncé son intention de se mettre en grève de la faim. Quatre autres suspects seront jugés le 5 mai et restent en prison d’ici cette date.

Par ailleurs, un Allemand de 22 ans et un Russe de 18 ans ont été mis en examen et écroués pour leur participation aux incidents les plus graves de samedi, plus précisément l’incendie de l’ancien bâtiment de la douane sur le pont de l’Europe. Ils ont reconnu les faits devant le juge d’instruction, a dit le parquet.

Il s’agit des seuls suspects interpellés après cette journée de samedi où ont été incendiés, outre l’ancienne douane, un hôtel, un office du tourisme, une pharmacie, du mobilier urbain. Le quartier du pont de l’Europe a été ravagé par des centaines de jeunes gens masqués et habillés de noir.

Pendant une heure vingt, les policiers massés à proximité ne sont pas intervenus. Le maire PS de Strasbourg Roland Ries avait regretté dimanche que les habitants du quartier aient été "livrés aux casseurs et non protégés" alors que 9.000 policiers et gendarmes et 1.500 militaires avaient été mobilisés pour le sommet de l’Otan.

Lundi, le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon ont appelé au téléphone le maire pour "l’assurer du soutien de l’Etat", a dit Roland Ries lors d’une réunion du conseil municipal.

"Ils se sont engagés à aider Strasbourg pour réparer les dégâts et restructurer le quartier", a précisé une porte-parole de la ville. Les modalités d’aide financière et les montants n’ont pas encore été précisés. L’Elysée a invité le maire à venir le rencontrer à Paris avec une délégation d’élus.

LE PRÉFET NIE TOUTE FAUTE

Lors d’une conférence de presse, le préfet de la région Alsace Jean-Marc Rebière a réfuté tout retard dans les interventions, tout en admettant une certaine retenue. "Nous avons privilégié la sécurité de personnes sur la sécurité des biens", a-t-il expliqué.

Un responsable des pompiers, Alain Gaudon, a confirmé ce choix en assurant qu’il n’était pas possible de sauver la douane et la pharmacie après le début des incendies. "C’est ce qu’on appelle faire la part du feu", a-t-il dit.

Une partie de l’opposition de gauche a accusé le gouvernement d’avoir mal organisé cette intervention policière qui devait à l’origine encadrer une manifestation pacifique, qui a réuni de 10.000 à 30.000 personnes.

Pour le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot, qui a participé à cette manifestation, les autorités ont encouragé les débordements en modifiant le tracé initialement prévu pour le cortège et en conduisant les manifestants "dans une vraie souricière".

"Des milliers de manifestants ont été amenés dans une rue avec les deux issues complètement bloquées, et on s’est fait canarder de gaz lacrymogènes, avec des tirs tendus. (..) On a frôlé le drame", a-t-il dit sur France Inter.

"On a fait en sorte que cette manifestation parte en ’schweppes’ comme on dit dans mon quartier", a-t-il ajouté.

La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a rejeté ces accusations.

Le secrétaire général du syndicat Unsa-Police a de son côté imputé l’épisode à des "lacunes dans la chaîne de commandement" et réclamé une enquête administrative.

"On ne peut pas laisser un quartier sans défense pendant une heure et demie", a dit Henri Martini.

Gilbert Reilhac, avec Thierry Lévêque à Paris, édité par Gilles Trequesser

http://fr.news.yahoo.com/4/20090406...

et ce n’est qu’un début