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Education : journée de grève et de manifestations mardi

Publie le lundi 24 mai 2004 par Open-Publishing
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L’intersyndicale de l’Education appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations, mardi, pour protester contre les restrictions budgétaires dans ce secteur, les suppressions de postes prévues à la rentrée de septembre, et le transfert des personnels non-enseignants dans le cadre de la décentralisation.
Le mouvement devrait toucher l’ensemble de l’Education nationale, de la maternelle à l’enseignement supérieur et la recherche.

Des rassemblements et des défilés sont prévus dans la plupart des académies, notamment à Nice, Saint-Etienne, Niort, Angers, Nevers, Carcassonne, Pau, Bayonne, Toulouse, Orléans, Nîmes, Rennes, Strasbourg, Perpignan, Toulon, Limoges, Lille, Rennes, Marseille, Lyon ou encore Paris.
Dans la capitale, le cortège quittera la place de la République vers 14h30 en direction de la place de l’Opéra.

"La prochaine rentrée scolaire, faute de moyens supplémentaires, sera marquée par un recul important dans de nombreux secteurs", estiment les quatre principales fédérations de l’Education (FSU, UNSA-Education, Sgen-CFDT, et FERC-CGT) dans leur communiqué appelant à cette journée.

Les syndicats affirment notamment que la baisse du nombre de postes va provoquer dans le premier degré "un recours massif aux listes complémentaires" et "l’augmentation du nombre d’élèves par classe", et dans le second degré des suppressions de sections dans les lycées professionnels et technologiques, la "remise en cause" de certains enseignements, ou encore un affaiblissement des moyens dans les Zones d’éducation prioritaires (ZEP).

Par ailleurs, les syndicats dénoncent le maintien du projet de transfert des personnels ATOS (Administratifs, techniciens, ouvriers et de services) aux collectivités locales dans le cadre de la politique de décentralisation, ainsi que la suppression de 1.100 emplois dans l’administration qui "va détériorer le fonctionnement et les conditions de travail".

Pour autant, les fédérations de l’Education ne s’attendent pas à une forte mobilisation pour cette nouvelle journée d’action, qui devrait être la dernière dans ce secteur avant la rentrée prochaine.
"La mobilisation pour la grève est difficile car il y a les conseils de classes et l’approche des examens", a déclaré lundi à l’Associated Press le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de l’Education) Gérard Aschieri. Le baccalauréat commence le 10 juin.

Autre problème, selon lui, "il y a toujours des doutes sur l’efficacité d’une grève, à cause de l’échec du mouvement de l’année dernière sur les retraites".
S’il pense que les perspectives de mobilisation sont, pour l’heure, limitées dans l’Education nationale, Gérard Aschieri, dont l’organisation est également le premier syndicat des personnels de la Fonction publique d’Etat, n’exclut pas en revanche, un fort mouvement de contestation sur la question de la réforme de l’assurance-maladie.

"Même si le calendrier n’est pas très favorable avec l’approche de l’été, il y a des possibilités importantes de mobilisation sur ce dossier, avec un gouvernement qui est en difficulté et risque de subir une nouvelle épreuve avec les élections européennes du 13 juin", assure-t-il.

La dernière grande journée d’action dans le secteur de l’Education, à l’appel de l’intersyndicale, remonte au 12 mars. Elle portait sur les mêmes revendications.

Messages

  • Félicitations aux syndicats qui, en plus de se réveiller au mois de mail, alors que les étudiants de plusieurs universités, les étudiants en STAPS, se bougent depuis des mois, nous offrent un magnifique article défaitiste avant l’heure dans libération ce matin !
    J’irai tout de même à cette manifestation, mais.... il est grand temps que les multiples collectifs se réunissent et prennent la place de ces syndicats !!!