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Grenoble : Le collectif grenoblois anti-RMA au Conseil Général

Publie le dimanche 30 mai 2004 par Open-Publishing

Ce matin, le collectif anti-RMA et une cinquantaine de personnes ont été
reçues au Conseil Général de l’Isère

Le collectif grenoblois anti-RMA, constitué des syndicats de
travailleurs sociaux : CGT, CNT, G10 solidaires et des associations de
chômeurs : AC !, CGT chômeurs et précaires, Mouvements des chômeurs de
l’Isère, appuyé par une cinquantaine de sympatisants, se sont présentés
devant le Conseil Général de L’Isère. Il entendait déposer des centaines
de signatures contre l’application du RMA.

Les télés, radios, presse régionales étaient présentes. L’action a
d’ailleurs fait l’ouverture du journal grenoblois de FR3.

Monsieur José Arias, Vice-Président chargé de l’Action Sociale et de la
Solidarité, a fort gentiment et fort civilement reçu tout le monde dans
un hall du bâtiment. Après lecture des revendications, dont la
principale est le refus d’appliquer le RMA, même aménagé, Monsieur ARIAS
nous a répondu : aucun budget pour le RMA ne sera voté. Il y a 17 000
"bénéficiaires" du RMI dans l’Isère, le RMA ne représenterait qu’environ
200 postes, le Conseil Général veut mettre en place une véritable
politique d’insertion pour tous les bénéficiaires.

Fort de ces bonnes paroles, tout le monde a gentiment applaudi. Mais,
nous avons quand même un doute.

La CFDT, le comité national des entreprises d’insertion (CNEI), le
comité national de liaison des régies de quartier (CNLRQ), la fédération
des comités et organismes d’aide aux chômeurs par l’emploi (Coorace),
Emmaüs France, la fédération nationale des associations d’accueil et de
réinsertion sociale (FNARS), solidarités nouvelles face au chômage (SNC),
mènent une campagne tout azimut pour un aménagement du RMA : 28 à 30 h
au lieu de 20, payées au SMIC, avec formations et tuteurs à la clé pour
"un parcours d’insertion", demande de cotisations sociales sur toute la
rémunération et non uniquement sur la partie comprise entre le RMI (payé
par le Conseil Général) et le montant total de cette rémunération.
Certains conseils généraux "de gauche" sont prêts à abonder dans ce sens.

La CFDT, où l’art du replâtrage.

Or le RMA, même aménagé, est la porte ouverte à des contrats d’exception,
n’entrant pas dans le code du travail. Les travailleurs sociaux ne
veulent pas l’appliquer, les chômeurs ne veulent pas le subir.

Nous allons donc organiser un comité de vigilance et le 14 juin, date à
laquelle doit être voté le budget, nous nous inviterons à la séance
pleinière, prendrons à nouveau la parole, devant tous les élus et nous
nous ferons entendre, même si les élus de droite quittent la salle,
comme ils l’avaient fait le 6 février dernier.

Rappel des manifs du 5 juin à Grenoble
 défense de la sécu : 14 h à la gare
 contre les guerres, contre la venue de Bush et Poutine : 17h30 place
Victor Hugo