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Des routiers en colère manifestent contre le gazole cher

Publie le lundi 16 juin 2008 par Open-Publishing
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Des routiers en colère manifestent contre le gazole cher sur les routes de France
Les routiers en colère contre le gazole cher organisent de nouveau dans toute la France une série d’opérations de protestation à l’appel des trois principales organisations du secteur.

Patrick Vermot-Desroches président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et Jean-Paul Deneuville, le délégué général, le 05 juin 2008 à Paris.

16 juin 2008 | 11H50

Ils ont toutefois pris soin de programmer leurs actions entre 9h00 et 16h00 pour ne pas gêner outre mesure les candidats au baccalauréat dans leurs épreuves.

Deux convois d’une centaine de poids lourds au total ont débuté après 09H00 une opération escargot sur l’autoroute A1 près de l’agglomération de Lille, pour protester contre la hausse des prix du gazole, a-t-on appris auprès du centre régional d’information routière (CRICR). A Lille, une quinzaine de poids lourds, partis du port fluvial, ont également traversé le centre-ville, selon le CRICR. En Picardie, une trentaine de camions se rendaient en direction de Roye (Somme) sur l’autoroute A29 après être partis du péage de Gauchy (Aisne), près de Saint-Quentin.

Environ 120 routiers ont démarré lundi matin une double opération escargot sur l’autoroute A35 au sud de Sélestat (Bas-Rhin) en direction du nord et sud de l’Alsace. Les protestataires, qui répondaient à l’appel de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) Alsace et de l’Unostra (Union nationale des organisations syndicales des transporteurs routiers automobiles) Est, avaient choisi de ne débuter leurs actions qu’à partir de 9h00 "pour ne pas perturber le bon déroulement du bac".

Avant le départ du double convoi, Gérard Klinzig, président de la FNTR Alsace/URTA (Union régionale du transport d’Alsace), a souligné que si ces actions ne servent à rien, "il y aura des opérations encore plus musclées". "Le gasoil, c’est la goutte qui a fait déborder le vase", a déclaré M. Klinzig en réclamant une "harmonisation européenne". "Nous demandons un gazole professionnel et nous comptons sur la présidence française pour faire accélérer le dossier", a-t-il ajouté.

Les artisans taxis strasbourgeois ont également annoncé une manifestation lundi en "marche lente" à partir de 10h30 dans le centre ville, pour protester contre "l’augmentation du prix des carburants et la suppression de la détaxe qui (les) précipitent vers la faillite".

Plusieurs dizaines de transporteurs routiers se sont rassemblés lundi matin au Perthus, sur l’autoroute A9 à la frontière franco-espagnole. Quelques camions ont été stationnés sur une voie de l’autoroute, rétrécissant la chaussée sans pour autant bloquer le trafic entre la France et l’Espagne. A l’appel de l’Unostra, des transporteurs routiers avaient bloqué pendant deux jours, au début de la semaine dernière, le trafic des camions au Perthus, dans le sens France-Espagne, immobilisant quelque 800 camions. Du côté espagnol de la frontière, le trafic des camions avait également été paralysé par des routiers espagnols.

A Nice, plusieurs dizaines de poids-lourds —une trentaine selon la police, 50 selon les organisateurs— ont mis en place lundi matin des barrages filtrants autour de l’aéroport. Les poids-lourds se sont positionnés en chicane sur trois points d’accès à l’aéroport de Nice, le troisième de France par le nombre des passagers après Roissy et Orly. Le trafic est ralenti mais pas totalement bloqué.

A Paris, plusieurs centaines d’ambulanciers privés manifestaient lundi devant le ministère de la Santé avenue de Ségur (VIIe) à Paris et devaient y être reçus en début de matinée, selon des organisateurs du mouvement. Quatre fédérations professionnelles du secteur (CNSA, FNAA, FNAP, FNTS), représentant près de 5.000 entreprises et 46.000 emplois, demandaient "à être reçues en urgence" par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, et le ministre du Budget, Eric Woerth, "pour trouver une issue positive".

Dans de nombreuses régions, environ 3.000 camions au total devraient de leur côté organiser des opérations escargots —bloquant la voie de droite mais laissant libre celle de gauche— sur les routes les plus fréquentées, selon la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), plus grande des organisations du secteur (12.500 entreprises). "C’est un mouvement qui se veut mesuré et ordonné. Il s’agit de manifester et non de bloquer tout", a affirmé le délégué général de la FNTR, Jean-Paul Deneuville. Participe également à l’action de lundi la Fédération de Transport et logistique de France (TLF).

Plus symbolique, trois convois de camions se rendront aussi à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) où le Premier ministre François Fillon préside la communauté de communes, selon l’Unostra.

Etranglés par la cherté du pétrole —le poste carburant représentant 30% de leurs dépenses—, les routiers français estiment souffrir d’une fiscalité désavantageuse comparé à leurs rivaux européens, aussi bien sur le gazole que dans le domaine social. Lundi, les ambulanciers privés et les chauffeurs de taxis, tout aussi frappés par la flambée du carburant, vont également manifester à Paris pour les premiers, en province pour les seconds.

Messages

  • Etranglés par la cherté du pétrole —le poste carburant représentant 30% de leurs dépenses—,

    Les salariés qui ont besoin de prendre la voiture parce qu’éloignés de leur entreprise se trouvent exactement dans la même situation, notamment ceux qui en souffrent le plus se sont les bas salaires et comme c’est la majorité qui est dans ce cas, imaginez la catastrophe présente et à venir !