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Encore des mauvais chiffres pour la Répression Routière ?

Publie le samedi 6 mai 2006 par Open-Publishing
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Si durant un mois le nombre total de tués diminue (en fait car il y a un week-end de moins que l’année précédente) ceux qui vivent de la Répression Routière accusent injustement tous les automobilistes qui utilisent tous les jours leur voiture pour aller travailler d’un inacceptable relâchement ! C’est leur preuve qu’il faut plus de radars fixes.

Comme chaque mois qui contient cinq week-ends (avril 2006) au lieu de quatre (avril 2005), le nombre de tués augmente car plus de jeunes saouls et drogués se tuent en quittant fatigués une boîte de nuit et les médias accusent naturellement injustement tous les automobilistes qui utilisent tous les jours leur voiture pour aller travailler d’un inacceptable relâchement ! C’est la preuve pour les journalistes qu’il faut plus de radars fixes.

Cela m’ennuie donc de lire qu’en août 2005 Guy Lengagne (député PS du Pas-de-Calais) « a appellé l’attention de M. le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer sur la hausse très sensible, au mois de juillet 2005, du nombre des personnes tuées dans un accident de la route. Durant ce mois, 556 personnes sont mortes sur la route ; avec trente-sept victimes supplémentaires, la hausse par rapport au mois de juillet 2004 est de 7 %. Cette augmentation dramatique survient alors que la situation s’était nettement améliorée durant les années précédentes. Aussi peut-elle faire craindre un relâchement durable, synonyme d’une augmentation importante et régulière du nombre des victimes de la route. La Ligue contre la violence routière, qui a fait justement remarquer que « trente-sept morts de plus, c’est plus que le tunnel du Mont-Blanc et ce n’est pas rien », redoute une telle recrudescence. Dans ce contexte, le Gouvernement ne doit manifester aucun signe de compréhension à l’égard des contrevenants ni accréditer l’idée d’une trop grande sévérité à l’encontre de ceux qui prennent des libertés avec le code de la route ou exigent de limiter le nombre des radars automatiques ».

J’ai préféré la question de novembre 2005 de Jean-Pierre Nicolas (député UMP de l’Eure) qui « souhaite attirer l’attention de M. le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer sur les enjeux relatifs à l’insécurité routière. Malgré un durcissement des sanctions applicables aux dépassements de vitesse de plus de 50 km/h mis en place en 2004, du renforcement des contrôles ainsi que l’installation d’un nombre croissant de radars fixes et mobiles, le nombre de tués en juillet 2005 a augmenté de 7 % par rapport à 2004. En effet, depuis l’installation des premiers radars automatiques, nous avons remarqué que l’axe répressif ne peut pas être la seule réponse à l’insécurité routière et qu’il est important de ne pas chercher à cibler systématiquement la vitesse mais agir vers les causes réelles d’accident. Le développement durable de la sécurité routière doit nécessairement passer par une meilleure éducation et l’actualisation des connaissances dans le cadre de formation continue ainsi que l’adaptation des infrastructures routières à l’évolution du trafic. Cette amélioration concerne non seulement la suppression des « points noirs », mais aussi la qualité des revêtements et le bon état d’une signalisation adéquate. (...) »

N.B. :

Je peux tenter de vous prédire l’avenir : il y aura probablement plus de tués en décembre 2006 (5 week-ends) qu’en décembre 2005 (4 week-ends).

Messages

  • Pour info, le nombre de morts sur la route est en diminution quasiment partout en Europe, même dans les pays qui n’ont pas pris des mesures contre la vitesse. (amélioration de l’état général des routes et véhicules, prise de conscience).
    Il est clair que ces limitations sont très faciles à mettre en oeuvre.
    Installation de radars automatiques, radars mobiles rapidement amortis.
    Facile à gérer, 90 : tout va bien, 95 : amende 150 : délinquant dangereux au même titre qu’un pédophile ; on croit rêver. (ou plutôt cauchemarder)
    Pour ma part, je roule en moto à vitesse très largement au-dessus des limitations en place.
    Et depuis plus de 30 ans -33 ans pour être précis- (ça passe vite quand même...) et je n’ai jamais eu d’accident avec un autre véhicule, ni même été à l’origine d’un accident.
    Seules quelques chutes "obligatoires" quand on conduit un 2 roues.
    Alors il faudrait arrêter de s’en prendre à la seule vitesse et de porter plutôt notre attention sur les comportements agressifs et irresponsables comme ces blaireaux adeptes des appels de phare parce qu’ils vous trouvent trop lents. Plus efficaces mais moins aisés à mettre en place.
    JP