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Irak : à qui profite la reconstruction ?

Publie le mardi 9 septembre 2003 par Open-Publishing

À signaler : Alors qu’elle fait les comptes de la campagne d’Irak, l’administration Bush s’aperçoit que l’invasion a coûté 45 milliards de dollars, que l’occupation du pays nécessite près de 4 milliards de dollars par mois et qu’il faudra peut-être 5 ans à ce tarif pour stabiliser le pays. Le Middle East Policy Council estime, par ailleurs, que le coût de la reconstruction devrait s’élever à 200 milliards sur 10 ans (voir Tribunes libres internationales numéro 180).

Si ces chiffres ont de bonnes raisons d’inquiéter les contribuables états-uniens, le World Policy Institute remarque que certaines sociétés privées aux États-Unis peuvent au contraire s’en réjouir. Dans une étude documentée, le think tank souligne d’abord la privatisation rapide de l’armée états-unienne. Pour l’opération « Iraqi Freedom », les États-Unis ont déployé un m ilitaire privé pour dix soldats, soit dix fois plus qu’en 1991. Les auteurs du rapport étudient ensuite l’importance croissante de sept sociétés privées sous-traitantes des armées états-uniennes.

Leurs liens avec certains membres de l’administration sont également mentionnés :
Locheed Martin, 1er fournisseur du Pentagone, dont l’ancien vice-président, Bruce Jackson, a été directeur financier de la campagne présidentielle de George W. Bush.
Boeing, 2nd fournisseur du département de la Défense, ayant financé le lobbying en faveur de George W. Bush en 2000.
Raytheon, marchand d’électronique militaire, célèbre pour ses missiles « &nb sp ;Patriots » et « Tomahawks ».
Alliant Techsystems, fournisseur de « petites » munitions pour fusils d’assaut et tanks.

Halliburton, dont le vice-président Dick Cheney est ancien PDG, qui a obtenu le tout premier contrat de reconstruction en Irak, avant que l’invasion n’ait commencée.

Bechtel, qui a remporté en avril 2003 un contrat de 680 millions de dollars pour la reconstruction d’infrastructures en Irak. En 1983, cette entreprise avait déjà obtenu un contrat de construction d’oléoduc en Irak, négocié directement par Donald Rumsfeld auprès de Saddam Hussein.

DynCorp, société de mercenaires mandatée pour mettre en place des structures policières, judiciaires et correctionelles. Elle espère un retour sur investissement de 50 millions de dollars pour la première année.

8 septembre 2003

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A Blueprint for U.S. Policy Toward a Unified Korea
Center for Strategic and International Studies