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G8 de Gênes - audiences des 27 et 29 janvier 2005 - affaire Caserne Bolzaneto

Publie le lundi 24 janvier 2005 par Open-Publishing

Initiative du Comité VERITA E GIUSTIZIA PER GENOVA et du Comité PIAZZA CARLO GIULIANI pendant les procès des 27 et 29 janvier 2005 pour les VIOLENCES ET LES TORTURES INFLIGEES AUX MANIFESTANTS PENDANT LE G8 A LA CASERNE DE
GENES-BOLZANETO et synthèses de témoignages.

Les 27 et 29 janvier 2005 à Gênes, commence le procès à charge des 47
fonctionnaires et agents des forces de l’ordre et du corps des Gardiens de
prison, des médecins et infirmiers, accusés d’avoir commis des actes de
violence à l’encontre des personnes arrêtées et emprisonnées à la caserne de
Bozaneto à Gênes du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2001.

Le délit de torture n’étant pas prévu en Italie, le Juge d’Instruction a
retenu les délits d’abus d’autorité envers les personnes arrêtées, de coups
et blessures, d’insultes, de violences, de menaces, de faux, d’omission de
rapports, de complicité.

Initiatives :

- mercredi 26 janvier à 11 H, conférence de presse dans la salle de
représentation du Palazzo Tursi
- jeudi 27 janvier à 10H, rassemblement devant le tribunal
- jeudi 27 janvier à 20H, repas en solidarité avec la partie offensée
- vendredi 28 janvier à 21H, réunion et témoignages salle Cambiasio

Le programme détaillé va suivre.

Pour toute information :

Enrica Bartesaghi 335 - 568 13 14
Antonio Bruno 339 - 344 20 11

Comitato Verità e Giustizia per Genova
www.veritagiustizia.it
Comitato Piazza Carlo Giuliani
www.piazzacarlogiuliani.org


PROCES CONTRE LA TORTURE

Juillet 2001, caserne de Genova Bolzaneto, Italie :

TORTURATA N° 81
Elle subissait des menaces y compris à caractère sexuel par des personnes à
l’extérieur " d’ici ce soir, nous vous dévoilerons toutes" ; .., des coups
par les agents sur son passage dans le couloir ; frappée violemment à la
nuque ; contrainte de signer les procès-verbaux de son arrestation (qu’elle
ne voulait pas signer) en montrant les photos de ses enfants et en lui
exposant quelle ne pourrait pas les revoir si elle ne signait pas

TORTURATO N° 11
frappé à coups de pied et de poing dans le dos et insultée, contraint de
rester couchée à terre, jambes et bras écartés et la tête contre le mur ;
injurié par des phrases, refrains et épithètes à fond politique
("communistes e merde, "nous vous tuerons tous") ; frappé sur son passage
dans le couloir et insulté aussi avec des crachats ; obligé de se mettre à
quattre patte par un agent qui lui donnait l’ordre d’aboyer comme un chien
et de dire "Vive la police italienne"

TORTURATA N° 21
frappée dans le couloir durant son accompagnement aux toilettes, ils lui
tordaient le bras derrière le dos en la frappant avec des giffles et des
coups de pied ; insultée avec des épithètes qui lui étaient adressés ainsi
qu’aux autres femmes dans la cellule "truies, juives, putains" injures et
crachats sur son passage dans le couloir ; menacée d’être violée avec la
matraque et de coups ; contrainte à rester sans raison plausible debout
pendant de nombreuses heures

Ce sont seulement quelques uns des exemples de ce qu’ont du subir des
centaines de personnes, italiennes et étrangères, contraintes et soumises
pendant de nombreuses heures à toutes sortes de violences et tortures dans
la caserne de Bozanetto à Gênes pendant le G8

Ces jours là ont été bafoués niés tous les droits que notre Constitution
garantit aux personnes arrêtées et aux prisonniers. Aucun d’entre eux,
italiens ou étrangers, n’a pu contacter un avocat, des parents, le consulat.
Il ne fut communiqué à aucun d’entre eux le motif de leur arrestation, où
ils se trouvaient, où ils seraient emmenés ensuite.
Bien que nombre d’entre eux étaient bléssés (68 d’entre eux venaient de
l’Ecole Diaz), ils n’ont pas été soignés, ils ont du signer de fausses
déclarations sous la contrainte et déclarer qu’ils ne voulaient pas
contacter d’avocats ou leur consulat.
Aucun d’entre eux n’a eu le droit de manger, boire, dormir, ils furent
obligés de rester debout contre le mur, bras levés, pendant de nombreuses
heures.

Du 27 au 29 janvier 2005 se déroulera à Gênes le procès (audience
préliminaire) à charge des 47 fonctionnaires et agents des forces de l’ordre
et du corps des Gardiens de prison, des médecins et infirmiers -
12 gendarmes, 14 policiers, 16 gardiens de prison, 5 médecins et
infirmiers - accusés d’avoir commis des actes de violence à l’encontre des
personnes arrêtées et emprisonnées du vendredi 20 au dimanche 22 juillet
2001, dans la caserne de Genova Bolzaneto.

Le délit de torture n’étant pas prévu en Italie, le Juge d’Instruction a
retenu les délits d’abus d’autorité envers les personnes arrêtées, de coups
et blessures, d’insultes, de violences, de menaces, de faux, d’omission de
rapports, de complicité.

Nous demandons aux media, aux parlemntaires démocrates, à la société civile
d’être présents, de soutenir ceux qui furent torturer ces jours là et qui,
bien qu’ils souffrent encore aujourd’hui des conséquences des exactions
subies, ont eu le courage de porter plainte pour ce qui s’est passé à
Bolzaneto.
Aucun des responsables présumés des tortures n’a été démis ou au moins
suspendu de ses fonctions

Enrica Bartesaghi
Presidente del comitato verità e giustizia per Genova

www.veritagiustizia.it
info@veritagiustizia.it

link utili :

 http://www.veritagiustizia.it/comun...

 http://www.veritagiustizia.it/docs/...