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Françoise Laborde nue !

Publie le vendredi 12 décembre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

Forte d’une compétence professionnelle à toute épreuve, d’une maîtrise parfaite des questions sociales et d’une vaste culture historique, Françoise Laborde, courageusement, se confie…

… Dans un ouvrage impérissable intitulé Ça va mieux en le disant... [1]. On peut y lire (pp. 95-98), ça :

« Parfois, quand le découragement me saisit, à défaut de mensonges pour m’« évader », je me prends à rêver à la retraite... Oui, oui, moi aussi ! Comme tous ces heureux bénéficiaires des « régimes spéciaux », agents de la SNCF, d’EDF, de Gaz de France, qui, vers cinquante ans, peuvent plier les gaules et attaquer une nouvelle vie à leur guise, farniente ou seconde carrière. (Par parenthèse, je suis toujours fascinée et perplexe en entendant des « jeunes » cheminots de trente-cinq ans expliquer qu’ils ont précisément signé pour partir plus tôt se la couler douce. A leur âge, je pensais à tout sauf à cette échéance qui me paraissait si lointaine !)

Pour défendre cet acquis non négligeable, ils font la grève. Pendant dix jours, en novembre 2007, ils ont paralysé le pays en clamant des mots d’ordre variés. Au choix : pour défendre l’« intérêt du service », les « acquis sociaux », nos « futures retraites », que sais-je encore ? Alors que nous - salariés du privé ou assimilés - cotisons déjà plus longtemps, avec des décotes bien plus substantielles !

Mensonges que tous ces slogans, mensonge que cette pseudo-solidarité : ils défendent leurs avantages ! Ça se comprend, mais pourquoi ne pas le dire ? Car l’intérêt public, le sens du collectif, c’est bien autre chose ! La SNCF se targue d’être un modèle de solidarité sociale, mais nul n’ose rappeler que les trains de la mort qui emmenaient juifs et résistants vers les camps d’extermination n’ont jamais été stoppés par des grévistes et sont toujours arrivés à l’heure, leur prestation payée, rubis sur l’ongle, par les nazis. Sans les trains français, comment la déportation aurait-elle pu avoir lieu ? Les cheminots héros de la Résistance dans La Bataille du rail, voilà une imposture historique extrapolée et véhiculée par les « camarades » après la guerre...

Rappelant cela, je sais que je vais me faire des copains...

Le mensonge d’État ! Comment la France de Vichy aurait-elle pu se montrer si efficace dans sa collaboration sans la police, la magistrature, la fonction publique françaises - et ce qu’on n’appelait pas encore les médias ? Voyez de Gaulle nommant un Jacques Chaban-Delmas, authentique héros de la Résistance, lui, à Bordeaux, nid d’anciens collabos, mais aussi Papon préfet de police, puis ministre, et un René Bousquet, chef de la police sous Vichy, reçu en toute amitié par Mitterrand... Tout cela, dit-on, est bien connu, mais si vite oublié !

Et voici que nos cheminots viennent semer la panique dans l’organisation de la Coupe du monde de rugby à laquelle les amateurs du monde entier souhaitent assister. Ironie du sort : le premier sponsor de la Coupe du monde est précisément la SNCF, dont les trains risquent bien être bloqués !

Heureusement, ils ont eu le bon goût d’attendre que la finale, le 20 octobre, soit passée pour mettre leurs menaces à exécution. »

Faut-il commenter ? Pas vraiment… Faut-il censurer cette miraculée de la liberté d’expression ? Certainement pas.

Mais l’on est en droit de se demander – benoîtement, bien sûr - si de telles « opinions », que d’ordinaire on qualifie de « personnelles », mais qui émanent de certains égouts collectifs, affectent ou non la présentation des mobilisations sociales dans le JT de France 2, quand Françoise Laborde le présente. Ne cherchez pas trop longtemps la réponse…

Françoise Laborde, vice-présidente du Press Club de France et membre du Haut-conseil à la coopération internationale (HCCI) - des institutions bien achalandées... - est également chevalier de l’ordre national du Mérite et officier du Mérite agricole. Pour service rendu. Mais à qui ?

H.M.

PS. Nos remerciements au membre de notre association qui a eu l’abnégation non seulement d’acheter (d’occasion) le livre de Madame Laborde, mais surtout de le lire.

PS 2. Un correspondant nous écrit : « Remarquez que Françoise "la moniale", elle, n’est pas une privilégiée... C’est sans y penser qu’elle prépare sa retraite ! […] Voir le mot de la maîtresse de maison sur http://www.chateau-monastere-de-sai... et, en cherchant bien http://www.lesproducteursgersois.co.... C’est quand même plus classe que la vie d’un retraité SNCF. »

Notes

[1] Paris, Arthème Fayard, 2008.

(Source : Les cheminots selon Françoise Laborde : privilégiés et collabos
Publié le 28 novembre 2008, chez Acrimed bien sûr
http://www.acrimed.org/article3016.html )

Messages

  • Cette "suce-pine" du pouvoir SARKOZISTE,pue le révisionnisme.

    J’ai trop de respect pour les putes,pour trouver une qualificatif à la mesure de ses propos orduriers.

    Je ne saurai trop vous recommander,F.LABORDE,d’éviter les manifs de cheminots.Je connais des historiennes de chiottes qui le cul décoré en rouge par nos soins,n’insultent plus cette corporation qui par ses actes de résistance a permis que des gens comme vous puissent vomir autant de saloperies.

    En fonction des pouvoirs qui me sont conférés,et par ordre de la CGT,du PCF et des cheminots je vous décore de la médaille de la VALETAILLE ELYSEENNE .

    Entre 2 passages ridicules, à la télé de votre gourou,je vous recommande les lectures suivantes :

    LA VIE DU RAIL : aux cheminots morts pour la France - Les cheminots dans la résistance.

    L’ANCAC ( association nationale des cheminots anciens combattants,résistants et victimes de guerre) : l’appel - Témoignages 1939-1945.

    PAUL DURAND :Histoire de la SNCF pendant la guerre.

    MAURICE CHOURY : Les cheminots dans la bataille du rail.

    ROGER HABERT : La vapeur en fumée.

    ROBERT HERNIO( 39-45,vu par un des militants les plus importants de la Résistance et de la CGT cheminots) Avant que les cloches sonnent.

    JEAN GACON : Batailles du rail

    Je vous méprise LE REBOURSIER

    • Tous les journalistes titulaires d’une carte de presse (dont Françoise Laborde) ont des privilèges exorbitants.

      Je cite un seul exemple.

      Chaque année, au moment de remplir leur déclarations de revenus, tous les journalistes déduisent de leur revenu imposable la somme de 7 700 euros.

      Pourquoi ?

      Parce que c’est comme ça.

      C’est bizarre, mais Françoise Laborde ne dénonce jamais ces privilèges qu’ont les journalistes.

      C’est bizarre.

    • Salut, Camarade !
      Quel joli Nom !
      Je suis cheminot. retraité depuis peu, c’est-à-dire botté au cul hors de l’entreprise à un âge où j’aurais encore pu être utile, je suis comme toi écoeuré à vomir par les propos de cette "même pas fille de joie."
      Car, comme toi, je respecte la souffrance. La promiscuité. Les urgences d’un petit quotidien âpre à gagner. Difficile à vivre.
      l’un des actes fondateurs de la solidarité cheminote, de ceux qui nous relient tous dans un même combat, est bien l’attitude qu’eurent nos anciens dans les combats de la libération.
      Quand j’étais petit garçon, on m’a appris à respecter les grandes personnes. Ceux à qui je devais ma liberté.
      On en reparlera, si tu le veux.
      Il ne faut pas laisser passer. LA guetter à la montée dans n’importe quel train. Elle n’est sans doute pas assez sotte pour le faire, mais sait-on jamais.
      Défenestration.

  • A propos du révisionnisme sur la résistance

    Il s’aggrave à mesure que les témoins disparaissent ; et on répand l’idée que ce qui a été transmis à l’époque, c’est parce que les communistes étaient une force dominante (avec 25% des voix !) ; en fait, c’est parce qu’il y avait des témoins .

    Par exemple, quand Marcel PAUL est mort, on a craché sur lui ; mais on s’est vite aperçu qu’il restait quelques témoins de droite et bien en cour, qui avaient été sauvés grâce à l’action d Marcel PAUL et de quelques autres.

  • F.LABORDE,vous avez craché sur la mémoire :

    Des 2480 cheminots déportés,1100 sont morts en déportation.

    Des 309 cheminots fusillés.

    Des 2361 cheminots morts,victimes de faits de guerre,de résistance.

    Des 2431 bléssés.

    Je ne vous demande pas de vous excuser,mais de vous TAIRE ! votre revisionnisme aux relents de peste brune et insupportable.

    LE REBOURSIER