Accueil > France - Espagne collaboration des États contre la jeunesse basque... ASSEZ !

France - Espagne collaboration des États contre la jeunesse basque... ASSEZ !

Publie le jeudi 3 mars 2011 par Open-Publishing

La police française anti-terroristes en action, arrestation de Endika Pérez :

Photos sur le site de Gara

ASKATASUNA communiqué

TROIS AUTRES ARRESTATIONS DE JEUNES DE SEGI AUJOURD’HUI

Les acteurs politiques et sociaux du Collectif contre le Mandat d’Arrêt Européen et de nombreux élus ont donné une conférence de presse ce matin, pour dénoncer les arrestations de quatre des jeunes de SEGI qui avaient passé la semaine à Ispoure et affirmer leur détermination à continuer ce combat.

Deux autres de ces jeunes, les frères Jazint et Xalbador Ramirez Kruz, qui se rendaient également à la conférence de presse en compagnie de deux conseillers municipaux de Senpere / St Pee sur Nivelle, ont été bloqués et arrêtés par des policiers français et espagnols à la hauteur du village d’Arrangoitze / Arcangues. Les deux élus, Eliane Galarraga et Jean-François Bederede, chez qui vivaient les deux jeunes depuis samedi dernier, ont dénoncé une arrestation très violente par des hommes cagoulés, arme à la main, et lors de laquelle ils ont été injuriés et menacés.

Un autre de ces jeunes, Endika Perez Gomez a pu se rendre à la conférence de presse à laquelle il a participé. À la sortie, il a été accompagné dans un bar de Bayonne par de nombreuses personnes, élus, militants, membres de sa famille et journalistes. Les policiers, pour leur part, ont envahi le parking St André qui est devant le bar (et bloqué tout Bayonne par de multiples contrôles), le tout donnant un face-à-face des plus surréalistes. Après quelques heures, alors qu’il repartait vers Urrugne, où il était hébergé pour sa part chez Isabel Etxeberria, conseillère municipale de ce village, il a été stoppé par plusieurs voitures de police. Les policiers qui n’arrivaient pas à ouvrir la porte de la voiture de l’élu dans laquelle il se trouvait ont fait exploser le pare-brise arrière. Cagoulés eux aussi, ils ont pointé leurs armes sur les journalistes et les élus présents et ont arrêté Endika de façon extrêmement violente. (photo 4 !)

Une seule des huit jeunes d’Ispoure, Irati Tobar Eguzkitza, est toujours en liberté pour le moment.

Un rassemblement aura lieu ce soir à 19h à Senpere / St Pee.

Par ailleurs, les élus concernés sont en train d’examiner avec leurs avocats la possibilité de porter plainte pour menaces, insultes et violences. Nous donnerons plus d’information à ce sujet dans les jours qui viennent.

Nous dénonçons une nouvelle fois avec force l’attitude de ces policiers et du pouvoir tout sauf démocratique qu’ils représentent, qui répond comme toujours par une répression brutale aux aspirations légitimes exprimées et paratagées par un nombre de plus en plus grand de gens autour de ces dossiers,soit le respect de la liberté d’expression et des droits civils et politiques de chacun.

D’autres mobilisations suivront, parmi lesquelles la chaîne humaine de samedi prochain à Bayonne (15h au Rond-Point St Léon).

Askatasuna Euskal Herria, le 1er mars 2011


16h45 http://aquitaine.france3.fr/:

Un jeune indépendantiste arrêté sous les yeux des journalistes Un jeune militant indépendantiste espagnol, membre de l’organisation Segi, a été interpellé mercredi à la sortie de Bayonne, sous les yeux de plusieurs journalistes, à l’issue d’une conférence de presse à laquelle il avait participé. Le jeune homme, Endika Perez Gomez, 23 ans, fait partie d’un groupe de huit membres de Segi, tous visés par des mandats d’arrêt européens émis par Madrid pour leur appartenance à cette organisation interdite en Espagne en raison de ses liens présumés avec le groupe armé ETA. Six d’entre eux avaient déjà été arrêtés par la police française. Le militant, qui avait participé à une conférence de presse organisée à Bayonne par le Comité de défense des prisonniers basques Askatasuna, avait pris place dans la voiture d’élus venus témoigner leur soutien aux jeunes espagnols interpellés. Plusieurs journalistes qui les suivaient sur le chemin du retour ont assisté, à la sortie de Bayonne, à une opération menée avec trois voitures banalisées qui ont bloqué le véhicule sur le bord de la route. Plusieurs agents en civil cagoulés, pistolet au poing, se sont précipités sur la voiture immobilisée et en ont extrait sans ménagements le jeune homme, "pointant de leurs armes aussi bien vers le militant que les élus qui l’accompagnaient", selon le témoignage d’une journaliste présente. Une vitre arrière du véhicule a été fracassée au cours de l’opération. Le propriétaire du véhicule, Jean-François Bederede, élu de Saint-Pée-sur-Nivelle, avait déjà été intercepté dans la matinée lorsque deux autres militants qu’il transportait vers Bayonne, ont été interpellés dans des conditions identiques. Ils se rendaient à la même conférence de presse. Askatasuna et un collectif constitué au Pays basque contre les mandats d’arrêt européens ont dénoncé l’utilisation "purement politique" de cet instrument juridique qui permet à la France, selon eux, de "livrer" des militants politiques à la police espagnole et à ses "méthodes bien connues".

Jeunes militants basques de Segi : nouvelles arrestations

Rédaction - 02/03/2011 |

Les militants font partie d’un groupe de huit membres de Segi recherchés par la justice espagnole. Le groupe s’était réuni le 21 février à Ispoure pour dénoncer les mandats d’arrêt européen.

Trois jeunes indépendantistes basques de Segi ont été interpellés mercredi en Pays Basque nord. Les frères Xalbador et Jacinto Ramirez ont été interpellés sur la commune d’Arrangoitze, lorsqu’ils se dirigeaient vers Bayonne pour une conférence de presse organisée par le collectif contre les mandats d’arrêt européen.

La troisième personne, Endika Perez, a été interpellé trois heures plus tard à Bassussarry, après la conférence de presse.

Les deux frères Ramirez ont été arrêtés par des policiers en civil cagoulés, pistolet au poing. Ils étaient accompagnés par deux élus, Jean-François Bederede et Elianne Galarraga. Ces deux derniers ont condamné la violence exercée par les policiers lors de l’interpellation.

"Sept ou huit agents armés et cagoulés les ont alors violemment extraits du siège arrière et m’ont interdit de les accompagner, en proférant des injures", ont-t-ils déclaré.

Ces deux nouvelles arrestations portent à 7 le nombre total de jeunes militants interpellés cette semaine en Pays Basque nord.

Les sept militants font partie d’un groupe de huit membres de Segi recherchés par la justice espagnole. Le groupe s’était réuni le 21 février à Ispoure pour dénoncer publiquement les mandats d’arrêt européen qui pèsent sur eux et la "politique répressive" exercée à leur encontre.

Les quatre militants arrêtés lundi ont tous été incarcérés. Alaia Zaldivar était en liberté sous contrôle judiciaire. Elle est en attente du résultat d’un pourvoi en cassation après que la justice française a validé, début février, le mandat d’arrêt européen (MAE) émis à son encontre par Madrid, alors que les trois autres, Bergoi Madernaz, Beñat Lizeaga et Aitziber Plazaola, ont été placés en détention dans l’attente de l’examen des MAE.

Les militants détenus avaient échappé aux coups de filet opérés en octobre et décembre contre Segi, mouvement de jeunes indépendantistes interdit en Espagne en raison de ses liens présumés avec la bande armée ETA.

"Les huit jeunes de Segi ont obtenu le soutien de plusieurs centaines de personnes, d’acteurs politiques et sociaux opposés à la procédure du mandat d’arrêt pour motifs politiques", assure le mouvement qui appelle à divers rassemblements de soutien.

Un collectif, constitué pour combattre la procédure du mandat d’arrêt européen, a également manifesté son soutien aux jeunes militants. Il regroupe les principales associations et principaux syndicats basques, le parti autonomiste Abertzaleen Batasuna et le parti radical indépendantiste Batasuna interdit en Espagne, ainsi que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le syndicat Solidaires.