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FUSION DES HOPITAUX DE BREST & CARHAIX. Appel à manifester (video)

Publie le jeudi 11 décembre 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

TOUT CE QUE VOUS AVEZ TOUJOURS VOULU SAVOIR SUR LA FUSION SANS JAMAIS OSER LE DEMANDER !

Définition : union de deux entités distinctes en une entité homogène.

Conséquences :

 une seule Direction à Brest

 perte de l’autonomie Carhaisienne

 Brest gère le budget, les services et le personnel

Risques :

 fermeture de la maternité et de la chirurgie à Carhaix (comme le propose bizarrement les conclusions du rapport Fenoll -Lengrand !) : mise en danger de la population

 mobilité du personnel entre Brest et Carhaix (peu importe le statut)

 suppression d’emplois sur le territoire

 inégalité d’accès aux soins

ACCEPTER LA FUSION,
C’EST ACCEPTER LA MORT DU PAYS !

RESISTER, C’EST CONTINUER A SE BATTRE !

Ensemble, exigeons un hôpital de qualité, une maternité et une chirurgie de proximité.
Le gouvernement a trouvé de l’argent pour les banques, qu’il en trouve pour notre hôpital.

SAMEDI 20 DECEMBRE 2008 RASSEMBLEMENT A QUIMPER A 11H PLACE DE LA RESISTANCE


En prime une petite vidéo en piqure de rappel, les retournements de positions ne sont plus acceptables. Messieurs les toubibs, ce n’est pas à vous de déterminer les choix et les nécessités de soins qui doivent etre mis en place dans la plus grande rigueur et justice, en dehors de la doctrine des technocrates de l’ARH, doctrine et politique autoritariste qui ont été condamnés par le tribunal administratif de Rennes en juin dernier.

Un Hopital à Carhaix avec sa maternité, son service d’urgence et ses employés attitrés.

Vidéo : L’Union Sacrée


L’Union Sacrée

Messages

  • Le pourquoi ?

    L’Union Sacrée - CH de Carhaix
    POUR L’HOPITAL LA LUTTE CONTINUE

    npa 2008-11-28 GTM 1 @ 15:06 (extrait) voir suite site NPA Kreiz Breiz

     Rouge n° 2276, 27/11/2008

     Le 22 novembre, la cinquième Fête du bruit et de l’odeur, à Carhaix, a rassemblé plus d’un millier de personnes. L’occasion de revenir sur la lutte pour la défense de l’hôpital de la ville.

    [ … ]

     Mais, à Carhaix, on a dit « non » ! Pendant dix-sept semaines de combat acharné pour défendre l’hôpital, la population était là, ainsi que les syndicats et les élus – à l’exception du député Ménard (UMP)… Le 25 juin dernier, le tribunal administratif de Rennes leur a donné raison, en annulant l’arrêté de fermeture des services. Une victoire a été obtenue, mais pas la guerre. Un nouveau directeur, Raoul Pignard, avec quelques fermetures de services à son actif, est arrivé à l’hôpital. La mission qu’il a acceptée ? Rayer l’hôpital de la carte. Son arme ? Faire fuir les médecins qui voudraient y travailler. La gynécologue roumaine, qui devait commencer à exercer le 24 novembre, ne l’a pas fait, à la suite de propos qu’il lui a tenus.

     Du coup, des représentants des syndicats (CFDT, CGT, SUD), du comité des usagers, du comité de défense et du conseil d’administration sont allés demander des comptes à ce directeur. Il paraît qu’il n’a pas apprécié.

    Le pauvre !

    Qu’il se rassure, il vient de recevoir le soutien inattendu de Richard Ferrand, conseiller général PS.

    … et suite …

     Matthieu Guillemot du NPA KB


    A ce propos......

     Un petit rappel vidéo, à l’attention des leadeurs politiques de gauche, et de M. Ferrand en particulier. Un souvenir manif et estival pas si ancien, histoire de ne pas perdre la mémoire. Manifestation houleuse à Quimper le 21/06/2008 et prise de parole de Richard Ferrand, conseiller général PS

    Foi d’Union Sacrée, sacre bleu.

  • La prudence doit être de mise pour défendre l’avenir du COB, mais ce n’est pas parce que certains mariages finissent en divorce que l’union ne fait pas la force. Certes, il faut d’abord cultiver l’amour à la base avant d’imposer l’union depuis le sommet, et parfois un bon contrat de mariage vaut mieux qu’une communauté mal gérée des biens. Il convient de s’assurer que l’état donnera à Brest les moyens pour assurer les besoins sanitaires du COB, une région durement frappée par la sous-médicalisation.

    Il est illusoire de croire qu’un hôpital peut survivre tout seul dans la nature comme c’était le cas il y a 20 ans ; alors que les cliniques fusionnent en multinationales, l’hôpital public est contraint à mutualiser les moyens. Il y a bien longtemps que les grands centres, à l’image des Hospices Civils de Lyon, ou l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris ont mutualisé leurs moyens. Avec les projets de territoires sanitaires, de tels rapprochements deviendront inévitables.
    Les bénéfices d’un rapprochement sont énormes. La mutualisation des moyens avec un CHU assurera une bien meilleure attractivité pour les postes médicaux et paramédicaux. Le courant de communication avec Brest désenclavera le COB.

    Plutôt que reculer, il faut avancer par cette porte ouverte en s’entourant de toutes les précautions.

    • Non, il ne suffit pas de dire prudence : il faut avancer en devenant les acteurs et non les spectateurs qui subissent ces transformations, notamment en prenant contact avec le personnel de l’établissement avec lequel Carhaix est censé se marier, comme l’ont fait les médecins.

      La Bretagne est notoirement sous médicalisée, et le COB en particulier est au seuil d’une catastrophe sanitaire. Il ne faut pas accepter que par un jeu de chaises musicales l’offre de soins se dégrade d’avantage, mais faire en sorte que de ces mutualisations découle une meilleure accessibilité aux soins.

      En 2 ans la France est descendu de la première à la dixième place l’Indice européen des consommateurs de soins des 31 pays examinés, à cause de nouvelles entraves à l’accès aux spécialistes. Dans six catégories comportant 34 indicateurs de performance, la France affiche un score de 695 points sur 1000, loin derrière les 839 points attribués aux Pays-Bas, premier du classement 2008. La Lettonie est dernière avec 449 points. (Voir sur : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20081114.OBS0871/le_systeme_de_soins_francais_recule_sur_un_indice_europ.html)

      En 2007, le Conseil de l’Europe a appelé ses membres à attirer les médecins dans les zones démographiquement fragiles et à une décentralisation des facultés vers les régions manquant de médecins. La France s’est engagée dans cette voie.

      En décembre 2007, dans le cadre de la lutte contre l’exclusion, notre Premier Ministre a déclaré : « Aucun Français, ne doit craindre d’être moins bien traité, sous prétexte qu’il habite une région où l’offre de soins est insuffisante, mal coordonnée, mal assurée ».

      Plus récemment, en marquant le trentième anniversaire du congrès d’Alma Ata, l’OMS souligne avec inquiétude la disparité croissante entre les soins disponibles pour les riches et les pauvres au sein même des nations les plus favorisées.

      Il est évident que si le CH de Carhaix devient un service délocalisé d’un CHU, cet établissement qui sera devenu non seulement observateur, mais bien RESPONSABLE de l’offre des soins au COB, s’apercevra très rapidement de la réalité des besoins ne pourra rester insensible à de tels arguments.

      C’est là toute l’importance d’un partenariat de responsabilité par rapport à un partenariat de simple convenance.

    • ....s’apercevra très rapidement de la réalité des besoins ne pourra rester insensible à de tels arguments.

      Voeux pieux, car les cadres directeurs du CHU de Brest seront ils aussi éfficasses avec cette nouvelle structure associée de Carhaix, autant qu’ils l’ont été lors des controles de la construction de cet hosto à la cavale blanche ?

      Le maire de Carhaix et administrateur du CH de Carhaix sera t il aussi responsable des infrastructures de cet hosto de brest , hosto du 3 é millénaire disaient ils ! Si tel est le cas , je lui conseillerais de regarder à deux fois avant de signer son contrat.

      Malgré les notes dionnées au CHU de Brest sur sa classification au niveau des soins et de leurs qualités, je puis vous dire que cet état des lieux est falsifié car non conforme (en partie) au cahiers des charges de construction et en particulier concernant les filtrations de certaines zones hyper-aseptiques, je prépare un document filmé à ce sujet,

      Le Canard Enchainé à une partie de ce dossier dans leur murs et qui met en évidence que la papasserie administrative qui base ces résultats, n’a strictement rien à voir avec la réalité physique, ça craint, la déliquesence est la règle !

      Qu’es qui peut nous faire croire que ce mariage avec le CHU de Brest vat entrainer tout à coup l’apparition des médecins manquants ? Cet artifice administratif n’a pour but que de diluer les revendications Carhaisiennes dans l’entité plus large en intégrant Brest dans ce montage.

      La vigilance ce place a un autre niveau, c’est mon avis

    • Il n’y a pas de certitude dans ce monde, mais 100% de ceux qui gagnent, achètent un billet de loterie. Sans mariage avec Brest c’est 100% d’échec garanti pour le CH de Carhaix.

      C’est mathématique : il n’est pas possible d’envisager un hôpital performant au complet pour 60000 habitants. Il faut au minimum 120000 habitants pour élaborer une équipe complète : la seule solution est la mutualisation et le partage, le « co-médecineage », mais alors il y a de nombreux obstacles de l’ordre de l’amour propre, intérêts particuliers, recherche de pouvoir, luttes d’influence, nostalgies et querelles de clocher qui pour certains passent avant la sécurité des patients et qui peuvent y faire obstacle.

      Je reste convaincu que l’Assistance publique de l’ensemble des Hôpitaux du Penn Ar Bed est la voie de sortie honorable pour cette crise, mais je ne peux en aucun cas garantir, étant donné les état d’esprit des acteurs en place, que cela se fera sans douleur. La Bretagne sera-t-elle à la hauteur d’une telle mutualisation ? De ce que j’ai vu à Carhaix cet été, je crois fermement que OUI.

    • Vous demandez : Qu’es qui peut nous faire croire que ce mariage avec le CHU de Brest va entrainer tout à coup l’apparition des médecins manquants ?

      Il y a une seule certitude, c’est que la situation actuelle d’un hôpital comme Carhaix ne peut en aucun cas attirer des candidats sérieux en chirurgie, ce dont dépend directement la maternité et de façon indirecte la médecine et la gériatrie. C’est une situation d’isolement communément qualifiée de « voie de garage », ou « enterrement de première classe » à moins que ces candidats courageux ne soient rattachés à un centre plus important pour ne pas se trouver en permanence en situation d’isolement professionnel.

      Pour attirer des candidats dans un désert sanitaire de façon pérenne, il faut soit une rémunération attirante, soit un attrait intellectuel. La première solution attire des convoitises malsaines et peut-être des candidats attirés par d’autres perspectives que la médecine. La deuxième solution attirera des candidats intéressés par une carrière médicale.

      Un candidat confortablement établi dans un hôpital sur le littoral n’aura aucune envie de venir éparpiller son temps de travail dans un « trou » ; Par contre, l’expérience montre que si un candidat au moment de son embauche se voit confié un poste avec une partie de son temps consacré à une activité d’intérêt publique, et surtout, si au cours de ce service rendu il se voie récompensé par des titres universitaires, ces postes partagés seront considérés comme attractifs.

      Un agrégé de Brest ou de Rennes n’acceptera jamais de venir s’installer à Carhaix, mais si, comme le suggère les directives européennes, les facultés de médecine sont délocalisées en zones de pénurie médicale, de nombreux candidats français ou européens postuleront pour des telles postes. A titre d’exemple, un poste d’agrégée en gériatrie à Carhaix attirera sans aucun doute de nombreux candidats. De plus, avec l’ouverture du numerus clausus, les jeunes internes auront besoin dans quelques années de terrains de stage formateurs. Un établissement comme celui Carhaix sera pour eux une occasion bénéfique pour découvrir la médecine rurale. Si le CH de Carhaix cesse d’être perçu comme « une voie de garage » et devient un service d’un CHU multi site du Penn Ar Bed, des candidats sérieux se présenteront et certains intérimaires ont déjà exprimé cette intention.

    • Un agrégé de Brest ou de Rennes n’acceptera jamais de venir s’installer à Carhaix

      Ce mème agrégé devrait déjà se poser la question , à savoir qyui à financé son agrément ? Si ce n’est la collectivité, faut pas inverser les roles, ce trou de Carhaix mérite autant que Brest des compétences médicales, votre raisonnement ce pose avec un consentement manifeste ce contre quoi je m’insurge, la santé pour les citoyens et le confort des toubibs si c’est possible et c’est là que le politique intervient , s’il ne le fait pas c’est qu’il ne sert à rien.

      Cordialement

    • Vous vous insurgez à juste titre contre ce que vous ressentez comme mon « consentement manifeste » face au manque de civisme des professionnels de santé qui ayant été éduqués par les deniers publics, manquent dans leur devoir service envers la société ; il s’agit d’un état de fait que je constate comme vous, et non d’une approbation. Ce constat est le même, que l’on soit médecin, avocat, magistrat ou garagiste. Vous connaissez beaucoup de garagistes qui seraient volontaires pour s’expatrier vers une région où il manque des garagistes ?

      Vous évoquez des principes moraux de justice social, de serviabilité et de générosité qui s’éduquent dès le berceau, mais qui s’imposent difficilement. Il est vrai qu’avec la disparition du volontariat des religieuses, les hôpitaux ont eu du mal à joindre les deux bouts. Les qualités du cœur s’inspirent, mais s’acquièrent difficilement sous la menace.

      Toujours est-il que la médecine moderne ne se pratique plus qu’en équipes et les jeunes médecins qui sortent des facultés sont des hyper spécialistes incapables de travailler en situation d’isolement. On est passés des pirogues aux paquebots qui requièrent tout un équipage. Mon avis est que l’un n’empêche pas l’autre et que les facultés peuvent se remettre à former des médecins polyvalents pour les campagnes isolés comme Carhaix qui peuvent alors travailler en réseau avec un CHU.

      Toujours est-il qu’en ce moment la polyvalence est sous-estimée et 2/3 des carhaisiens, ceux qui ont la possibilité financière, vont se soigner dans les grands centres. Il reste 1/3 des carhaisiens qui ne peuvent pas faire autrement que de se soigner dans ce plus petit centre. C’est pour ces quelques 20 000 carhaisiens, souvent en situation de précarité, que la fermeture des services actifs serait un drame.

      Cordialement et merci de cet échange constructif

    • Toujours est-il que la médecine moderne ne se pratique

      Et suite...

      C’est en ça que le débat s’élargit audelà. La médecine peut elle etre un service comme un autre :

       garagiste, boulanger, artisant maçon .... ?

      Les choix personnels qui poussent ces médecins à pratiquer après formation, les règles déontologiques de ces formations devraient encadrer à l’origine une stricte discipline pour une distribution géographique responsable de ces praticiens sur les territoires qui sont , rappelons le , sous la tutelle du ministère de la santé.

      Ce mème ministère qui est responsable juridiquement, de la santé des habitants de tous les territoires, et quelques qu’ils soient

      Bien cordialement, ce n’est pas en un jour que cela ce fasse ...

    • Vous écrivez :
      … les règles déontologiques de ces formations devraient encadrer à l’origine une stricte discipline pour une distribution géographique responsable de ces praticiens ...

      Dans l’absolu, vous avez raison, mais en pratique il y a déjà eu une désaffectation des études médicales (études longues, responsabilités lourdes, difficultés de vie de famille régulière … ) ; alors une couche de discipline, et les rares candidats se croiraient dans l’armée ou dans les ordres.

      Sans aller aussi loin, de nombreux pays, à l’instar du Canada règlementent les installations en accordant des conventionnements selon les besoins des régions. On peut également offrir le financement des années d’études contre un contrat d’installation, comme c’est le cas pour l’école de santé militaire.

      Il ne faut pas oublier que la pénurie actuelle était prévue depuis 40 ans, mais entretenue pour tenter de réduire l’offre des soins et du coup le coût des soins !

      Le fond du problème pour Carhaix reste le cercle vicieux entre la population faible, le minimum de population nécessaire pour faire fonctionner un hôpital qui garde toutes les spécialités et les conséquences en termes d’exode rural en cas de désert médical.