Demandez le programme, demandez.

C’est dans les moments de crise qu’on peut juger de la pertinence d’une alternative proposée et surtout de sa réalité en tant que telle.

Puisqu’on nous rabat les oreilles avec la présidentielle de 2012 et que les clochettes du FdG tintinnabulent à tous les nœuds de la toile pour nous expliquer que "J-Luc c’est le meilleur", les plus audacieux allant jusqu’à tenter de convaincre La Canaille "qu’avec lui se sera moins pire", regardons les propositions du dit JLM durant la lutte des personnels des aéroports :

"« Il suffirait d’augmenter de 30 centimes la taxe aéroportuaire. Qu’est-ce que 30 centimes pour des gens qui paient plusieurs milliers d’euros pour prendre l’avion », a proposé J-L. Mélenchon."

Traduisons : qu’est-ce que trente centimes. Pas grand chose. (Encore qu’en monnaie républicaine cela fait environ 2,10 francs qui donc pour l’instant vont dans la poche des boites qui se sucrent dans le transport aérien).

Poussons le raisonnement sur quelques directions :

Si c’est peu pour les "usagers-clients passagers*" ? Pourquoi serait-ce trop pour les patrons et dès lors pourquoi ne serait-ce pas à ceux qui soumissionnent pour une sécurité Law cost et des gains jackpots d’assumer la rémunération normale des personnels indispensables à l’activité, d’assumer ces coûts ?

Pourquoi choisir la poche des précédents plutôt que celle des patrons si on prétend incarner la lutte contre le capital ? Celui-ci, devant la violence de l’attaque doit avoir des douleurs aigues dans les côtes…de rire.

Si ces tâches de police sont si indispensables pour la sécurité dans des emplacements que les organisateurs de Vichy picrates ne cessent de nous donner comme stratégiques pourquoi le faire réaliser par des "french-Haliburton" et non pas par des agents à statuts public de services publics et dons avec intégration dans la fonction publique d’état des personnels aujourd’hui en CDD et CDI mais aussi intérimaires ? Bonne occasion pour la JLM connexion de préciser comment lutter contre la politique de casse de la fonction publique à partir des besoins vitaux du pays, de contrer la RGPP et d’inverser les tendances.

La dimension protestataire est loin d’être limpide.

La Canaille a donc été jeter un œil sur le programme du FdG ; Autant aller à la source que d’écouter des voix et voilà ce qu’il y a :" C’est le premier chantier de notre programme. Pour créer des millions d’emplois il propose une véritable réduction du temps de travail, une sécurisation de l’emploi et de la formation tout au long de la vie, la création d’un nouveau crédit bancaire sélectif et des pouvoirs nouveaux pour les salarié(e)s dans les entreprises. Il veut abolir la précarité et prône une augmentation des salaires et des retraites, le droit au loge- ment pour tous, la défense d’une vraie protection sociale, des services publics consolidés et étendus."

Par contre nulle part dans cette page la notion de maitrise publiques et statuts des personnels n’apparait.

Par contre on trouve ceci (en rappelant que le FDG revendique un SMIC à 1700€ : Instauration du salaire maximum : dans chaque entreprise l’écart entre le plus bas et le plus haut salaire ne pourra dépasser 1 à 20.

1700x20 = 34 000€ par mois. Comme programme anticapitaliste c’est certainement ce qu’on appelle une vaste base de rassemblement.

Et le PCF qui se charge de la pédale de gauche de ce vélo à roues excentriques…

Moralité :

Si c’est au pied du mur qu’on voit le maçon, c’est dans ses murmures qu’on juge Mélenchon.

Avec la façon dont il mène son chantier, pas de garantie décennale. Cela se cassera la gueule avant d’ailleurs ils annoncent être en sous-traitance pour un Major du BTP : POPS (Pour l’Omnium Politique Solferino).

Un " usager-client- passager" est une sorte d’humanoïde cerbère triphasé qui a la singularité d’une "tricéphalie" circonstancielle :

il est client quand il doit payer son billet,

passagers quand il y un incident-accident. Le passager devient alors client des compagnies d’assurance.

L’usager, lui, est un client à durée déterminée : un usager est un client qui est "pris en otage les jours de grèves". Cela nécessite alors l’intervention de la force publique pour ne pas être transformé alors en passager pour lui redonner son statut de client (on est prié d’apporter ses trémolos dans la voix pour commenter cette dernière phrase)

CQFD

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-demandez-le-programme-demandez-95372312.html