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Etudiant-es d’Europe et du Monde, il est temps de s’organiser collectivement

Publie le mardi 21 décembre 2010 par Open-Publishing
3 commentaires

Deux appels qui sonnent en écho aux mobilisations actuellement en cours au Royaume Uni, en Italie, en Inde, à Puerto-Rico ou au Népal.

Le premier, du 11 au 13 février à Paris, le second contre le G8 de l’éducation, début mai

Luttes universités contre la crise Paris, 11-13 février 2011

Etudiants, travailleurs précaires et migrants, de Vienne à Londres, de Paris à Rome, de Madrid à Athènes : les multitudes sont en train de lutter pour leur vie et pour leur avenir contre la crise.

Lutter pour se réapproprier des droits et de la richesse commune qu’ils créent chaque jour, se rebeller contre les mesures d’austérité qui exploitent leur présent et les dérobent de leur avenir, s’insurger contre l’arrogance du pouvoir.

Après les rencontres “Bologna Burns” organisées à Londres, Paris et Bologne l’année dernière, et lors de “Commoniversity” qui s’est tenue à Barcelone tout récemment, Edu-Factory et le Réseau d’Education Autonome appellent tous les groupes qui sont engagés dans cette lutte à une rencontre le 11, 12 et 13 février 2011, à Paris, afin de constituer un réseau puissant et transnational dans lequel développer des stratégies capables de contraster les attaques contre l’université et le welfare social.

A travers des conférences et des workshops, des tables rondes et des assemblées, nous proposons d’entamer une discussion autour de thèmes-clé tels que : la production autonome de savoirs, l’auto-formation, les luttes de réseau, l’organisation politique de l’université dans le commun.

A l’intérieur des formes de production prédominantes – dans lesquelles sont intégrées les informations, les codes, les connaissances, les images et les affects – les subjectivités ont besoin d’une grande liberté ainsi que du libre accès aux réseaux de communication, aux banques de données, aux circuits culturels. L’alternative au dualisme public/privé – symétrique à l’alternative capitalisme/socialisme – est aujourd’hui la production du commun.

POUR PLUS D’INFORMATIONS : INFO@EDUFACTORY.ORG
et sur le site http://www.emancipating-education-f...

Appel à organiser un contre-sommet au G8 des Universités

Au printemps prochain, au sein du PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) de Bourgogne comprenant les universités de Dijon et de Besançon aura lieu le prochain sommet du G8 des universités. Depuis quatre ans, les ministres de l’enseignement supérieur se rencontrent, parallèlement aux sommets du G8 regroupant les principaux chefs d’État, afin de se coordonner au niveau international concernant leurs politiques universitaires.

Dans un contexte international de libéralisation de l’enseignement supérieur entraînant des augmentations sans précédents des frais de scolarité, des inégalités entre établissements dans les pays et entre les pays, il est important que les premières personnes concernées : étudiant-es, enseignant-es et personnels fassent entendre leur voix.

La Fédération des Syndicats Sud Étudiant et ATTAC Campus souhaitent organiser une réponse politique collective et internationale à ce sommet du G8 des universités. C’est pourquoi nous vous convions, organisations syndicales, associatives ou politiques, a prendre contact avec nous , afin d’organiser ensemble des initiatives permettant de montrer notre opposition aux orientations diffusées dans le G8 des universités et notre refus de voir l’enseignement supérieur passer aux mains des intérêts privés.

ATTAC Campus
Fédération des syndicats SUD Étudiant (sud-etudiant@sud-etudiant.org )

Messages

  • Les réactions de la jeunesse se situent dans tous les continents et marquent un tournant jamais vu depuis la séquence des années 60 et 70.

    De plus, par rapport aux années 60, jamais une jeunesse scolarisée ne s’était autant sentie destin commun de travailleurs.

    Les managers, cravates au vent, ne font plus rêver, et la bataille est âpre, partout.

    La décision de la bourgeoisie internationale, dans le cadre de la grande crise, de couper les budgets de l’éducation d’une façon impressionnante et terrible, barre l’accès des enfants de la classe populaire à l’éducation.

    Cette attaque planétaire inédite des gouvernements du monde, par sa coordination et sa massivité, est un virage historique .

    Tout le processus d’accumulation du XXeme sicèle en matière d’effort de formation de l’immense majorité de chaque classe d’âge est remis en cause dans cette politique.

    Au delà de telle ou telle attaque illégitime, c’est globalement un avis de faillite du capitalisme qui ne peut s’arrêter de dévorer les richesses du monde, même au prix de dérapages remettant en cause l’avenir de l’humanité.

    Ce capitalisme qui maltraite les travailleurs âgés, grands-parents de ces jeunes, qui maltraite leurs parents en leur imposant austérité, casse des acquis sociaux et mauvaises conditions de travail, s’en prend à eux maintenant avec violence.

    La résistance de nombreux jeunes dans le monde se voit à Manille, en Ukraine, enBulgarie, en Roumanie, en Serbie, en Grèce, en Italie (des scènes qui ne s’étaient pas vu depuis 68), en France, en Espagne, au Portugal, aux USA (Berkeley une mobilisation impressionante), auNépal, en Irlande, en Grande-Bretagne, au Maroc, en Allemagne et en Algérie (que ceux que j’ai oublié me pardonnent).

    Le dernier départ de feu considérable a eu lieu aux Pays bas et promet d’être considérable

    l’état des lieux est important à faire, et on le sait, des situations sont en train de murir en Tchéquie, en Allemagne, en Suède, et dieu sait où encore.

    Faire l’état des lieux et que la confiance en soi de la jeunesse croisse... Vous n’êtes pas seul dans le monde .

    Quelque soit l’origine sociale des jeunes, l’heure est venue de remplacer un capitalisme qui plonge l’humanité, pas à pas , dans le chaos et sacrifie l’avenir à ses gosiers sans cesse assoiffés.

    Le fait que cette jeunesse montre, par de multiples liens, un attachement inconnu jusqu’alors aux combats des travailleurs, et que ces derniers les acceptent, à leurs côtés, partout dans le monde, avec naturel, ce qui est aussi inédit, trace le chemin.

    Pour autant, l’organisation et l’organisation...

    Si, comme le monde du travail dont elle partage le destin, la jeunesse montre son refus de payer la crise, elle a les mêmes faiblesses héritées de plusieurs décennies de recul, le manque d’organisation.

    Répondre c’est s’organiser, tisser des liens, avec d’autres jeunesses, et avec les travailleurs (qui ont eux aussi de mêmes défauts d’organisation), penser global et coordonné. Réponde à tous niveaux.

    Bravo !

    • Je crois que le capitalisme n’a plus besoin aujourd’hui d’un grand nombre de jeunes formés , d’où ses restrictions budgétaires à l’échelle du monde occidental. En augmentant les frais d’inscription il sélectionne les jeunes les plus fortunés liés au système capitaliste . Il laisse les autres se débrouiller dans l’autoditactie ou dans la délinquance. Le système veut protéger ses ouailles les plus fidèles dans des structures très protégées. Quand au peuple qu’il se débrouille ...

      Cette décision des dirigeants du capital exprime la crainte de se voir déborder par des millions de jeunes étudiants réclamant un avenir digne de leur formation face à la crise économique permanente. Mais cela est gros de dangers révolutionnaires pour cette classe de nantis. Je crois que cette fuite en avant va accélérer leur perte.Dans chaque époque historique de changement la jeunesse joue toujours un rôle fondamental . Le capitalisme n’a plus d’avenir aux Etats-Unis et en Europe occidentale car il a épuisé toute ses possibilités d’expansion. Ceux ou celles qui croient encore à sa possibilité de rebondir se trompent où veulent se faire tromper par confort petit-bourgeois.

      La jeunesse a toujours , par sa fonction à chaque génération, fortement contribué au déroulement de l’histoire des peuples ...

      Bernard SARTON