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France Soir dans sa 4ème semaine de grève

Publie le samedi 6 mai 2006 par Open-Publishing
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L’impasse reste totale au quotidien France Soir dont le personnel entre dans sa quatrième semaine de grève pour protester contre le plan de reprise du tandem Brunois-Rey, alors que le milliardaire Arcadi Gaydamak, candidat évincé, ne renonce pas. .
Le milliardaire moscovite, tout en se disant respectueux de la décision du tribunal de Lille qui a rejeté son plan de continuation, se dit prêt à maintenir son offre. »Si la justice annule la décision précédente, mon offre sera toujours maintenue », a-t-il affirmé vendredi à l’AFP.

Son offre, soutenue par les élus du personnel, épongeait le passif et reprenait la totalité des salariés. Cependant, le tribunal s’est montré sceptique sur les fonds et leur origine. M. Gaydamak est sous le coup d’un mandat d’arrêt international dans une affaire de ventes d’armes.

Le 12 avril, le tribunal a préféré le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois et le journaliste sportif Olivier Rey qui veulent faire un France Soir inspiré »de quotidiens populaires étrangers type The Sun ». Avec à la clé la suppression des services politique, culture, maquette et documentation. Ils se proposaient de poursuivre avec 51 contrats de travail. Le quotidien compte 112 salariés plus 22 pigistes.

Dès l’annonce de la décision du tribunal, le personnel se mettait en grève. Vendredi, celle-ci a été revotée à une très large majorité puisque sur 82 votants, il y a eu 64 pour et 15 contre. A peu près comme la veille.

Les ouvriers du Livre CGT ont voté contre, estimant que M. Brunois a fait des »avancées » : »mise à l’écart d’Olivier Rey de la direction de la rédaction », »amélioration du projet éditorial », »engagement de conserver 65 postes de travail au lieu des 51 initialement prévus dans le plan social ».

Ils ont appelé à la reparution du titre en attendant la décision de la cour d’appel de Douai.

Certains salariés veulent tenir au moins jusqu’au 12 mai, date à laquelle cette cour d’appel examinera les deux appels déposés par le CE et Presse Alliance. La décision pourrait être rendue la semaine suivante, mais, s’interrogent certains, »France Soir sera-t-il toujours là ? » à cette date.

Le spectre de la liquidation se profile. »Si Brunois jette l’éponge, il y a un risque objectif », concèdent des syndicalistes.

A l’étage de la direction, au siège à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les repreneurs sont là mais isolés. Le personnel occupe toujours les lieux nuit et jour. Les élus du CE ont jugé le plan social »illégal » et estiment que »les critères de licenciement sont simples : sont tout d’abord conservés les +amis+ du repreneur, licenciés les opposants ».

La liste des personnels non repris et repris est attendue pour mardi.

Les grévistes tentent de médiatiser leur mouvement. Sur le parvis des droits de l’Homme à Paris mercredi, en recevant des élus du département vendredi ou encore en organisant un match de football à Charléty jeudi prochain.

 »Impossible n’est pas France Soir », proclame l’une des nombreuses affichettes collées sur les murs du quotidien

Messages

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    • J’ai travaillé au service photo de France-Soir, rue Réaumur, entre 1983 et 1986.
      Lors du déménagement du journal après la vente de l’immeuble rue Réaumur dans les années ’90, il semble que des archive photo ont été pillé et caché.
      Je cherche depuis des années des documents originaux que j’avais confié à ce service photo et qui était archivé.
      Auriez vous des informations sur ce qui c’est passé ?