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Fonction publique : RÉACTIONS DES FONCTIONNAIRES AU DISCOURS DE NICOLAS SARKOZY

Publie le samedi 22 septembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

• La Fédération Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de FO
« Ça ne colle pas ». « Premièrement, il y a un absent, c’est le pouvoir d’achat des fonctionnaires, et je ne vois rien sur 2007 », a-t-il déclaré. « Deuxièmement, il y a une confirmation de l’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, ce qui est une très mauvaise méthode », a-t-il entre autres commenté.

• Jean-Christophe Baudoin, Président de l’AATF (administrateurs territoriaux) et DGS de Cergy Pontoise
« La plupart des mesures concrètes annoncées par le président de la République remettent en cause leur conception du droit ». « Nous craignons qu’il s’agisse à terme d’une philosophie visant à remettre en cause l’ensemble du statut ».

• La CFE-CGC Fonction publique
Elle relève « des avancées très significatives » dans le discours de Nicolas Sarkozy aux fonctionnaires, tout en rejetant ses « affirmations annonçant à terme un démantèlement du statut général des fonctionnaires ». Le syndicat énumère plusieurs « avancées significatives » dont la mise en place d’une « fonction publique de métiers », « une gestion des ressources humaines qui prend en compte les compétences de chaque agent » ou encore le paiement des heures supplémentaires « à un tarif supérieur au taux normal ». 
Le syndicat s’interroge toutefois sur le financement de ces heures : « Mais quels budgets serviront à les payer sachant qu’il y a d’énormes passifs à régler à l’Intérieur (policiers) et à l’hôpital (infirmières et corps soignants) ? ».

Il estime enfin qu’il n’est pas acceptable que les nouveaux agents puissent choisir un contrat de droit privé plutôt que les règles du statut général des fonctionnaires et regrette aussi que rien n’ait « été envisagé pour rattraper la perte du pouvoir d’achat des agents publics depuis 2000 ».

• CFTC des fonctionnaires territoriaux
La fédération condamne « fermement » le 20 septembre la proposition de Nicolas Sarkozy d’intégrer des salariés de droit privé dans la fonction publique, qui aura, selon elle, de « multiples effets pervers ». Elle souligne d’ailleurs qu’elle « n’hésitera pas à appeler à la mobilisation si l’effet d’annonce s’ensuit d’actes ».

• Gérard Noguès, Secrétaire général de FO-Fonction publique
« Après le secteur privé, il attaque la fonction publique ». « Seule chose positive, Nicolas Sarkozy reconnaît enfin qu’il y a un malaise dans la fonction publique ». Gérard Noguès (FO) suggère de « voir comment monter une mobilisation ».

Les fédérations de fonctionnaires, déjà très remontées par la suppression de 22.700 postes de fonctionnaires en 2008, ont dénoncé à plusieurs reprises l’absence de revalorisation salariale cette année. Elles avaient prévu de se retrouver hier 21 septembre à 11h30 pour arrêter une stratégie commune, juste après une réunion avec le Ministre de la Fonction publique, Eric Woerth, au sujet des conférences sociales sur la fonction publique qui s’ouvrent au mois d’octobre.

http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=24912

Messages

  • La tribune.fr
    The Associated Press - 19/09/07 à 18:57:08 - 701 mots

    Economie/Social
    Discours de Nicolas Sarkozy sur les fonctionnaires : les principales réactions

    Voici les principales réactions politiques et syndicales au discours de Nicolas Sarkozy mercredi sur les fonctionnaires :

     "C’est un peu Tintin au pays de la Fonction publique", a réagi Christian Martin, secrétaire national du PS à la Fonction publique, estimant que les annonces de Nicolas Sarkozy sur les fonctionnaires ont "un objectif très idéologique". "On a l’impression que Nicolas Sarkozy découvre beaucoup de choses qui sont déjà en cours en termes de modernisation", a-t-il déclaré sur France-Info. "Il a beaucoup flatté les fonctionnaires ; il leur a passé la main dans le dos de manière assez peu élégante en réalité comme pour montrer que ce sont des gens formidables (...) mais qu’au fond ils n’ont qu’un seul ennemi, c’est leur statut. Nicolas Sarkozy, là comme ailleurs, a un objectif très idéologique", a-t-il ajouté. "Tout en se donnant l’apparence de quelqu’un de pragmatique, il veut faire exploser le statut de la Fonction publique".

     Le Parti communiste estime que le président "prône un retour à une conception antique de l’administration", avec notamment "l’individualisation des salaires et des carrières comme émanation du mérite" et "la remise en cause des concours d’entrée au mépris de l’égalité d’accès".

    "Dans une frénésie liquidatrice, le président de la République poursuit sa charge contre le modèle social français, en ciblant la fonction publique qui en l’un des piliers", souligne le PCF dans un communiqué.

     La LCR estime que Nicolas Sarkozy, "poursuivant son entreprise de destruction des conquêtes sociales", a annoncé "sa volonté de privatisation de la Fonction publique". "Les hommages fielleux aux fonctionnaires ne peuvent pas cacher l’essentiel", poursuit la LCR dans un communiqué, soulignant que "la soi-disante ’refondation de la Fonction publique’ serait la fin de cette Fonction publique dont l’Europe libérale ne veut pas". "Il y a urgence à réagir massivement, tout de suite, par la mobilisation des fonctionnaires et des usagers, par la grève", ajoute la LCR.

     Le secrétaire général de la CGT-Fonction publique Jean-Marc Canon a dénoncé une "déclaration de guerre" et une "attaque frontale contre nos statuts". Il appelle à la mobilisation "des personnels et des citoyens". "Force est de constater que le discours est aux antipodes de ce qu’attendent les personnels et les citoyens. Il n’a répondu à aucune des revendications portées depuis plusieurs mois et nous ressort ses vieilles formules", a déclaré à l’Associated Press le secrétaire général de l’Union générale des fédérations de fonctionnaires-CGT (UGFF-CGT) Jean-Marc Canon.

     Le secrétaire général de la FSU Gérard Aschieri a dénoncé, au travers des annonces de Nicolas Sarkozy, un "dynamitage de tous les principes fondateurs de la Fonction publique". "Je pense qu’on a eu un éloge des fonctionnaires, et derrière, quelque chose qui s’apparente à un dynamitage de tous les principes fondateurs de la Fonction publique", a déclaré le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de la Fonction publique d’Etat) sur itélévision.

     Le secrétaire général de la fédération des fonctionnaires FO Gérard Noguès a dénoncé une "vision libérale" de la Fonction publique, après les annonces de Nicolas Sarkozy qui, selon lui, n’apporte "aucune bonne réponse au malaise" des agents. "Il y a un seul point positif dans son discours : enfin il admet un gros malaise dans la Fonction publique. Le problème, c’est qu’il n’apporte aucune bonne réponse pour supprimer ou réduire ce malaise", a déclaré M. Noguès à l’Associated Press.

     La secrétaire générale de l’UNSA-fonctionnaires Elisabeth David s’est dite "extrêmement choquée" et "déçue" par les annonces du président Sarkozy. Elle dénonce une "remise en cause" des "principes" et "de l’idéal de la Fonction publique". "Je suis extrêmement choquée par ce que je viens d’entendre. Il y a des remises en cause très importantes, y compris du statut, du principe de déroulement de carrière de la fonction publique tel qu’on l’a connu après-guerre", a-t-elle déclaré sur itélévision. Pour elle, "c’est la remise en cause" des "principes", "de l’idéal de la fonction publique". AP

    pyr/div/mw

    • Nous aussi, nous avons bien compris que Sarko voulait privatiser la fonction publique. C’est normal ça vient des USA !

      J’espère que tous les syndicats cités plus haut formeront un vaste mouvement d’ensemble, comprenant le public et le privé, car tout le monde est touché par le démantèlement de tous les acquis qu’ils soient publics ou privés, notamment la santé et le droit à une excellente école publique et laïque, le droit à la retraite pleine dès 60 ans pour tous !

      Les salariés du public et du privé seront perdants s’ils ne se bougent pas ensemble.

      Ayons toujours en mémoire les somptueux cadeaux faits aux plus riches, pendant que nous, nous recevons la note à payer. Les riches sont assez riches, ils n’ont pas besoin de nos sous si péniblement acquis, quand on en a !