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Îles morbihannaises. Cap sur Veolia-Transport

Publie le dimanche 11 novembre 2007 par Open-Publishing
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Coup de tonnerre dans les îles morbihannaises. C’est Veolia-Transport que le département du Morbihan s’apprête à choisir pour assurer le service de liaisons avec les îles morbihannaises de Groix, Belle-Ile et Houat-Hoëdic.

Veolia-Transport, nouvel opérateur de liaisons maritimes entre les îles morbihannaises ? Le changement risque d’être un bouleversement dans la mesure où l’actuel, la Morbihannaise de navigation, dont le contrat de sept ans arrive à échéance le 31 décembre, était en poste depuis 1950 sur Belle-Ile, depuis les années 70 sur Groix et les années 80 sur Houat-Hoedic.

C’est aussi la première fois où une vraie concurrence existait entre opérateurs privés sur ce marché des liaisons maritimes morbihannaises. Le choix des élus, qui se fait dans le cadre d’une délégation de service public de sept ans, n’est pas encore formalisé. Cela sera effectif le 26 novembre, lors d’une session plénière du conseil général. Mais la proposition du président morbihannais, Joseph Kerguéris, transmise hier aux 42 élus, devrait être validée.
Proximité

« On s’est évertué à préserver le service aux Iliens et les intérêts du département. On est parti d’un existant, avec certaines exigences et les négociations ont été très serrées que ce soit avec Veolia et la Morbihannaise de navigation », explique, prudent, Jo Brohan, le président de la commission « transports » du conseil général. Quels arguments ont fait pencher la balance en faveur de Veolia ? « La Morbihannaise de navigation aurait dû jouer davantage la carte de la proximité. Ils se sont montrés un peu trop des seigneurs », ose le Bellilois Ronan Juhel, maire de Sauzon et capitaine à bord des navires sur la ligne Quiberon-Belle-Ile.

Le maire de Groix, Éric Régénermel, un médecin, se dit « un peu étonné par ce bouleversement qui va générer un peu d’inquiétude. Ça a dû se jouer sur la qualité de service. On a parfois été surpris par la rigidité de la Morbihannaise, notamment à propos de l’attribution de la carte insulaire », ajoute-t-il. La grogne des Iliens, notamment sur les tarifs insulaires ou le transport du fret sur Belle-Ile, a conduit à des manifestations, ces deux dernières années. Ce qui a pour le moins irrité les élus du département.
Dure à avaler pour la SMN

Les syndicats du personnel de la Morbihannaise se montrent circonspects. Les quelque 200 salariés de la compagnie à Lorient, Groix, Quiberon et Belle-Ile ont l’assurance d’être gardés par le nouvel opérateur comme le prévoit la loi. « Il y a de l’inquiétude chez le personnel sédentaire, d’être repris par un grand groupe, notamment au sein du service réservation », estime Claude Huchet, délégué CFDT. S’il se dit « surpris par la nouvelle , Élie Aliguen, délégué CGT des officiers navigants, n’a pas de crainte parce qu’on est protégé par la loi ». Hugues Gros, le P-DG de la Morbihannaise de navigation, a manifestement du mal à voir sa compagnie débarquée après un bail de très longue durée. « SMN prend acte de cette décision, s’il est établi que les critères de sélection ont été respectés et si le candidat retenu a effectivement présenté et négocié une offre supérieure à celle de la SMN. (...)

Le conseil général ne peut davantage apprécier les offres relatives des candidats dans la mesure où aucune négociation effective n’a été engagée par celui-ci avec la SMN ». La Morbihannaise va jusqu’à demander « l’engagement d’une négociation réelle et effective sur son offre ». Pour la SMN, le coup est rude. Elle assure, pour le compte de la Marine, les liaisons à l’intérieur de la rade de Brest et, pour le département de la Manche, les liaisons avec Guernesey. Des services qui sont loin d’avoir l’envergure de son marché « historique » morbihannais.

Michel Le Hébel
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Messages

  • moins disant, mieux disant, appel d’offre et mise en concurrence. Véolia (l’ex CGE) se voit contrer sur les affermages d’eaux douces et donc met le cap sur les transports maritimes. La CGE toujours en flibuste sur les lattitudes des services publics privatisables ou privatisés

  • Comment la qualité du service peut elle etre réellement mise en concurrence, sur un document de textes rédigés sur papier ? Les utilisateurs ont ils par la suite la possibilité de vérifier cette qualité de service, d’interpeller les autorités ?

    Ces AO ne sont que poudre aux yeux et autres miroirs aux allouettes. D’ailleurs rien ne peut réellement concurrencer ces giga-groupes aux multiples ramifications dont ils disposent dans d’autres secteurs d’activités quasi réservés, ce qui leur permet de minimiser leur prix sur ces secteurs dit « de délégation de service public » Cette irréaliste concurrence d’un Groupe multinational contre une entreprise locale, est par nature un marché tronqué par une concurrence déloyale liée a la capacité financière a résorber d’une manière ou d’une autre des marges que l’on peut ici qualifiées aussi de marges : « d’ arrière ou d’avant ! »

    Rien non plus nous empèche de penser, que le boss de cette compagnie locale, avait intéret a laisser la place au Giga Groupe Privé. La plupart du temps, ces manageurs ce fréquentent et surtout ce rassemblent et ce ressemblent !(Patron du Public ou du Privé ! cela s’entend)

    Skapad.