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Jean-Luc Mélenchon : Pour obtenir un référendum, il faut aller à Versailles !

Publie le jeudi 10 janvier 2008 par Open-Publishing
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de Jean-Luc Mélenchon

Avant de partir pour Besançon pour les obsèques de Raymond Forni, je publie ci-après la dépêche AFP qui s’est fait l’écho de mes réactions face à l’intenable position de Jean-Marc Ayrault consistant à se dire favorable à un référendum mais à renoncer à aller au Congrès du Parlement le 4 février à Versailles.

C’est pourtant là qu’il faudra être présent et voter contre si l’on veut qu’une minorité de blocage des deux cinquièmes des suffrages exprimés contraigne Sarkozy au référendum.

Je signale également qu’à ce jour 107 parlementaires de gauche, dont 61 socialistes, ont déjà signé l’appel du Comité National pour un Référendum et se sont donc engagés à voter contre la révision constitutionnelle à Versailles le 4 février.

AFP Infos Françaises - Politique, mardi, 8 janvier 2008 - 18:40

Traité UE : le PS boycotte le Congrès, les "nonistes" indignés

PARIS - Des responsables PS ont annoncé mardi qu’ils boycotteraient le 4 février le Congrès de Versailles autorisant la révision de la Constitution, nécessaire à la ratification du traité européen de Lisbonne, qu’ils soutiennent par ailleurs. Cette position a provoqué la colère des partisans du "non", qui ont évoqué une "forfaiture", un "hold-up démocratique", un comportement de "Ponce Pilate" ou une décision "déplorable". "Nous n’irons pas à Versailles", a déclaré le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Jean-Marc Ayrault. "Il me paraît impossible que nous participions à la révision préalable de la Constitution, dès lors que nous défendons la voie référendaire plutôt que la voie parlementaire. C’est une question de cohérence". "Nous voterons le traité simplifié européen", a cependant ajouté M. Ayrault, en précisant que la "liberté de vote" serait de mise. Cette position a été confirmée un peu plus tard par le premier secrétaire François Hollande. La ratification du traité de Lisbonne doit se faire en plusieurs étapes : tout d’abord un projet de loi constitutionnelle pour réviser la Constitution examiné dans chaque chambre (le 15 à l’Assemblée, le 29 au Sénat) puis voté aux trois cinquièmes (des parlementaires présents) en Congrès, le 4 février. Viendra ensuite la ratification proprement dite, avec l’examen d’un projet de loi spécifique dans les deux chambres. Bouclage prévu le 7 février. L’absence des députés PS de Versailles ne compromettra en rien la révision constitutionnelle, puisque seuls les votes exprimés sont pris en compte.

C’est pour cette raison que MM. Ayrault et Hollande ont été accusés par les partisans du "non" de renoncer à mener bataille. "Alors qu’en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des trois cinquièmes est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris", a estimé le député PS du Nord Marc Dolez, en jugeant cette décision "lamentable". "Il faut (…) que l’ensemble des députés de gauche soient présents à Versailles pour empêcher la ratification à la hussarde voulue par Nicolas Sarkozy", a estimé le PCF dans un communiqué. La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) a dénoncé un "hold-up démocratique sur le traité européen", accusant aussi le PS de "renoncer à mener la bataille au sein du Parlement". "C’est une forfaiture, les socialistes se devaient de tout faire pour rendre possible le référendum", s’est indigné le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon. "J’irai à Versailles et je ferai campagne pour que les socialistes y aillent", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, dénonçant l"’hypocrisie absolue" et "un simulacre d’opposition".