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Il n’y a pas que la Creuse !

Publie le samedi 5 mars 2005 par Open-Publishing

La Seine-Saint-Denis représentée à Guéret, "par solidarité et pour montrer qu’il n’y a pas que les zones rurales qui sont affectées par la libéralisation des activités postales". Une délégation conduite par le vice-président du conseil général en charge de la promotion des services publics, Ronan Kerrest (PCF), également président de la commission départementale de présence postale, devait participer à la rencontre organisée par le collectif creusois le 5 mars.

"En Seine-Saint-Denis, si aucune fermeture de bureaux n’est à l’ordre du jour, admet M. Kerrest, les services postaux se dégradent et les griefs des usagers sont nombreux : retards dans la distribution du courrier, longues files d’attente aux guichets, réductions des tournées de facteurs comme à Aulnay-sous-Bois, Saint-Ouen ou Montreuil, modifications restrictives des horaires d’ouverture."

De nombreux témoignages et des pétitions, dont certaines sont signées par plusieurs centaines d’usagers, attestent, selon le conseiller général, d’une réelle insatisfaction des habitants vis-à-vis de La Poste, premier établissement financier dans le département.
A l’heure où, dans le cadre de la seconde phase de la décentralisation, l’Etat transfère aux collectivités territoriales de nouvelles compétences, le conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par Hervé Bramy (PCF), se refuse à supprimer des services rendus pour faire face à ces nouvelles charges. Mais, à la veille du vote du budget départemental, prévu le 22 mars, le département estime à 70 millions d’euros le manque à gagner. Il évalue notamment à 48 millions d’euros la différence entre les prestations dues au titre du RMI et les fonds transférés par l’Etat.

Le conseil général vient de créer un outil départemental pour assurer la préservation et la promotion de La Poste et d’autres services publics, comme les transports ou l’énergie. Animé par Maurice Chauvet, cet observatoire des services publics a pour mission de mieux les défendre, de les rénover et de les développer pour satisfaire aux besoins nouveaux d’une population qui connaît le plus fort taux de natalité en France métropolitaine.