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Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes
Publie le samedi 10 juin 2006 par Open-Publishing10 commentaires
"Alors que les discussions avaient repris avec le gouvernement pour trouver une solution au conflit qui oppose l’USTKE à la MSC, l’Etat a envoyé ses forces répressives sur les militants de l’organisation. A 14h à Nouméa (5h du matin heure française), les forces de l’ordre ont attaqué violemment les syndicalistes de l’USTKE qui tenaient le piquet de grève sur le port depuis 20 jours (pour plus d’explications sur ce conflit : www.ustke.org/syndicat/ )
Sur des bateaux ultra rapides, les militaires sont arrivés par la mer et ont chassé violemment les syndicalistes. Soutenus par des hélicoptères, ils les ont poursuivis dans le centre ville pour les arrêter.
Des commandos militaires ont surgi de camionnettes banalisées, tiré à tir tendu au flash-ball sur la population et embarqué au final 17 personnes, dont Gérard Jodar et Alain Boewa, respectivement président et vice-président de l’USTKE. Scénario d’intervention digne d’une armée d’occupation ! L’USTKE appelle toutes les organisations syndicales et politiques à réagir contre ces méthodes de l’Etat français et à réclamer la libération immédiate des syndicalistes.
La violence avec laquelle les gendarmes mobiles sont intervenus est digne d’un film de guerre.
Après s’être introduit dans le Port par voie maritime, les mobiles ont repoussé les militants jusque dans la ville, n’hésitant pas à faire le ménage tout autour d’eux. Un véritable vent de panique s’est emparé des passants qui marchaient tranquillement dans la ville ou qui attendaient le bus près de l’hôpital et qui ont été pour certains d’entre eux des cibles des forces de l’ordre, ne sachant pas reconnaître les grévistes des passants.
Les tirs de flashball à bout portant ont touché des militants regroupés au carrefour de la Police Municipale. Une deuxième charge est alors intervenue en plein centre ville, encore plus brutale que la première et à nouveau des tirs incessants de flashball et de grenades se sont fait retentir vers la Cafat, dans la rue de la République et dans la rue de l’Alma, blessant d’autres militants. Appuyé par l’hélicoptère de la gendarmerie, les forces de l’ordre ont menés simultanément des actions musclées jusque dans l’enceinte de l’Hôpital, embarquant les grévistes blessés qui y s’étaient rendus, dont le secrétaire général de la Fédération Mines, Charles N’Gaiohny.
Jamais une telle violence n’avait été remarquée depuis la période des évènements.
La voie de la violence qu’a choisie l’Etat a été totalement disproportionnée par rapport au conflit qui était entré dans sa troisième semaine et n’entravait pas les accès du Port. Les médias ont joués un rôle déterminant dans l’intervention car depuis le début du conflit, ils se sont positionnés dans le camp des opposants à l’USTKE, en refusant systématiquement de relater objectivement l’information, privilégiant à chaque fois les interviews de Mr Malmezac. Cela s’est encore vérifié hier soir au journal télévisé.
L’autre élément et peut-être le plus important qui a motivé, convaincu et conforté cette intervention ont été les déclaration du FLNKS qui ne connaissant absolument rien du problème ont demandé publiquement l’intervention de l’Etat pour dégager l’USTKE. L’unanimité des forces politiques étant réunie, l’Etat a donc fait sa sale besogne de nettoyage du Port, ne réglant d’ailleurs en aucune manière le fond du problème portant sur la préservation des équilibres économiques et sociaux très gravement menacés par les arrivée incontrôlées des géants que sont les compagnies « MAERSK » et « MSC » respectivement n° 1 et n° 2 mondiaux.
L’USTKE tient à réaffirmer avec force que ce combat qu’elle a engagé contre les méfaits attendus de la mondialisation sur le port de Nouméa ne cessera pas, loin s’en faut, suite à cette intervention sauvage des forces de répression coloniales. Bien au contraire, cette attaque brutale lui donne raison dans sa lutte et renforce encore davantage la détermination de ses adhérents. Par ailleurs, l’USTKE condamne avec force les incitations à l’intervention des gendarmes mobiles et de la police de Paul NEAOUTYNE Président de la Province Nord et du Bureau Politique du FLNKS par la voix de son porte-parole Victor TUTUGORO.
Il est désormais clair que ces politicars dits indépendantistes sont devenus des alliés zélés du pouvoir colonial car cet appel au concours répressif de l’état français n’est que la dernière illustration de leurs reniements successifs depuis des années.
Les masques tombent et toutes les composantes du pays mais aussi au niveau national et international découvrent petit à petit les véritables visages de ces manipulateurs.
Depuis zéro heure la grève générale est effective sur l’ensemble de la KANAKY et il est demandé à tous les adhérents d’être à l’écoute et de suivre scrupuleusement et activement les mots d’ordre du Bureau Confédéral.
lu sur http://endehors.org
Messages
1. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 12:37
Une fois de plus l’impérialisme français montre son vrai visage,IGNOBLE !!! Bizare,MAM n’en a pas parler durant sa stupide prestation sur la 2 (à vous de juger)elle aurait dû.C’est un oubli,elle est démocrate,et c’est vrai:elle le dit elle-même,alors...?
PAS DE FLICS,PAS D’ARMEES, PAS DE CURES !!!
François.
2. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 13:01
Ignoble.....
Je suppose que l’armée était là en mission humanitaire d’encadrement de primo-délinquants comme dirait Mme Royal.
L’ignominie et l’impunité des donneurs d’ordre de ces graves atteintes aux droits de l’homme ne peut plus être tolérée.
Nous attendons un peu plus de vivacité à dénoncer ces graves évenements de la part de ceux qui sont intarissables en imagination enfermante quand il s’agit de mater des fils de pauvres.
Que se passe-t-il à Nouméa ?
Rien à la télé.....
Circulez......
Copas
1. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 17:03
Il y a quelques jours, Royal déclarait : "je ne vois pas pourquoi le mot "militaire" ferait peur". Effectivement.
"Journal d’école"
2. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 17:23
Voyons mon cher Copas, la télé n’est pas là pour ça !!
Tzigane
3. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 17:59
Et cela continue, ces gouvernements, veulent museler le peuple, c’est scandaleux
Jusqu’où ces ultras vont-ils aller pour nous presser à la dernière goutte
Nicole
4. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 20:10
Vous aurez remarqué :
L’armée française intervient :
– En côte d’Ivoire
– A Nouméa
– A clichy s/b (oui, oui bon, c’est les CRS mais c’est l’armée quand même)
Bref les gros bras blancs armés français tapent sur qui en priorité ?
Question...
jyd
1. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 20:36
JYD ,
Alors moins ou plus du tout , d’armée , de gendarmerie , ou de police ?
Quant à la question de la priorité , excuses moi , mais je trouve que tu derapes grave !
En cote d’ivoire pays africain ou la population est exclusivement noire , seuls des noirs pouvaient etre concernés par des bavures eventuelles de l’armée .
En nouvelle caledonie ou l’intervention des gardes mobiles etait demandée , d’aprés ce que j’ai lu sur le site , y compris par les partis independantistes Kanak , je ne pense pas qu’on puisse dire que la population kanak etait specialement ciblée .
Enfin clichy sous bois n’est pas une ville specialement homogéne au point de vue de sa population et je crois que la repression a touché tous les jeunes des quartiers de quelque origine qu’ils soient .
A vouloir tout melanger , il arrive qu’on se melange le clavier .
claude de toulouse .
2. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 11 juin 2006, 23:50
Bonsoir,
que JYD "mélange tout", c´est vous qui le dites. Vous ne voyez vraiment pas le lien entre la Côte d´Ivoire, pays africain, comme vous le faites si justement remarquer, la Nouvelle Calédonie, "territoire d´Outre-mer" et Clichy-sous-Bois, banlieue parisienne ?
Une petite devinette avant d´aller se coucher...
A Ribedda
PS. A ma connaissance, ce ne sont pas "les partis indépendantistes Kanak" qui ont demandé l´intervention de l´armée, mais UNE formation bien particulière, le FLNKS. Et oui, les indigènes ne sont pas tous d´accord.
3. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 15 juin 2008, 19:44, par jjacques031
renseigne toi garcon ,la gendarmerie c’est l’armée , les crs c’est le ministere de l’interieur !!! rien a voir entre les 2 ! amicalement JJ
5. > Intervention musclée de l’armée française à Nouméa contre des syndicalistes, 12 juin 2006, 11:19
J’ai vécu plusieurs années en Nouvelle Calédonie. e tiens à apporter les précisions suivantes :
1. L’USTKE n’est pas l’équivalent de la CGT métropolitaine ; ne serait-ce que parceque son "leader" Louis Kotra Uregei est en même temps PDG d’une société d’aconage sur le port de Nouméa.
2. Le FLNKS, qui jusqu’à preuve du contraire est le représentant le plus autorisé de la mouvance autonomiste condamnait ce blocage du port par l’USTKE. Paul Néaoutyne, qui est le président élu de la Province Nord (indépendantiste) a formellemet condamné ce blocage, je ne pense pas qu’il ait sollicité l’intervention de la gendarmerie.
Un autre conflit d’une importance majeure pour l’avenir de la Nouvelle Calédonie se joue autour de Goro-Nickel ; l’importance vitale pour la Province Nord reste la construction de l’usine du nord qui seule apporterait une autonomie financière à la province
Serge de Toulon