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Il fait un rêve...

Publie le mercredi 5 juillet 2006 par Open-Publishing
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C’est beau un rêve, mais tout le monde n’est pas Martin Luther King...

Qui peut croire que les Ségolène, DSK, Lang, Hollande et autres vont se laisser "ramener à gauche" ?

Qu’ils vont s’ouvrir à "la pression sociale et politique" ??

Chirac n’aurait pas tenté l’aventure du référendum s’il n’avait pas eu l’accord formel de François Hollande pour le OUI !!

Qu’est-ce qui pourrait bien maintenant faire refranchir à Hollande ce Rubicon dans l’autre sens ? Alors que Bayrou lui tend les bras !

Même si, par extraordinaire, le PS désignait Fabius comme candidat, au motif que Fabius a eu l’élémentaire bon sens de prendre position pour le NON à la constitution Giscard, eh bien, il est sans doute trop tard.

Fabius est allé à la synthèse, qu’il la mange, maintenant.

Gérard Filoche, on n’a pas le droit de condamner un rêve, va, et vit le tien.

Mais sache te réveiller avant qu’il ne soit trop tard pour toi aussi.

Le PS ne peut plus être, en tous cas, le parti dominant à gauche. Il ne l’est plus. Cette époque est révolue.

jp boudine

Messages

  • Quelles candidatures pour 2007 ?
    Table ronde . Entre signataires de l’appel « Pour un rassemblement antilibéral et des candidatures communes », le débat continue dans l’Humanité
    Aujourd’hui Francine Bavay (Verts), Olivier Dartigolles (PCF), Claude Debons (ancien syndicaliste), Claire Villiers (Convergences citoyennes) défrichent un sujet sensible.

    Vous dites que votre campagne commune aux élections présidentielle et législatives « devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen ». Qu’est-ce que cela veut dire ?

    Claude Debons. La campagne référendaire a permis un large rassemblement de toutes les sensibilités qui se réclamaient de l’antilibéralisme : courants et forces politiques, mais aussi forces syndicales, associatives, citoyens. L’élément déclencheur a été l’appel des 200, un appel de personnalités plurielles. Bien sûr, les organisations ont pleinement joué leur rôle, le PCF était la force la plus nombreuse. Mais les gens ont pu s’engager dans cette dynamique parce qu’ils n’ont pas eu à choisir de se rallier à telle ou telle sensibilité politique. Dans la campagne qui s’annonce nous avons la même nécessité. La charte antilibérale des collectifs du 29 mai fournit un socle pour construire une synthèse politique. Et nous voulons gagner, pas nous contenter de témoigner. En tenant compte de l’expérience, nous voulons concrétiser ce rassemblement dans des porte-paroles pluriels et dans un nom sur un bulletin de vote.

    Olivier Dartigolles. C’est le grand enseignement de la campagne référendaire : cette construction unitaire et citoyenne, que nous souhaitons durable, ne peut se faire autour d’un parti ou d’un homme mais sur un contenu répondant aux aspirations populaires. Choisir à l’échelle de la circonscription ou du pays celui ou celle qui symbolisera le mieux notre unité va nous demander de la créativité. Faire dérailler le bipartisme impose de secouer les habitudes. Nous ne partons pas de rien. Le partage du temps d’antenne par Marie-George Buffet, les élections régionales en Île-de-France sont des expériences fortes. Et dans les collectifs locaux il y a déjà beaucoup de richesses, des porte-voix qui donnent à voir la diversité du rassemblement. Pour que, de militante, la dynamique devienne populaire, nous devons faire en sorte que le plus de citoyens possible soient saisis directement de toutes ces questions. Cela demande un énorme effort militant.

    Francine Bavay. Mon parti s’est prononcé pour le TCE. Mais beaucoup de Verts se sont engagés pour le « non » et inscrits dans la démarche de rupture avec le libéralisme. Nous ne devons pas envisager la nouvelle mobilisation en tant que membres d’organisations mais en tant que citoyens qui voulons donner, à ceux qui se sont mobilisés le 29 mai, la garantie que nous les avons entendus. Le projet a déjà été discuté dans les collectifs, mais il doit l’être plus largement pour créer une dynamique. Qui peut l’incarner ? Pas quelqu’un qui représente une famille politique mais quelqu’un qui soit garant de la diversité des acteurs engagés - on sait qui je soutiens (2) - et je suis d’accord pour une équipe de porte-paroles. Mais nous devons aussi convaincre les citoyens que nous sommes prêts à gouverner avec eux, à les consulter pour prendre des décisions. Nous sommes prisonniers de la loi électorale qui incite les partis à faire un tour de piste tous les cinq ans. Pour montrer notre volonté de changer la Constitution, il faut oser ne pas se présenter à cette élection en tant que partis.

    Claire Villiers. L’an dernier, on est partis pour gagner. Face à la gravité de la situation, notre posture doit être identique. Dans la campagne contre le TCE nous avons su montrer en quoi le projet de traité, qui mettait en jeu l’organisation de la société européenne dans le cadre de la mondialisation capitaliste, percutait la vie quotidienne. Il faut, là aussi, que les gens voient qu’en s’emparant collectivement de la charte antilibérale cela transformera leur vie. L’appel des 200 a été un cadre de référence qui a permis que se développent les initiatives les plus diverses. Nous avons aujourd’hui l’appel pour des candidatures unitaires, mais l’ampleur des problèmes peut créer une sorte d’angoisse. Le collectif national ne doit pas reporter la construction de la réussite sur les collectifs locaux. La discussion sur le contenu doit être très décentralisée mais le programme ne se construira pas de manière éclatée. Et pour les candidatures, sans une orientation nationale les collectifs locaux ne vont pas régler cette alchimie très compliquée entre organisations, individus, personnalités. Si on considérait que c’est dans les collectifs locaux que tout doit se résoudre, on désespérerait les militants.

    Selon quels critères allez-vous réfléchir aux candidatures ?

    Claude Debons. Je reviens au 29 mai. Si on avait fait le choix d’additionner des campagnes parallèles, nous n’aurions pas eu cette implication citoyenne et je ne suis pas sûr que nous aurions gagné. Aujourd’hui dans le cadre de la crise du politique, une masse de gens se sentent de gauche, antilibéraux, et ne se retrouvent pas dans une formation politique en particulier. Eu égard à la diversité des cultures politiques qui traversent notre rassemblement, aucune personnalité, membre d’un parti ou non, ne peut à elle seule être représentative de la totalité. Il est difficile de concevoir que ce rassemblement puisse être incarné par le (la) premier responsable d’une organisation politique. Cela vaut pour Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Francine Bavay, etc. Cela ne veut pas dire que ce doit être quelqu’un sans aucune appartenance politique. Un grand syndicaliste membre du PCF mais dont le rayonnement personnel serait lié à sa place dans le mouvement social pourrait être un bon candidat.

    Olivier Dartigolles. La clarification des débats politiques au sein des collectifs permettra que se décantent les critères pour le choix des candidatures. Il serait déraisonnable de commencer notre réflexion sur une exclusive : pas lui, pas elle ! Ne présageons de rien. Il ne faudra en tout cas pas choisir selon les sondages. Ne laissons pas les médias seuls dessiner le paysage politique de ces échéances. Sortons de la « star-académisation », il y a danger à mettre en concurrence des personnes de qualité qui auront ensuite à mener campagne ensemble. Et essayons de voir, derrière les noms, quelles sont les questions politiques, les divergences. Gouverner ou non ? Toute la gauche ou non ? Campagne collective ou non ? Candidature issue d’un parti politique ou non ? Discutons-en ! Depuis le 21 avril 2002, les communistes ont beaucoup débattu, tenu deux congrès, et de ce cheminement il ressort que notre identité c’est le rassemblement, c’est l’union populaire. La LCR a pris la décision de présenter son candidat et de mener sa campagne. Le PCF, quant à lui, s’inscrit dans la démarche unitaire et fait une proposition de candidature. Celle-ci est une garantie pour une construction politique durable, une union durable, qui ne soit pas une posture le temps d’une élection. Évidemment, le ou la candidat(e) ne le sera pas en tant que chef d’un parti mais représentera le rassemblement. Notre construction ne met pas hors champ les forces politiques. On ne peut pas faire comme si, depuis 1995 notamment, la question du rapport entre le mouvement social et les forces politiques n’avait pas bougé...

    Francine Bavay. Les gens veulent de l’unité et des garanties sur le fait que notre projet est bien en rupture avec ce qui s’est passé ces 25 dernières années et que nous sommes déterminés à l’appliquer. En ce qui concerne la représentation, ils veulent rompre avec la professionnalisation de la vie politique. Ils souhaitent une personnalité connue pour mettre en oeuvre ses principes dans la vie, et incarnant une valorisation de ce qu’ils sont. Si nous voulons une rupture avec le libéralisme, il faut penser à tous ceux qui nous regardent en Europe et dans le monde. Il faut quelqu’un qui puisse incarner toutes les mobilisations au niveau mondial depuis une dizaine d’années. Avec ces critères, nous devons essayer de faire une proposition assumée par nous tous sans que les électeurs puissent penser que l’une des composantes est le centre du rassemblement. Il ne faut rien faire qui mette en danger la possibilité de construire ce rassemblement. C’est le critère de précaution qui répond à la question de la candidature.

    Claire Villiers. On cherche à gagner, pas à trouver celui qui fait le mieux la synthèse. Ce qui importe c’est le regard de l’électorat. Je n’ai aucune défiance vis-à-vis de Marie George Buffet, avec qui j’ai fait une bonne campagne des régionales. Mais elle est responsable du Parti communiste, et même si elle se met en congé de parti ça ne trompera personne. Elle peut incarner le rassemblement, je ne suis pas sûre qu’elle puisse incarner l’union. L’union c’est autre chose, cela nous dépasse, c’est la construction d’un produit politique fait de nous tous, mais qui n’est pas la somme des uns et des autres. Nous devons nous demander qui peut le mieux porter cette union. L’idéal serait de mettre tout le monde sur une tribune et de tirer au sort. On ne peut évidemment pas. Je m’interroge sur le bien-fondé de primaires qui peuvent sembler super-démocratiques. Mais nous avons besoin de travailler ce qui nous rassemble, pas de creuser les différences.

    À ce propos, comment comptez-vous procéder pour désigner les candidats ?

    Claude Debons. Il faut éviter deux tentations. L’une consisterait à s’appuyer sur une aura médiatique pour s’imposer comme candidat naturel en faisant l’économie de porter notre message collectif. L’autre à imposer son candidat par un passage en force. On n’échappera pas à un double niveau de discussions. Les collectifs voudront légitimement dire leur mot. En même temps, il faudra aboutir à un consensus entre les organisations nationales. Pour les législatives, il sera plus facile de choisir au niveau des circonscriptions, mais une addition de décisions locales ne produit pas mécaniquement un équilibre national. Il faudra se doter de quelques critères de réajustement si on constate des déséquilibres.

    Olivier Dartigolles. Ne craignons pas de verser toutes ces questions au débat, le plus largement possible afin que se dégage un profil de candidature. Dans les circonscriptions, il sera plus aisé de choisir le (ou la) mieux à même de porter notre projet, notre rassemblement. Il va sans dire que les militants communistes auront eux-mêmes à se prononcer. Cette souveraineté des communistes sera aussi une garantie pour le rassemblement, car elle fera de l’engagement du PCF un engagement fort.