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H.LOYRETTE, "Président-Directeur" du LOUVRE : du boniment et un AVEU !

Publie le jeudi 13 janvier 2005 par Open-Publishing
15 commentaires

Dans Libération du 13 janvier 2005, le directeur du Louvre stagne dans la désinformation et la casuistique que nous subissons depuis plusieurs mois.

1) Il continue, contre toute évidence, de prétendre que la gratuité pour les enseignants et les artistes n’est pas supprimée.
Une gratuité provisoire, conditionnée au bon vouloir du Louvre et "négociée" en échange de travail bénévole n’est PLUS une gratuité !

2) Après avoir affirmé que la gratuité était réservée, selon ses critères, aux "catégories sociales fragiles", il continue de ne pas répondre à la question bien embarrassante du classement des salariés de TOTAL, du CREDIT LYONNAIS, de ACCENTURE, de ERNST & YOUNG, etc, dans ses catégories !

3) L’AVEU :

H. Loyrette reconnaît que la gratuité acquise pour les salariés d’entreprises "mécènes" relève de "négociations" dont la société civile ignore TOUT. Il reconnaît donc que la détermination des critères d’éligibilité à la gratuité ne concerne plus le débat public et citoyen.
Il ne donne AUCUNE information sur le coût pour le Musée du Louvre et les finances publiques de la gratuité concédée à des centaines de milliers de salariés des entreprises "mécènes".
Il souligne involontairement à quel point le terme de "mécénat" est impropre à de telles activités commerciales.

Plus que jamais , les déclarations hypocrites et mensongères de H. Loyrette apparaissent au grand jour.

La démission de Henri Loyrette doit désormais être envisagée.

Messages

  • BRAVO
    et qu’on le jette au cachot cet affameur culturel des masses laborieuses !

    • Heureusement que les profs ont décrété l’état d’urgence , la patrie en danger ! Les ouvriers et les chômeurs leur seront eternellement reconnaissant d’avoir enfin ciblé les vrais problémes de la société française :le Louvre n’est plus gratuit pour les enseignants ! et dire qu’on s’imaginait que le chômage , la précarité étaient les problèmes principaux , naifs que nous étions !

    • Erreur de raisonnement doublé d’un humour mal placé... Ce n’est pas les quelques euros que défendent les profs, mais un principe. Il est évident que je peux me payer l’entrée au Louvres, par contre c’est une nouvelle attaque de la marchandisation sur la culture... Petit à petit, insensiblement tout devient payant, même ce qu’il est évident qui devrait être gratuit. Le type de raisonnement que tu tiens montre que la stratégie du gouvernement est la bonne pour endormir les consciences. Avec ce type de remarque, on divise et demain nous serons tous marrons.

      Angelo

    • Commentaire sur le site LOUVRE POUR TOUS :
      "Grand cafouillage au Louvre - 13/01/05
      Dans un droit de réponse du président-directeur du Louvre publié aujourd’hui par LIBÉRATION suite à l’article d’Elisabeth Lebovici du 11 janvier "Le Louvre gratuit pour ses mécènes", celui-ci affirme, au sujet de la Convention signée par lui-même avec l’association Maison des Artistes à la mi-décembre le contraire que ce que son propre président, Monsieur Aron, déclare dans l’article du MONDE. Il faudrait tout de même que ces messieurs s’entendent, ça fait un peu désordre.

      Le reste du droit de réponse est l’avenant : en démentant que les enseignants et étudiants d’art bénéficient toujours la gratuité, cela lui évite de reconnaitre que les étudiants d’art de plus de 26 ans inscrit en France ne l’ont plus, ainsi que ceux inscrits à l’étranger, ce que nous dénoncons vigoureusement.

      Il zappe totalement la question des critiques d’art.

      Que deviennent les artistes étrangers qui ne sont pas adhérents à l’AIAP ? On ne sait pas. Ils pourront toujours aller dans les autres musées nationaux qui eux leur accordent toujours la gratuité.

      Le must, c’est quand le président-directeur du Musée affirme que ce n’est pas le Louvre qui accorde la gratuité aux salariés des entreprises mécènes mais que ce sont ces dernières qui en font bénéficier leurs salariés. Ca s’appelle comment, ça, une lapalissade ? ... Donc c’est TOTAL qui gère les entrées du Musée du Louvre ? Excusez-nous, on savait pas.
      Louvre pour tous"

      http://louvrepourtous.site.voila.fr...

    • à Angelo
      merci pour votre réponse.Si mon humour semble déplacé , il est le résultat surtout d’un certain agacement devant la place prise notamment sur ce site par ce problème , qui si il est bien réel n’en demeure pas moins limité ; nous pouvons bien sur demander que demain l’on nous rase gratis(les tenants du Grand Soir le pense et je les respecte) mais je ne suis pas certain que cela soit trés réaliste.

    • "Naïf" ?

      Tu n’es pas naïf.

      Tu tiens un discours servant les intérêts de tes maîtres.

      Tu le fais sciemment.

      Ce serait plus efficace sur le site du Monde ou du Nouvel Obs.

    • Ni Dieu , ni Maitre....il me semble que j’ai déjà entendu ça , il y a bien longtemps , sur une place ,rouge, au pays de l’avenir radieux...

    • Le problème réside dans le fait que votre pensée se réduit à des slogans et à une ironie "subtile".

    • Il serait utile que tu apprennes à lire :

      Le problème est beaucoup plus large que la seule gratuité des enseignants.

      C’est de la privatisation du Louvre dont il est question.

    • Ni dieu ni maître est un slogan anarchiste.

      L’avenir radieux et la place rouge appartiendraient plutôt au stalinisme.

      Vu ta connaissance de l’histoire, tu peux postuler à un poste de journaleux.

      Dans un média-poubelle.

    • REPONSE AU COMMENTAIRE de 21h18

      1) Vous semblez opposer les intérêts des artistes/enseignants à ceux des ouvriers/chômeurs.

      2) Vous apportez aucune argumentation qui permettrait de comprendre sur quoi se fonde une telle opposition.

      3) Ne vous est-il jamais venu à l’esprit que les intérêts de ces deux groupes sont les mêmes, parce que leur ennemi est le même ?

      Pourquoi ne pas penser avant d’écrire ?

    • Si tout les musées deviennent gratuits , qui va payer les restaurations , l’entretient... vous ? moi ? nos impôts ? si vous voulez le grand soir et pendre tous les patrons , pourquoi pas , mais dites le clairement et faites pas chier avec ces revendications à la con !

    • le montant des entrées ne représente qu’une part infime du budget d’un musée. Le problème de la gratuité est donc un problème de politique : faire payer et toujours payer et encore payer. L’état se désengage sur le plan culturel, médical (1 € par consultation, le trou de la sécu se marre, comme si cela allait permettre de le boucher...), sociétal (l’état reverse aux conseils généraux le montant du RMI sur les chiffres 2003, alors qu’en 2004 le nombre de "bénéficiaires" du RMI a augmenté de 10 %) etc. A côté de ça, l’état baisse les impôts, ce qui ne servira qu’aux couches les plus aisées, allège les charges sociales des entreprises, j’en passe et des meilleurs. Donc, quand tu parles de "revendications à la con", c’est que le système mis en place par l’actuel gouvernement satisfait pleinement ta vision d’une société à plusieurs vitesses : les plus aisés qui pourront tout se payer, les plus pauvres qui n’ont pas intérêt à tomber malades et qui n’ont qu’à rester plantés devant TF1

    • Avant de passer à l’invective, on peut essayer de réfléchir :

      1) ASPECT RECETTES

      Tous les impôts ne jouent pas le même rôle : l’impôt sur le revenu, la TVA, ou l’impôt sur les succession ont des effets redistributifs très différents.

      2) ASPECT DEPENSES

      Le buget de la culture n’est pas une donnée : il est actuellement de moins de 1% du budget de l’Etat. S’il était seulement de 1.5 % , la gratuité des musées serait possible.
      on pourrait (si vous en etes d’accord) prendre sur le budget de la défense, qui vient d’augmenter considérablement.

      Conclusion : politise tes inquiétudes, tu inquiéteras les poiticiens.