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Deux antifa condamnés pour... avoir giflé un policier portant des symboles nazis

par Plume

Publie le vendredi 13 juillet 2012 par Plume - Open-Publishing
3 commentaires

Dans La Montagne d’aujourd’hui, brut de décoffrage journaleux.
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Deux jeunes hommes comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Limoges pour avoir giflé un homme qui portait deux insignes nazis. Alors qu’ils voulaient une loi contre les néonazis, ils sont condamnés à un mois de prison avec sursis.

« On ne refait pas Nuremberg ici ! Nous sommes à Limoges en période de paix ! ».

Haute tension, hier, au tribunal correctionnel de Limoges. La présidente Isabelle Parmentier tenait à dépassionner le débat. En vain. Quand il s’agit de nazisme, les réactions, même contenues, sont viscérales.

Dans la salle, de nombreuses associations ont fait le déplacement pour soutenir Mathieu et Alban, prévenus des faits de violence en réunion pour avoir giflé un homme qui arborait sur son tee-shirt deux insignes nazis : la wolfangel et la totenkopf.

Leur victime s’est révélée être... officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. « J’aime les loups », s’est-il défendu.

Me Blandine Marty et Me Olivier Pécaud, avocats de la défense, ont soulevé le problème qui a cristallisé toutes les tensions dans l’assistance : « Aujourd’hui, ce qu’on nous explique en jugeant Alban et Mathieu, c’est qu’il y a une loi pour les antifascistes mais pas pour les néonazis qui peuvent se balader en toute impunité à Limoges avec des insignes nazis, ce qui est interdit par la loi ».

« Le sujet du jour, ce sont les faits de violence, rétorque le procureur Jean-Pierre Dartenset. L’histoire est hors sujet, il faut recentrer le débat ».

Les deux jeunes prévenus ont reconnu les faits sans difficulté, mais leur sentiment d’injustice est criant.

Mathieu explique son geste, estimant s’être senti lui-même violenté « au nom de l’humanité » à la vue de ces insignes. « Il y a des règles et vous vivez dans un pays de droit, assène encore la présidente. Êtes-vous mandatés pour faire justice vous-même ? ».
« Une loi pour les antifascistes mais pas pour les néonazis »

Le travail d’intérêt général proposé par le procureur, Mathieu et Alban l’acceptent du bout des lèvres, tellement il paraît difficile pour eux de se considérer coupables. « Mais je préfère ça plutôt que lui donner de l’argent », lâche Alban. Pourtant, après délibération, la présidente a balayé la proposition du procureur et a condamné les deux jeunes hommes à une peine d’un mois de prison avec sursis et a 600 € à payer solidairement à la victime.

« Vive la justice ! », a-t-on crié depuis la salle, visiblement choquée par cette lourde peine.

Messages

  • Le jugement paraît invraisemblable. Et pourtant, deux jeunes de Limoges ont été condamnés, jeudi 12 juillet, à un mois de prison avec sursis et à 600 euros de dommages et intérêts pour avoir giflé, le 4 mai 2011, un homme arborant sur son tee-shirt deux insignes nazis. Mais l’homme en question, qui s’est vu délivrer deux jours d’ITT après l’altercation, était un officiel de police en civil, qui a juré à l’audience ne pas connaître la signification des symboles.

    "Aujourd’hui, ce qu’on nous explique en jugeant Alban et Mathieu, c’est qu’il y a une loi pour les antifascistes mais pas pour les néonazis qui peuvent se balader en toute impunité à Limoges avec des insignes nazis, ce qui est interdit par la loi", ont déploré au cours de leur plaidoirie les avocats des deux prévenus, cités par La Montagne.

    "Êtes-vous mandatés pour faire justice vous-même ?"

    En vain. Alors que l’un des deux jeunes a expliqué s’être senti lui-même violenté "au nom de l’humanité" en voyant ces symboles nazis, la présidente du tribunal lui a rétorqué qu’"il y a des règles et vous vivez dans un pays de droit. Êtes-vous mandatés pour faire justice vous-même ?"

    Alors que la victime réclamait 2000 euros de dommages et intérêts, et que le procureur de la République avait requis des heures de travail d’intérêt général, la présidente du tribunal a finalement prononcé une peine plus sévère, condamnant les deux prévenus à un mois de prison avec sursis et à verser 600 euros à la victime. Selon La Montagne, contacté par FTVi, le policier n’a jusqu’à présent pas été inquiété.

    http://www.francetv.fr/info/un-mois-avec-sursis-pour-avoir-gifle-un-policier-qui-portait-des-insignes-nazis_118403.html

  • Leur victime s’est révélée être... officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. « J’aime les loups », s’est-il défendu.

    Un officier de police qui ne connaît pas la signification de ces insignes, c’est aussi crédible qu’un enseignant qui croirait que les palmes académiques se mettent aux pieds et servent à barboter avec un masque et un tuba...

    Mentir c’est pas bien, mais dans un tribunal, et de la part d’un policier, hum...

    Et si par extraordinaire c’était exact (ha ha ha !), penser qu’un policier armé est capable de porter des insignes sans se poser la question de leur signification, ça fait peur, c’est presque pire.

    Chico

  • Y a-t-il une caisse de solidarité pour aider ces deux jeunes camarades antifa à payer cette amende ?
    Malheureusement, la montée du fascisme est bel et bien d’actualité et il faut nous préparer à une entraide absolue face à la Peste Brune.