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Imam enlevé : la CIA de plus en plus impliquée

Publie le mercredi 20 juillet 2005 par Open-Publishing

Six mandats d’arrêt de plus ont été demandés par le parquet de Milan contre des agents américains soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement en 2003.

Le parquet de Milan (nord de l’Italie) a demandé mercredi 20 juillet à un juge de ce tribunal d’émettre six mandats d’arrêt supplémentaires contre des agents de la CIA soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement d’un ex-imam en Italie en février 2003 pour le conduire en Egypte où il est emprisonné.

Le tribunal rendra sa décision dans quelques jours.

Pour ces six personnes, le juge aux enquêtes préliminaires Chiara Nobili n’avait pas signé de mandat de détention préventive il y a un mois quand elle en avait émis 13 autres contre autant de membres de la CIA (services de renseignement américains), soupçonnés par l’accusation d’avoir organisé l’enlèvement. Elle avait considéré qu’ils n’avaient pas participé matériellement à l’enlèvement.

Le procureur Armando Spataro, spécialisé dans les enquêtes antiterroristes, a demandé mercredi au cours de l’audience d’appel que ces six mandats soient émis car "de graves indices de responsabilité" pèsent sur ces personnes, selon lui.

Faux noms

Le défenseur commis d’office des six agents présumés, Me Guido Meroni, a affirmé qu’il n’existait pas "des soupçons graves au point de justifier une arrestation" de ses clients.

"Je doute d’ailleurs que les identités des agents de la CIA soient celles indiquées par le parquet et je suppose qu’ils ont agi sous de faux noms", a ajouté l’avocat.

La justice italienne a émis en juin des mandats d’arrêt contre 13 Américains membres de la CIA accusés d’avoir organisé ou participé à l’enlèvement puis au transfert d’un ex-imam en Egypte où celui-ci affirme avoir été torturé.

Osama Mustafa Hassan, connu sous le nom d’Abou Omar, ancien imam d’une importante mosquée de la ville, avait été enlevé à Milan le 17 février 2003.

Cette affaire a créé un moment de tension entre les gouvernements italien et américain. Rome avait démenti avoir été informé de l’opération et avait exigé "le plein respect de la souveraineté de l’Italie".

http://permanent.nouvelobs.com/europe/20050720.OBS3929.html